Pour ses 40 ans, la Coop veut rayonner
ROBIN RENAUD
Quatre décennies ont passé depuis l'ouverture du premier magasin de la
Coopérative de l'Université de Sherbrooke. À ses débuts, une vingtaine de
personnes avaient mis sur pied cette entreprise étudiante qui occupait un
modeste local, et vendait des chaînes stéréo, articles de sport, journaux et
aliments. À l'occasion de son 40e anniversaire, la Coopérative
veut se faire connaître davantage de la communauté universitaire.
«Même si la Coop fait partie de la vie universitaire et que les gens
fréquentent le dépanneur et le magasin d'informatique, notre action demeure
méconnue. On veut donc être plus visible grâce à plusieurs initiatives
marketing, dit le président Michaël Giguère. Notre intention est de mettre
en valeur plus concrètement le vrai sens d'une coopérative qui agit par et
pour ses membres. Par exemple, nous vendons exclusivement du café équitable,
ce qui répond à une préoccupation exprimée par notre clientèle.»
La Coopérative de l'UdeS compte actuellement 3500 membres et espère
augmenter le nombre d'adhérents. Elle concocte à cette fin une étude de
marché. Actuellement, il en coûte 12,30 $ pour devenir membre à vie de la
coopérative et profiter de rabais sur certains articles. Mais au delà de ces
avantages, les responsables de la Coop veulent promouvoir la valeur
démocratique de l'organisation. Selon la vice-présidente Joëlle Gendron :
«La Coop doit avoir un impact sur le milieu universitaire. Les gens qui
profitent de nos services doivent être conscients qu'ils aident une
entreprise qui leur appartient en propre et qui est gérée localement. En
plus, les membres de la Coop ont réellement leur mot à dire sur son
administration, et l'exercice démocratique qui régit nos actions est une
très bonne école pour plusieurs membres du conseil d'administration.»
Le navire maintenant à flot
Il faut dire que les dernières années ont été houleuses pour la
Coopérative, qui a dû surmonter un déficit de 150 000 $. A la fin des
années 1990, son secteur informatique a perdu des plumes face à une
concurrence très vive. «C'est ce qui explique que l'on ait été plus discret,
indique le directeur Michel Desjardins. Il a fallu tabler sur nos acquis et
on ne pouvait pas se permettre d'extravagances. Malgré cela, nous avons
toujours appuyé les activités de la communauté universitaire, notamment par
les commandites en matériel pour des stages et des activités étudiantes
ainsi que des prix pour les coéquipiers de l'année des équipes du Vert &
Or.» Signalons que pour diminuer ses coûts d'exploitation, la Coop de l'UdeS
partage depuis sept ans les services de son directeur avec la Coop du Cégep
de Drummondville.
Des célébrations et des projets
La semaine de la Coopérative de l'UdeS sera soulignée du 20 au 24 mars.
Il y aura des promotions et des tirages réservés aux membres, en plus d'une
campagne d'information et d'éducation sur l'action coopérative. Le vendredi
24 mars, un kiosque informera les gens sur les produits équitables tandis
qu'une conférence en association avec OXFAM-Québec aura lieu, à 14 h à
l'Agora du Carrefour de l'information.
L'opération visibilité de la Coopérative se poursuivra toute l'année,
notamment grâce à de nouvelles affiches mettant en valeur des personnalités
universitaires. Aussi, la coopérative s'associera à différents partenaires
pour promouvoir des initiatives qui lui sont chères, comme l'emploi de sacs
réutilisables avec le groupe Uni-Vert ou la réutilisation des cartouches
d'encre avec La Recharge. Enfin la 40e assemblée générale de la
Coopérative offrira des retrouvailles pour les anciens administrateurs.
«L'année 2006 sera consacrée à faire connaître la Coop et ainsi mettre la
table à des projets importants en 2007. Par exemple, on aimerait pouvoir
établir un point de vente à Longueuil et on évalue la possibilité de prendre
en charge la gestion des photocopieurs. Ultimement, nous souhaitons que la
Coop augmente ses liens d'affaires avec l'Université comme fournisseur de
services», conclut Michaël Giguère.
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