Forum de la Société royale du Canada
sur le développement durable
ETIENNE SAMSON
Une cinquantaine d'acteurs du milieu de l'environnement étaient réunis au
Carrefour de l'information le 24 novembre à l'occasion d'un Forum sur le
développement durable. L'événement était organisé par la Société royale du
Canada, en collaboration avec l'Observatoire de l'environnement et du
développement durable de l'Université.
À cette occasion, la rectrice adjointe et vice rectrice à
l'administration, Luce Samoisette, a prononcé une allocution d'ouverture.
Elle a rappelé de quelle façon l'Université de Sherbrooke contribue à
l'application du développement durable, tant au niveau de la formation et de
la recherche que de ses actions propres.
Manque de financement
Avant de procéder à la portion forum de la journée, Olivier Thomas,
directeur de l'Observatoire de l'environnement et du développement durable,
a dénoncé le peu de place qu'occupe la recherche en développement durable,
notamment pour l'application du concept.
Selon lui, comme il y a peu d'investissement en recherche sur le
développement durable, peu de chercheuses et de chercheurs s'orientent vers
cette spécialisation. Toutefois, durant ce temps, les autres domaines
évoluent sans intégrer le développement durable, et ce faisant, contribuent
à la détérioration de l'environnement.
Olivier Thomas a donc invité les gens présents à encourager le
développement durable à l'échelle locale. Ainsi, croit-il, les gouvernements
finiront par constater les résultats concrets de l'application du
développement durable et ses retombées économiques, sociales et écologiques.
Enfin, il a rappelé qu'avec la mise en place du Protocole de Kyoto, qui
donne une valeur monétaire aux améliorations en environnement,
l'investissement en recherche du développement durable est clairement
rentable.
Autres conférences
Une demi-douzaine de conférenciers étaient invités à prendre la parole
préalablement à la portion forum de la journée. Ainsi, Gérard Denoual, du
ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs, est
venu présenter l'état d'avancement du plan de développement durable du
Québec. L'adjoint à la vice-rectrice à l'administration, Alain Webster, a
quant à lui expliqué de quelle façon l'aspect économique a contribué à la
mise en place de stratégies d'application du développement durable,
notamment grâce au Protocole de Kyoto et à son système de permis d'émissions
échangeables. «Avec la venue de Kyoto, on incite les entreprises à trouver
des façons de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre parce qu'on
attribue à ces réductions une valeur économique, a-t-il expliqué. Ainsi, la
régulation du climat se transige maintenant sur un marché monétaire.»
Le Centre universitaire de formation en environnement (CUFE) avait
dépêché son directeur adjoint, Jean-Francois Comeau, pour expliquer les
caractéristiques des différentes formations offertes aux étudiantes et
étudiants, notamment au niveau de la maîtrise en environnement. «Le CUFE
contribue à la formation d'une génération de gens sensibles à l'application
des concepts de développement durable», a-t-il résumé.
Le directeur de la Chaire en éco-conseil de l'Université du Québec à
Chicoutimi, Claude Villeneuve, a effectué un survol de la formation d'éco-conseiller
offerte à son université et a donné des exemples du rôle que jouent les
diplômés une fois en entreprise.
Enfin, Corinne Gendron, de l'École des sciences de la gestion de l'UQAM,
a abordé la question de la responsabilité sociale des entreprises à l'égard
du développement durable.
Une synthèse du Forum sur le développement durable sera disponible sous
peu sur le site de l'Observatoire, à l'adresse
www.USherbrooke.ca/observatoire.
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