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Liaison, 9 mars 2006

 

 
L'envolée du trimaran Groupama I. De quoi rêver un peu!

L'envolée du trimaran Groupama I. De quoi rêver un peu!

 


La Rochelle, la cité des marins de France

Étudiant à la maîtrise en génie mécanique et passionné de voile, Mathieu Chagnon est stagiaire chez Océa, une entreprise française qui dessine des voiliers de course en haute mer et axe ses recherches sur le développement de matériaux et de technologies de pointe. Il partage avec les lecteurs de Liaison ses impressions de voyage chez nos cousins français, dont ici sa visite récente du port de La Rochelle.

MATHIEU CHAGNON

Décidément, ce stage est bien! Non seulement il me permet de rencontrer un paquet de gens passionnés de voile et de mer, mais il me donne aussi l'occasion de visiter la côte atlantique française car les chantiers navals qui travaillent avec nous se trouvent disséminés entre le bassin d'Arcachon et la Bretagne. Mais je ne fais pas que travailler, et pendant les week-ends (comme on dit en France!), j'en profite pour me promener un peu. C'est comme ça que je me suis rendu à La Rochelle, il n'y a pas si longtemps, juste pour visiter.

Quand je suis entré dans la vieille ville, je me suis dirigé vers les trois tours de garde. Comme les deux premières étaient fermées aux visiteurs, je me suis rabattu sur la troisième, la Tour de la lanterne, connue comme le premier phare d'Europe. La lanterne a tantôt servi de base militaire tantôt de prison pour les marins. C'est aujourd'hui un musée assez bouleversant car on peut y voir, gravées sur les murs intérieurs, les inscriptions laissées par les prisonniers. Moi qui ne suis pas particulièrement féru d'histoires anciennes, j'ai lu celles des corsaires hollandais, des pirates anglais, des prisonniers de guerre espagnols et des mutins français qui ont été emprisonnés pendant plus de trois siècles. Trois siècles de prisonniers qui racontent chacun leur histoire sur le même mur, ça vous rapproche une humanité! Ça me laisse aussi songeur d'avoir pu lire dans des mots gravés dans la pierre les mêmes incertitudes, les mêmes rancœurs, les mêmes désespoirs que ceux que tant de gens vivent aujourd'hui. On dit que la technologie change, mais que les gens restent les mêmes, c'est vrai.

En sortant de la Tour de la lanterne, j'ai marché vers le vieux port et là, en regardant les bateaux (rien ne change avec moi), j'ai distingué une vielle coque en bois blanc, recouverte et de toute évidence pourrie. Incroyable! devant moi se trouvait la Calypso, le plus fameux navire océanographique au monde! Alors là, je ne vous raconte pas le moment émouvant quand j'ai revu défiler dans ma mémoire et mon imagination les héros de ma jeunesse (ok, ok, je suis un peu bizarre), le capitaine Cousteau et son équipe d'aventuriers scientifiques. J'ai encore les encyclopédies et les films chez moi! La Calypso est aujourd'hui une épave, j'ai trouvé ça désolant de la voir dans cet état… Tous les rêves semblent avoir une fin, j'imagine que c'est un peu ça.

Au quai d'à côté, j'ai trouvé Joshua, le voilier de Bernard Moitessier, le premier marin à faire un tour du monde en solo et sans escale. On le surnomme le vagabond des mers du Sud. Ce gars-là était assez spécial aussi, il était parti à l'aventure à l'occasion de la première course autour du monde en solo et sans escale, le Golden Globe. Arrivé aux trois quarts de son parcours, sûr de gagner par une large avance, il a décidé que ce n'était que vanité des hommes de défier la mer pour des records (il n'avait pas nécessairement tort). Alors, plutôt que de remonter l'Atlantique vers Southampton, il a continué sa route et entamé un deuxième tour du monde pour finalement s'arrêter à Tahiti! Un vrai marin, vous me direz, mais aussi un homme hypersympathique. Certains de ses récits se trouvent sur les rayons de la Bibliothèque des sciences humaines de l'Université de Sherbrooke. Je vous recommande Vagabond des mers du Sud, vous serez immédiatement conquis!

Aujourd'hui, ces bateaux ne naviguent plus et le port des Minimes est rempli de voiliers de plaisance car la voile occupe tout le monde ici. À déambuler dans les rues avoisinant la côte, j'y ai vu Temenos, l'un des 60 pieds qui prendra part au prochain Vendée Globe. J'y ai aussi vu une bonne vingtaine de «minis», ces bateaux de 6,5 m qui courent la Mini-Transat, cette course qui rallie La Rochelle à Salvador de Bahia, au Brésil, en passant par les Canaries. Vous savez, c'est la course à laquelle a participé Damien De Pas? (Damien est venu à Sherbrooke à l'occasion des grands explorateurs, une conférence tenue il y a deux ans…)

Bon, voilà pour les nouvelles, sinon tout va bien. La prochaine fois, je vous parle un peu du Vendée Globe… à bientôt!

Le vieux port de La Rochelle – une image typique des vieilles villes françaises qui bordent la côte.
Le vieux port de La Rochelle – une image typique des vieilles villes françaises qui bordent la côte.
 

Après avoir mangé, l'aquarium de La Rochelle se révèle comme la 8e merveille du monde. On peut y rester pendant des heures, mais on ne peut pas y nager : il y a des requins.
Après avoir mangé, l'aquarium de La Rochelle se révèle comme la 8e merveille du monde. On peut y rester pendant des heures, mais on ne peut pas y nager : il y a des requins.
 

Les marchés sont aussi un grand classique français. Je les trouve un peu moins intéressants que les boulangeries parce qu'il faut généralement faire cuire ce qu'on y achète avant de pouvoir manger.
Les marchés sont aussi un grand classique français.
Je les trouve un peu moins intéressants
que les boulangeries parce qu'il faut généralement
faire cuire ce qu'on y achète avant de pouvoir manger.

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