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Liaison, 26 janvier 2006

L'Université s'investit pour contrer
le décrochage scolaire en Estrie

ETIENNE SAMSON 

Le 1er février, la Faculté d'éducation, en collaboration avec la Table estrienne de concertation interordres en éducation, présente le colloque Comprendre et contrer le décrochage scolaire des jeunes en Estrie… l'Université se mobilise pour la réussite scolaire. Ce colloque débutera à 8 h 15 au foyer du balcon Mont-Bellevue du Centre culturel, et se poursuivra toute la journée.

On y présentera le fruit des recherches de plusieurs groupes d'intervenants qui constituent la Table estrienne de concertation interordres en éducation (TECIE). Entre autres, des représentants du ministère de l'Éducation, d'Emploi-Québec et de l'Agence de santé et des services sociaux de l'Estrie traceront le portrait régional en éducation, en santé et en emploi. Anne Lessard et Laurier Fortin, professeurs à la Faculté d'éducation, préciseront quant à eux les particularités du décrochage en Estrie. D'autres présentations se dérouleront au fil de la journée, qui se veut un moyen de rehausser l'efficacité de la prévention et de l'intervention dans le domaine du décrochage scolaire.

Urgence d'agir

Il faut dire que la situation du décrochage en Estrie mérite qu'on y accorde beaucoup d'importance. En effet, selon le ministère de l'Éducation, des Loisirs et du Sport (MELS), l'Estrie se classe 14e sur 17 régions administratives au Québec en matière de réussite scolaire. Concrètement, dans le réseau public de l'éducation au Québec, le taux de décrochage au secondaire est de 28,1 %, tandis qu'en Estrie il s'élève à 34,1 % (MELS, 2005). Il touche plus particulièrement les garçons : 42,5 % d'entre eux décrochent avant d'avoir obtenu leur diplôme d'études secondaires. Plus particulièrement en Estrie, au cours des cinq dernières années, près de 5000 élèves ont quitté l'école sans diplôme. De ce nombre, 64 % étaient des garçons.

Si on ne parvient pas à corriger la situation à temps, l'Estrie comptera de plus en plus d'assistés sociaux. On a remarqué entre 1997 et 2000 que 30 % moins d'emplois sont accessibles aux non-diplômés. Il est vrai qu'Emploi-Québec prévoit la création pour les prochaines années de 26 000 postes dans les entreprises estriennes, mais ces postes seront réservés aux professionnels et aux techniciens.

Mobilisation de l'UdeS

En septembre dernier, l'UdeS s'est jointe à une multitude d'organismes de la région pour former la Table estrienne de concertation interordres en éducation en vue de se pencher sur la problématique du décrochage scolaire en Estrie. Elle y contribue en fournissant, sur différents comités de travail, l'expertise de chercheuses et chercheurs en éducation comme Anne Lessard, qui caractérise les précurseurs du décrochage scolaire.

«On sait que le problème est très complexe et multidimensionnel, mais que les parents jouent un très grand rôle dans la valorisation de l'éducation auprès de leur enfant, souligne-t-elle. Toutefois, leur propre manque d'intérêt envers l'école découle souvent de problèmes sociaux sur lesquels les intervenants scolaires n'ont pas d'emprise.»

C'est à ce niveau que l'existence de la TECIE prend tout son sens. Elle regroupe des décideurs de tous les milieux : le recteur de l'UdeS et le vice-principal de l'Université Bishop's, les directeurs et directrice des commissions scolaires et des cégeps, le directeur général de la conférence régionale des élus ainsi que des gens du MELS, d'Emploi-Québec, des services sociaux et du développement économique. Chaque instance interviendra à son niveau, mais le fera de façon concertée avec les autres membres de la Table.

La première étape d'intervention constitue la création et l'application jusqu'en 2011 d'un plan quinquennal visant l'accroissement de la persévérance scolaire, la qualification et la diplomation des jeunes Estriens.

Les effets de cette mesure pourront être mesurés grâce à différents indicateurs, comme le rendement scolaire des élèves, leur taux d'absentéisme, la violence à l'école, les suspensions, les renvois et même l'absentéisme des enseignants, en plus des statistiques officielles du MELS.

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Photo d'Anne Lessard
Anne Lessard

Photo : Roger Lafontaine

 

 

 

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