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Liaison, 26 janvier 2006
Une étudiante qui a fait face à la tempête!
CHANTAL NORMANDIN
Camille Beaulieu a dû braver toutes les tempêtes lors de sa première
session à l'Université internationale de Floride, et cela est peu dire.
Ayant choisi de terminer son baccalauréat en communication, rédaction et
multimédia en Floride, la jeune étudiante s'est retrouvée plongée au cœur de
trois ouragans en quatre mois. Bien sûr, tout cela en effectuant sa session
dans une autre langue! Son séjour lui est pourtant profitable : elle y
apprend non pas une, mais deux nouvelles langues, tout en découvrant les
multiples facettes culturelles de Miami.
Observations sur le terrain
Finissante en communication, rédaction et multimédia, Camille a pu
observer in visu les principes communicationnels des médias
états-uniens. D'abord, la couverture de l'ouragan Katrina, dont les médias
ont fait grand cas, puis, plus discrètement, Rita. Pourtant, le plus
dévastateur a sans contredit été Wilma. Cependant, alors que Camille et une
grande partie de la population de Miami ont été évacués durant deux
semaines, l'ouragan est passé inaperçu. Selon elle, il s'agit d'une
stratégie économique : «Les médias ont beaucoup parlé des deux premières
tempêtes et cela a grandement nuit au tourisme. Wilma est la goutte qui a
fait déborder le vase. Même aux États-Unis, presque personne n'a été mis au
courant de la situation.»
Deux langues pour le prix d'une!
Malgré ces circonstances quelque peu critiques, la jeune étudiante a
quand même pu profiter d'une session d'études quasi normale. Contrairement à
ce que l'on pourrait penser, les professeurs ont tendance à être plus
cléments chez nos voisins du sud : «Certains donnent même des pauses
cellulaire pendant les cours! On ne verrait jamais ça ici!» s'exclame
l'étudiante. Les cours du programme Communication and Journalism
ressemblent à ceux de son homologue québécois : télévision, radio, théories
de la communication… Le choix de cours de Camille devait être approuvé par
la conseillère pédagogique avant son départ afin qu'il se conforme aux
exigences du baccalauréat de Sherbrooke. Camille n'éprouve aucune difficulté
académique, mais admet que l'effort qu'elle met dans ses études s'est
multiplié. Même dans une ville comme Miami, sa vie ne se résume pas qu'aux
plages et aux sorties!
La jeune finissante souhaitait depuis longtemps étudier dans un autre
pays. Le programme d'études à l'étranger de l'Université de Sherbrooke lui a
permis de réaliser cette ambition. Désireuse de parfaire son anglais, elle
voulait à tout prix une institution anglophone. Son choix s'est ainsi porté
vers le sud des États-Unis. Son université accueille de nombreux étudiants
étrangers, donc elle ne se retrouvait pas seule dans sa position. Camille se
félicite d'ailleurs de sa destination, car elle lui permet de faire d'une
pierre deux coups et de maîtriser deux langues. Ville bilingue, Miami
comporte en effet autant d'anglophones que d'hispanophones.
L'étudiante a dû mettre des efforts et du temps avant d'être sélectionnée
par le programme. Devant présenter un excellent relevé de notes, Camille a
de plus élaboré un dossier de candidature chargé. Tout d'abord, une lettre
expliquant sa motivation, ainsi que des exemples d'activités parascolaires.
Ceci ne constituait pas un problème pour la jeune fille, impliquée dans le
cheerleading universitaire. Finalement, elle a appris la nouvelle de
son départ en mars, après presque un an de préparation. Puisque le
gouvernement remet des bourses aux étudiants qui partent à l'étranger, le
coût de la vie reste sensiblement le même. L'étudiante paie les frais de
l'Université de Sherbrooke, ce qui allège considérablement son fardeau
financier.
Camille Beaulieu n'a qu'un seul pincement au cœur : avoir dû
arrêter le cheerleading. Entraîneure depuis quelques années à
l'Université de Sherbrooke, elle habite maintenant la ville où se trouve la
meilleure équipe américaine, mais le programme d'échange avec les États-Unis
interdit l'implication dans une équipe de sport de compétition. Malgré tout,
la jeune fille ne regrette en rien sa décision d'aller étudier en sol
étranger. Son expérience chez nos voisins du sud lui ouvre ainsi les portes
sur une culture plus étendue et une nouvelle vision du monde des
communications.
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Camille Beaulieu, étudiante en communication, rédaction et
multimédia. |