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Sherbrooke, ville universitaire par excellence au pays
Le Pôle, un impact économique
d'un milliard de dollars par année
GILLES PELLOILLE
Au cours de l'exercice financier 2003-2004, les dépenses des neuf
institutions du Pôle universitaire de Sherbrooke, de leurs étudiants,
employés et visiteurs ont franchi le cap du milliard de dollars! De cette
somme, 64 % ont été dépensés à Sherbrooke et 8 % dans le reste de l'Estrie.
«Les institutions membres du Pôle universitaire procurent à Sherbrooke la
plus forte concentration de savoir au pays, en diversifient l'activité
sociale et économique, en font un foyer de développement régional
particulièrement dynamique, en plus de lui conférer des atouts irrésistibles
pour l'attraction et la rétention étudiante et immigrante. Sherbrooke est
sans conteste la ville universitaire par excellence au pays!», déclare le
recteur de l'Université de Sherbrooke, Bruno-Marie Béchard.
«L'étude du professeur Hanel démontre la contribution économique majeure
du Pôle universitaire tant à Sherbrooke, en Estrie et au Québec qu'au
Canada. Les neuf institutions d'éducation supérieure et de santé ont créé
11 038 emplois directs, en plus de générer 9197 emplois additionnels au
Québec et 1760 autres emplois ailleurs au Canada en tenant compte des
dépenses des employés et des étudiants», ajoute le recteur.
Ces statistiques sont issues d'une étude réalisée par Petr Hanel, en
collaboration avec Jean-Philippe Leblanc, David Sedo Gbaguidi et Sarah
Larochelle, tous du Département d'économique de la Faculté d'administration.
Les dépenses effectuées à Sherbrooke par les institutions du Pôle
universitaire s'élevaient en 2003-2004 à un peu plus de 662 M$. De plus,
chaque dollar versé par une institution du Pôle universitaire génère environ
50 ¢ de revenus additionnels à Sherbrooke.
L'étude met aussi en relief la très importante contribution économique
des étudiantes et étudiants venus de l'extérieur de l'Estrie, qui
représentent plus de la moitié de l'effectif total et même plus de 80 % de
l'effectif dans le cas des universités. L'ensemble des étudiants dépense
annuellement environ 168 M$ à Sherbrooke, avec un très important effet
multiplicateur : chaque dollar dépensé par un étudiant à Sherbrooke génère
un autre dollar de dépenses dans la ville. «Sherbrooke compte
10,32 étudiants universitaires par 100 citoyens, ce qui est environ deux
fois plus que Montréal (4,17) ou Québec (5,90). En incluant l'ordre
collégial, c'est 20 % de notre population qui est aux études supérieures!»,
précise le recteur.
Le rayonnement du Pôle universitaire de Sherbrooke
«Une partie très importante (50 %) des revenus qui soutiennent les
dépenses totales de 1,03 milliard de dollars ne serait pas disponible si la
qualité des activités du Pôle universitaire de Sherbrooke n'avait pas un
rayonnement attirant de l'extérieur de l'Estrie d'importants fonds de
recherche, du financement pour les hôpitaux à vocation universitaire et plus
de la moitié de ses étudiantes et étudiants. Sans ces activités de
recherche, d'études supérieures et de soins spécialisés, l'ensemble des
dépenses du Pôle universitaire serait réduit à 512 M$, ce qui représente
49,6 % du niveau présent (1,03 milliard de dollars), et les dépenses
effectuées à Sherbrooke diminueraient alors de quelque 340 M$», a souligné
Patricia Gauthier, directrice générale du CHUS.
«À titre d'exemple, la mission suprarégionale du CHUS permettra,
d'ici 2011, la création de plus de 1000 emplois, le recrutement de plus de
100 médecins, l'engagement de 50 M$ en budget de fonctionnement, des achats
d'équipements de plus de 100 M$ et des retombées économiques de plus de
250 M$ en construction et réaménagement d'espaces», révèle la directrice
générale. «La croissance de tous les partenaires du Pôle universitaire pour
les années à venir reposera sur la mobilisation de nos forces et de nos
investissements. Je crois que le Pôle universitaire et toute la communauté
économique de Sherbrooke doivent viser à développer nos acquis et ce, pour
le bien-être et la santé financière de toute la population sherbrookoise et
régionale», ajoute-t-elle.
Quatre emplois du Pôle universitaire maintiennent ou créent environ trois
emplois supplémentaires à Sherbrooke. Les trois quarts des 11 038 employés
(équivalent temps complet) du Pôle universitaire, soit 7537, résident à
Sherbrooke. Les montants injectés dans l'économie sherbrookoise y
soutiennent environ 8000 emplois additionnels. Le Pôle universitaire
embauche 10 % des résidents de Sherbrooke, ce qui représente 17 % de la
masse salariale de la ville. En plus des 530 M$ de salaires et honoraires
payés aux employés et aux collaborateurs du Pôle universitaire, la chaîne
des transactions commerciales déclenchée par l'injection de ces fonds dans
l'économie a généré un montant additionnel de 395 M$ versés en salaires et
gages dans l'ensemble de l'économie québécoise. En termes de qualité
d'emplois, le salaire moyen du personnel du Pôle universitaire est plus
élevé que celui de l'ensemble de la ville : il s'élève à 45 966 $,
substantiellement plus que le revenu moyen à Sherbrooke de 30 435 $ par an.
Il importe de souligner que la présente étude n'a pas évalué les effets
dynamiques des activités du Pôle universitaire, c'est-à-dire les bénéfices
que la société retire sous forme de gains de productivité et de progrès
technologique grâce à la formation des diplômés, la création de nouvelles
entreprises, les transferts de technologie, etc. Ces bénéfices sont majeurs
pour l'économie sherbrookoise, notamment par la création de 22 entreprises
dérivées (spin-offs) depuis 1984, et pour l'ensemble de la société
québécoise.
Fondé dans un esprit de solidarité et d'échanges de ressources,
le Pôle universitaire de Sherbrooke s'est donné pour mission de favoriser
l'action et le développement stratégique de Sherbrooke, ville universitaire,
afin de mieux servir la région, la société québécoise et ses nombreux
partenaires internationaux.
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