Les numéros
de Liaison

6 juillet 2006 (no 20)
15 juin 2006 (no 19)
25 mai 2006 (no 18)
4 mai 2006 (no 17)
13 avril 2006 (no 16)
23 mars 2006 (no 15)
9 mars 2006 (no 14)
23 février 2006 (no 13)
9 février 2006 (no 12)
>26 janvier 2006 (no 11)
12 janvier 2006 (no 10)
8 décembre 2005 (no 9)
24 novembre 2005 (no 8)
10 novembre 2005 (no 7)
27 octobre 2005 (no 6)
13 octobre 2005 (no 5)
29 septembre 2005 (no 4)
15 septembre 2005 (no 3)
1erseptembre 2005 (no 2)
18 août 2005 (no 1)

1993-1994 à 2004-2005

Les photos de l'année

Les photos 2004-2005

Calendrier des parutions 2006-2007

L'équipe des publications Liaison

Liaison-région
Liaison-recherche
Liaison-Longueuil
Liaison-médecine
Liaison-médias
Information sur Liaison
Pour nous joindre


 

 


 

Liaison, 26 janvier 2006

Nouveauté livre

Critique invitée : LISE COUTURE
Secrétaire au Service des communications

Et si c'était ça le bonheur?, Francine Ruel

Francine Ruel est une femme aux multiples talents : après des études au Conservatoire d'art dramatique de Québec où elle a obtenu un premier Prix de comédie moderne, elle a joué sur scène, à la télévision et au cinéma. Elle a fait partie de l'équipe qui a écrit le grand succès Broue; de plus elle a créé des sketches et des chansons pour des séries télévisées, ainsi que plusieurs chansons pour des interprètes. Depuis quelques années, en plus d'enseigner la scénarisation, elle anime une série télévisée estivale à Radio-Canada. Comme elle a plusieurs cordes à son arc, elle a aussi produit des textes pour le cinéma et signé deux romans jeunesse. Son dernier livre, Et si c'était ça le bonheur?, semble une suite logique à une belle carrière qui a toujours touché, de près ou de loin, à l'écriture.

Le livre de Francine Ruel se lit comme on déguste un bon café au lait : installé confortablement dans son fauteuil préféré, par un beau matin d'hiver, on se laisse transporter par son appétit de beauté, de paix et de tranquillité. L'auteure nous invite à découvrir sa philosophie : les petits bonheurs quotidiens compensent souvent pour l'idée que l'on se fait du «grand bonheur», soit l'amitié, les bonnes bouffes avec les copains, retrouver la beauté de la nature environnante, apprécier chaque moment qui passe. Elle nous amène dans le monde d'Olivia, femme dans la jeune cinquantaine, qui décide de faire un virage important dans sa vie : délaisser sa vie à Montréal et faire l'achat d'une maison à la campagne.

On sourit à l'évocation des hauts et des bas qu'entraînent les aléas de l'achat de la maison dont Olivia a longtemps rêvé. Mille et un petits incidents, racontés avec humour, jalonnent les semaines menant à l'achat de la propriété. Tous les acheteurs peuvent se reconnaître lorsque l'auteure dépeint de façon amusante ses déboires avec l'entrepreneur, les ouvriers ou la livraison du matériel nécessaire pour les rénovations. En effet, la propriété d'Olivia doit être «rafraîchie», et Olivia, malgré des vérifications et l'aide de ses amis, doit faire face à bien des surprises, comme une isolation déficiente à certains endroits ou un système électrique qui doit être pratiquement tout refait.

Olivia doit recomposer avec une nouvelle vie, et même si sa décision de quitter Montréal pour la campagne suscite la désapprobation de son entourage, elle persiste et finit par vaincre toutes les embûches qui se présentent.

L'auteure prend aussi quelques petits détours pour nous faire revenir en arrière dans la vie d'Olivia, et nous parle avec tendresse d'une amie française qui a marqué sa jeunesse. Elle évoque aussi le plaisir de vivre des moments privilégiés avec la joyeuse faune qui l'entoure : ses amis gais, ses «chums de filles», et aussi de la belle relation qu'elle entretient avec son fils. L'amitié tient beaucoup de place dans la vie d'Olivia et on le voit clairement tout au long du récit : elle fait partie intégrante de ses petits bonheurs.

On perçoit tout de même chez Olivia des allusions bien senties sur son manque d'amour, et sur son envie de partager des moments avec un homme tendre, un partenaire qui serait aussi un complice et un ami. Un premier mariage malheureux lui a enlevé pas mal d'illusions, et des relations subséquentes n'ont en rien amélioré sa perception de certains hommes. Elle sait ce qu'elle ne veut plus et assume sa vie de célibataire d'âge mûr. Malgré tout, les amis d'Olivia, dans leurs tentatives de lui trouver un «chum», lui feront vivre des situations à la fois amusantes et embarrassantes.

L'auteure nous amène à découvrir une femme qui apparaît parfois toute en demi-teintes. À certains moments, elle ressent quand même des remises en question : sa vie ne sera plus la même. Heureusement, le bonheur est simple : dans son nouvel environnement, elle nous fait connaître une nature magnifique et des personnages sympathiques. Olivia a bien conscience que tout ce qui l'entoure, elle l'a acquis grâce à son travail, sa persévérance et l'amour de ses amis.

Sans être réellement autobiographique, il est clair que ce livre est inspiré de plusieurs expériences personnelles de Francine Ruel. Mais il faut aborder ce récit comme on choisit un passe-temps agréable : pour se faire plaisir, en toute simplicité. Pour ma part, c'est très réussi.

En collaboration avec

Retour à la une

 

LIAISON est une
publication de
l'Université
de Sherbrooke

 

Éditeur :
Charles Vincent

Local F1-113,
Pavillon J.-S.-Bourque

(819) 821-7388

Liaison@USherbrooke.ca