Liaison, 26 janvier 2006
Marie-Christine Hétu, étudiante en administration
Une stagiaire dans la peau d'un employeur
KARINE VACHON
Inscrite au régime coopératif, Marie-Christine Hétu a effectué trois
stages chez Molson au cours de son baccalauréat en administration avec
concentration en gestion des ressources humaines. Assumant un mandat
d'embauche, elle avait pour tâche de recruter du personnel de bureau, des
étudiants, des employés d'usine et de distribution et même des stagiaires
de l'Université de Sherbrooke! Alors qu'elle avait elle-même traversé le
processus d'entrevues peu de temps auparavant, elle s'est retrouvée dans
la peau d'un employeur.
C'est dans le cadre de son deuxième stage que Marie-Christine Hétu est
engagée chez Molson. Son rôle au sein de l'équipe des ressources humaines
est très actif : afin de recruter du personnel, elle doit organiser des
journées d'embauche, planifier des rencontres avant et après les
affichages de postes, gérer différentes situations, etc. Elle agit en tant
que conseillère : après avoir passé les candidats en entrevue, elle doit
présenter des recommandations afin que les responsables de l'embauche
puissent effectuer leur choix.
Chaque année, beaucoup d'étudiantes et d'étudiants de l'Université de
Sherbrooke postulent chez Molson dans le cadre des stages au régime
coopératif. Dans ces circonstances, il est arrivé à Marie-Christine Hétu
d'interviewer des collègues de classe! Situation cocasse : «T'es là pour
l'entrevue?», s'est-elle déjà fait demander. «En fait, c'est moi qui passe
les entrevues…»
Elle considère comme difficile d'évaluer des étudiants postulant pour
un premier stage, car ils ont tous très peu ou pas d'expérience reliée à
leur domaine d'études. Toutefois, elle constate une différence marquante
avec les candidats se présentant dans le cadre d'un deuxième stage. «Ils
ont une vision très réaliste de ce qui les attend. Ils s'expriment bien et
ont une bonne capacité d'analyse. Les stages sont très formateurs.» C'est
d'ailleurs en partie pour le régime coopératif qu'elle a choisi de venir
étudier à Sherbrooke.
Des conseils à offrir aux étudiantes et étudiants? «Les entrevues ne
sont pas là pour piéger les étudiants, mais pour les évaluer!»
souhaite-t-elle préciser. Selon elle, beaucoup de gens ne se connaissent
pas assez bien : «Ils doivent connaître leurs limites : ce qu'ils veulent
faire et ce qu'ils ne veulent pas.» C'est d'abord à travers des questions
générales, par exemple «qu'est-ce qu'un bon leader pour toi?», que
Marie-Christine Hétu évalue la compétence et l'intérêt des candidats. Les
gens qui s'expriment bien et qui savent synthétiser leurs idées se
démarquent généralement. Mais avant toute chose, l'étudiante rappelle
qu'un curriculum vitae contenant des fautes est immédiatement
éliminé.
Marie-Christine Hétu souhaite travailler en gestion des ressources
humaines depuis son adolescence : «C'est un défi en 2005 de travailler en
ressources humaines, car ce sont maintenant d'importants joueurs
stratégiques dans les entreprises. Les ressources humaines sont impliquées
partout!»
L'étudiante, qui termine présentement son baccalauréat, s'est fait
offrir un contrat d'un an chez Molson afin de remplacer une employée en
congé de maternité. Elle aimerait avoir sa permanence un jour, mais elle
est avant tout heureuse d'avoir eu la chance d'acquérir autant
d'expérience au cours de ses études.
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