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Liaison, 8 décembre 2005

La reconstruction de l'Afghanistan et le rôle du Canada

STÉPHANIE RAYMOND

Le professeur Sami Aoun invitait le 23 novembre des membres de l'armée canadienne et du gouvernement fédéral chargés de la reconstruction de l'Afghanistan, dans le cadre du baccalauréat en études politiques appliquées. Une autre opportunité pour les étudiantes et étudiants du cours Le monde contemporain d'appliquer leurs connaissances à une situation concrète.

Les étudiants ont pu entendre les explications de Christopher Alexander, ex-ambassadeur en Afghanistan et premier résident permanent à Kaboul, de Vincent Raiche, agent de développement au sein de l'Agence canadienne de développement international, et du lieutenant-colonel John Wates, du Groupe des opérations interarmées des Forces canadiennes chargé de la reconstruction provinciale à Kandahar.

Un pays en crise depuis cinq siècles

L'Afghanistan est un terrain contesté depuis 500 ans, en raison de sa position de point de passage pour l'Inde et de territoire pouvant servir à l'expansion du plateau iranien. De plus, ce pays est composé de six à huit ethnies sans qu'il y ait de groupe majoritaire. De là provient sa grande instabilité politique, qui a entraîné le coup d'État des marxistes en 1978 et l'occupation soviétique de 1979 à 1986, ce qui a rompu la prospérité relative du pays acquise grâce au travail du roi Zahir Shah de 1933 à 1973. En 1992, les Moudjahiddines prenaient le pouvoir, repris par les Talibans de 1996 à 2001. C'est alors que les liens commerciaux et civils entre l'Afghanistan et le reste du monde ont été coupés, ce qui a provoqué une pauvreté extrême au sein du pays.

La reconstruction de l'Afghanistan : un défi considérable

Il a fallu les attentats du 11 septembre 2001 pour que la communauté internationale renouvelle ses liens avec l'Afghanistan et renverse le pouvoir taliban. En décembre 2001 a lieu la conférence internationale de Bonn, qui établit un agenda pour le rétablissement de l'autorité civile en Afghanistan. «C'est ce document qui guide toutes les interventions internationales depuis», a indiqué Christopher Alexander. Instauration d'un gouvernement intérimaire, élaboration d'une constitution et d'institutions juridiques, élections présidentielles en 2004 et législatives en septembre 2005, processus de désarmement, entraînement d'une armée nationale et lutte contre la culture de l'opium constituent les principales actions prévues.

«Beaucoup d'actions ont déjà été menées et les résultats sont au-dessus de nos attentes, mais il reste encore énormément de choses à faire, a poursuivi l'ex-ambassadeur. L'Afghanistan est un pays très fragile. Il faut faire face au manque de sécurité, à la pauvreté, à l'absence de structures institutionnelles et à la pénurie de compétences.»

Maintenant que Kaboul est stabilisée, reste à consolider le gain et aller de l'avant, en étendant cette stabilité à tout le pays. «Nous ne devons pas répéter les erreurs du passé en quittant le pays trop tôt, mais apporter un appui soutenu. La reconstruction va prendre des années, voire des décennies. L'objectif est ambitieux, mais nous sommes déterminés. Plus de 60 pays donnent de l'argent pour la reconstruction de l'Afghanistan», a conclu Christopher Alexander.

Le rôle du Canada et l'approche 3D

Le Canada remplit un rôle important dans la reconstruction de l'Afghanistan, selon l'approche 3D, pour défense, développement et diplomatie, a expliqué le lieutenant-colonel John Wates. Les trois piliers de l'action canadienne sont la stabilisation de l'Afghanistan, qui passe notamment par la démilitarisation, le déminage et la lutte contre la drogue; le renforcement des structures gouvernementales afghanes par l'instauration d'institutions, juridiques surtout, et le développement de compétences; et finalement la lutte contre la pauvreté par le développement des modes de subsistance ruraux et du secteur privé et la protection sociale.

Les étudiants se questionnent

L'approche 3D pourrait-elle resservir dans d'autres pays? Oui, ont répondu les invités, mais la priorité va pour le moment à l'Afghanistan en raison de la grandeur du pays et de la complexité du problème. Sur quelles bases économiques le pays peut-il survivre? L'Afghanistan sort d'une période de sécheresse cyclique. Il faut rétablir le réseau d'irrigation. Le pays peut vivre, comme dans les années 70, de la vente de blé, de noix et de fruits séchés. Le secteur privé représente aussi un espoir, tout comme la réapparition du tourisme.

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