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Liaison, 12 janvier 2006

Découvertes disques

Critique invité : DOMINIQUE PELLETIER
Stagiaire au Bureau de la registraire

White Noise Ensemble, J'ai vu le long des routes désolées des carcasses de chameaux blanchir

Le mot «expérimental» fait peur. Mais cette fois, rassurez-vous : le premier disque de White Noise Ensemble se tient loin du cliché «bruits de jungle et ambiances mystiques» qui est parfois l'apanage des musiques expérimentales. La ligne mélodique est bien présente, et les instruments traditionnels n'ont pas été remplacés par des pièces de moteur! La musique, très imagée, laisse plutôt croire que les expérimentations du trio de musiciens (Martin Messier, Simon Trottier et Sylvain Gagné) sont étroitement liées aux performances vidéo de Véronique Béland, qui complète la formation.

Difficilement classifiable, White Noise Ensemble groove aux frontières du post-rock et de l'expérimental. Les guitare, basse électrique et batterie sont à la base des mélodies, habilement soutenues par l'électronique et quelques autres instruments (banjo, violon, glockenspiel...). Aucune ligne vocale sur cet album, mais cette absence ne se fait nullement ressentir. Comme un film sans image, J'ai vu le long des routes désolées des carcasses de chameaux blanchir stimule l'imaginaire et agrémente parfaitement bien une séance d'étude ou de travail.

Complètement indépendant, ce disque à la pochette remarquable (entièrement fait main, paraît-il) est le fruit du travail des seuls membres du groupe. Si vous aimez les découvertes, J'ai vu le long des routes... mérite de passer quelques jours dans votre lecteur! Site Web : www.whitenoiseensemble.com

Thomas Hellman, L'appartement

Déjà acclamé par les critiques, Thomas Hellman, avant même d'être connu d'un large public, semble faire l'unanimité. À la première écoute, je ne peux m'empêcher de le comparer à Pierre Lapointe (et pour cause : les deux artistes ont eu recours au même réalisateur). Une pointe de Renaud, aussi, à certains moments. Jacques Brel. Tomas Fersen. Pink Floyd, même, vers la fin de l'album. Première réaction : un album nickel, impeccable... mais rien de très original.

Deuxième écoute, quelques jours plus tard : comme par magie, toutes les chansons me reviennent en tête, comme celles d'un album coup de coeur qu'on a volontairement rangé, de peur de trop l'écouter, de s'en lasser... Rien d'original? Voire... Une chose est sûre : Thomas Hellman est un artiste solide, qui compose admirablement bien et qui a des qualités d'interprète indéniables. Quant au reste, Hellman a su s'entourer de musiciens talentueux, d'un réalisateur qui a fait ses preuves, et tout ça à l'abri d'une maison de disques maintes fois reconnue pour la qualité de ses artistes (Justin Time, quand même!).

Même si l'album de Hellman est assez homogène, on ne peut pas en dire qu'il est redondant. Les 14 pièces sur cet album sont toutes nécessaires à l'ambiance de cet «appartement» où l'on aura envie de passer toute une journée; de préférence, une tranquille fin de semaine, pendant que les tâches ménagères se font toutes seules...

Site Web : www.thomashellman.com

Mathieu Lavoie, Avaler le vent

Il a une feuille de route impressionnante, Mathieu Lavoie. Lauréat Interprète au Festival international de la chanson de Granby en 1995, interprète solo dans les spectacles Quidam et Varekaï du Cirque du Soleil, chanteur-performeur dans une revue musicale... Son premier album, sorti en 2005, reflète bien cette diversité : on y retrouve de la pop, du reggae, du funk, de l'électro, du jazz, et j'en passe.

Pourtant, quelque chose agace. Certes, la voix de l'homme est surprenante. Une voix qui rappelle avantageusement celle de Claude Dubois ou de Yann Perreau; une voix chaude, juste. Parfois, un peu à côté du tempo, mais on se demande si ce n'est pas voulu comme tel. Non, ce n'est pas la voix qui cloche. C'est plutôt la façon dont les mots sont posés. L'accent québécois, version Montréal, une belle diphtongue au détour des voyelles carrées... Avec une telle expérience, on peut se demander comment se peut-il que sa prononciation ne soit pas plus soignée...

Enfin, globalement, Avaler le vent reste un très bon album. Les pièces sont variées, rythmées, le tout est bien équilibré; les compositions et les arrangements ne laissent rien à redire. Les paroles, également, sont bien travaillées; plusieurs collaborateurs, dont Louise Forestier, signent certains des textes. Avec ce disque, Mathieu Lavoie nous ouvre la porte de ses rêves, et force m'est d'avouer que, finalement, je suis toujours là!

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