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Liaison, 23 février 2006
Des découvertes impressionnantes
et variées à la Journée de la recherche
ROBIN RENAUD
Robotique, lutte à la pollution, éducation et santé ne sont que quelques
exemples parmi les divers champs de spécialité qui étaient représentés lors
de la Journée de la recherche le 7 février dans les foyers du Centre
culturel. Concours et conférences ont permis aux étudiantes et étudiants
chercheurs de montrer leur savoir-faire, mais aussi d'apprécier ce que leurs
collègues des autres facultés développent comme expertise. Les participantes
et participants ont aussi eu l'occasion de connaître le point de vue de
leurs professeurs, dans le cadre d'un atelier concernant les rapports entre
étudiants et leurs directeurs. De plus, un forum ponctué de bons échanges
amenait les étudiantes et étudiants à mesurer leur intérêt pour embrasser la
carrière de professeur au terme de leur formation.
Au salon d'affichage, une centaine d'équipes et d'individus ont pu
présenter leurs sujets de recherche respectifs. Le défi des participantes et
participants était de présenter un thème de recherche de façon concise et
claire. Pour illustrer la variété des sujets dévoilés, Liaison vous
propose quelques morceaux choisis au salon des affiches, qui démontrent la
vivacité et le dynamisme de nos étudiantes et étudiants chercheurs.
Un robot ami des ouvriers de chantier
Isabelle Nadeau a profité de sa présentation pour dévoiler à la
communauté universitaire le robot Azimut II, digne héritier de son
prédécesseur Azimut I, créé par l'équipe du professeur François Michaud.
Cette étudiante en génie électrique compte parmi les nombreux chercheurs qui
travaillent à développer différentes composantes du robot, qui a la capacité
de se mouvoir dans toutes les directions grâce à quatre roues pouvant
pivoter de manière indépendante. Un tel robot pourrait servir à plusieurs
applications. «Notamment, il pourrait s'avérer très utile pour les ouvriers
qui ont à déplacer de lourdes charges sur des chantiers. Le robot serait un
assistant pour l'ouvrier qui le contrôlerait en lui signifiant ses
intentions de mouvement», selon l'un des professeurs responsables du projet
Azimut II, Michel Lauria.
Un tomographe révolutionnaire
Alors que les tomographes (scanners) que l'on trouve dans les
hôpitaux utilisent des rayons X qui traversent en ligne droite les tissus,
Maxime Comtois travaille à mettre au point un procédé qui permettrait de
créer une nouvelle génération de tomographe optique sans contact dont
l'action permettrait de mesurer la forme extérieure d'une souris. Le système
utiliserait la lumière générée par un rayon laser pour cerner l'animal,
première étape requise pour la réalisation de ce nouveau type de tomographe.
«Pour bien connaître le comportement du rayon laser à l'intérieur de la
souris, il faut d'abord bien mesurer l'aspect physique de l'animal.
Lorsqu'elle sera développée, cette technologie ne sera pas nécessairement
applicable aux humains, mais pourrait un jour être utile pour des recherches
sur les médicaments testés sur des souris», selon Maxime Comtois.
Les Québécois et leur perception des produits du terroir
Confit d'oignon, foie gras et fromages fins : de plus en plus, les
produits du terroir québécois ont la cote. Or, comment les entreprises qui
commercialisent ces produits voient-ils leur marché et quels sont réellement
les désirs des consommateurs à cet égard à une époque où se secteur n'est
pas réglementé? Isabelle Turgeon a consulté des acteurs et des consommateurs
pour connaître leur point de vue, et ainsi mieux cibler éventuellement la
mise en marché de ce type de produits. «Certains consommateurs se méfient
d'emballages trop racoleurs, remarque notamment l'étudiante en marketing. En
revanche, ils sont curieux de lire la liste des ingrédients. Si ça leur
semble un aliment sain et de qualité, ils seront enclins à acheter. Les
consommateurs sont intéressés à découvrir des produits différents.»
Des logiciels pour aider les élèves en maths?
Les résultats scolaires en mathématiques au primaire sont en chute
actuellement. Or, serait-il possible d'améliorer les performances des
écoliers en utilisant certains logiciels dans l'enseignement? Dans le cadre
de son projet de maîtrise, Marie-Pier Morin va évaluer l'efficacité des
logiciels de géométrie dynamique dans l'apprentissage de notions de
géométrie. Certains élèves de 6e année seront formés à l'aide du
logiciel, tandis que d'autres apprendront la géométrie par un enseignement
traditionnel. Les résultats des deux groupes seront ensuite comparés.
Comment réduire la pollution de l'air
La production industrielle de certains produits de plastique provoque une
pollution de l'air aux styrènes, en plus de générer de l'ozone, qui
contribue à former le smog. Étudiante à la maîtrise en génie chimique,
Marie-Claude Dion-St-Pierre propose aux usines qui transforment le plastique
d'implanter des biofiltres dans leur chaîne de production. Ces filtres
contiennent une solution nutritive contenant notamment de l'azote et divers
micro-organismes, qui ont pour effet d'éliminer une bonne part des rejets de
contaminants. «Avec un tel procédé, les rejets sont constitués de biomasse,
de CO2 et de vapeur d'eau. Selon mon étude, plus la concentration d'azote
dans le filtre est forte, plus les contaminants sont absorbés par la
solution nutritive», explique-t-elle.
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Dominic Létourneau et Isabelle Nadeau comptent parmi les chercheurs
qui travaillent à développer des fonctionnalités du robot mobile
omnidirectionnel Azimut II, dévoilé lors du salon d'affichage de la
Journée de la recherche.
Photo : Roger Lafontaine |