|
Liaison, 24 novembre 2005
Les facultés de Droit et des Sciences font
connaître
le programme de droit-biotechnologie
FRANÇOIS CÔTÉ et STÉPHANIE RAYMOND
La Faculté de droit et la Faculté des sciences de l'Université de
Sherbrooke ont fait connaître le programme de baccalauréat en droit avec
cheminement en biotechnologie à plusieurs personnalités des milieux
juridique et scientifique, dans le cadre d'un cocktail tenu le 14 novembre
au restaurant Altitude 737, à Montréal. Les étudiantes et étudiants
inscrits dans les trois premières cohortes du programme, qui mènent
parallèlement leur formation en droit et en sciences depuis la fin de leur
première année d'études, étaient présents pour discuter avec les
représentants du milieu professionnel.
Le but de cette rencontre était de faire connaître ce programme unique
au Canada, qui verra ses premiers diplômés dès la fin de
l'année 2005-2006. Riches d'une formation complète en droit et de solides
connaissances en biotechnologie acquises à travers un parcours très
exigeant réparti en quatre années d'études, les diplômés de ce programme
sauront occuper des postes dans différents secteurs du droit et se servir
de leur double formation afin de mieux comprendre les problématiques
juridiques générées par le développement des biotechnologies (recherche et
développement, mise en marché, propriété intellectuelle, preuve
scientifique, etc.).
«Créé en 2001 et offert depuis 2002, le programme est innovateur et
répond à de nouveaux besoins générés par l'expansion phénoménale de la
biotechnologie, explique Daniel Proulx, doyen de la Faculté de droit. La
formation approfondie en biologie moléculaire et en biotechnologie
moderne, combinée à une formation complète en droit, permet l'arrivée sur
le marché du travail de juristes ayant une véritable compétence
scientifique. Il s'agit en quelque sorte d'une nouvelle «race» de
juristes, véritablement capables de fonctionner avec les milieux
scientifiques pour résoudre les problèmes complexes de propriété
intellectuelle, de bioéthique, du secteur pharmaceutique ou médicolégal,
de l'environnement, de la biosécurité, etc.»
Le doyen de la Faculté des sciences, Donald W. Thomas, a célébré cette
rencontre de deux cultures. Il a profité de l'occasion pour souligner la
détermination du Département de biologie de l'Université à favoriser un
dialogue entre le monde des biotechnologies et celui d'autres disciplines
nécessaires à leur rayonnement, dont le droit.
L'événement s'est déroulé sous la présidence d'honneur de Georges T.
Robic, diplômé de la Faculté de droit et expert dans le domaine de la
propriété intellectuelle, des brevets d'invention, des marques de
commerce, des dessins industriels, des droits d'auteur et du droit de la
concurrence. Georges Robic a souligné le besoin urgent de former des
juristes possédant une expertise en biotechnologie, tant dans les domaines
public que privé.
Quant au chercheur invité Trang Bui-Khac, il a qualifié de «très riche»
le programme de droit-biotechnologie, soulignant que les étudiantes et
étudiants «ont tout ce qu'il faut pour réussir dans ce domaine». René
Gosselin, du Groupe Créa, abondait dans le même sens : «Il y a un manque
crucial de juristes spécialisés dans l'industrie de la biotechnologie. Dès
que la première cohorte arrive sur le marché du travail, j'en embauche au
moins un!»
L'événement a été rendu possible grâce au soutien financier du cabinet
d'avocats Osler, Hoskin & Harcourt.
Retour à la une
|