Les numéros
de Liaison

6 juillet 2006 (no 20)
15 juin 2006 (no 19)
25 mai 2006 (no 18)
4 mai 2006 (no 17)
13 avril 2006 (no 16)
23 mars 2006 (no 15)
9 mars 2006 (no 14)
23 février 2006 (no 13)
9 février 2006 (no 12)
26 janvier 2006 (no 11)
12 janvier 2006 (no 10)
8 décembre 2005 (no 9)
24 novembre 2005 (no 8)
>10 novembre 2005 (no 7)
27 octobre 2005 (no 6)
13 octobre 2005 (no 5)
29 septembre 2005 (no 4)
15 septembre 2005 (no 3)
1erseptembre 2005 (no 2)
18 août 2005 (no 1)

1993-1994 à 2004-2005

Les photos de l'année

Les photos 2004-2005

Calendrier des parutions 2006-2007

L'équipe des publications Liaison

Liaison-région
Liaison-recherche
Liaison-Longueuil
Liaison-médecine
Liaison-médias
Information sur Liaison
Pour nous joindre


 

 


 

Liaison, 10 novembre 2005

 

 
Lucie Labbé, directrice des comptes La Personnelle, assurances générales, commanditaire de la bourse qui accompagne le prix Anne-Lang Etienne, la lauréate Nathalie Bier et Françoise Rollin, présidente de l'Ordre des ergothérapeutes du Québec.

Lucie Labbé, directrice des comptes La Personnelle, assurances générales, commanditaire de la bourse qui accompagne le prix Anne-Lang Etienne, la lauréate Nathalie Bier et Françoise Rollin, présidente de l'Ordre des ergothérapeutes du Québec.

Photo : Roger Lafontaine

 


Aider les personnes atteintes de la
maladie d'Alzheimer à se souvenir 

NADINE FORTIN

Nathalie Bier, doctorante en sciences cliniques, a reçu le 25 octobre le prix Anne-Lang Etienne de l'Ordre des ergothérapeutes du Québec (OEQ). Il s'agit d'un prix remis à un étudiant de 3e cycle dont le projet de recherche est prometteur pour l'avancement de l'ergothérapie. La présidente de l'OEQ, Françoise Rollin, la représentante du commanditaire de la bourse, Lucie Labbé, quelques amies et collègues ainsi que ses directrices ont pris part à la cérémonie.

Nathalie Bier travaille sous la supervision de Johanne Desrosiers, professeure à la Faculté de médecine et des sciences de la santé, de Lise Gagnon, professeure à la Faculté des lettres et sciences humaines, et de Martial Van der Linden, de l'Université de Genève. Elle s'intéresse à la maladie d'Alzheimer et, plus particulièrement, à la possibilité d'aider les personnes atteintes à se souvenir de nouvelles informations.

Le but de son projet de doctorat est d'utiliser des capacités préservées de la mémoire afin de favoriser l'apprentissage d'une petite quantité d'informations utiles pour fonctionner dans la vie quotidienne. Nathalie Bier ne vise pas à redonner aux participants leur mémoire d'antan ou d'empêcher la maladie de progresser, mais plutôt à aider les personnes en début de maladie à apprendre à utiliser un four à micro-ondes, à retenir leurs rendez-vous ou le nom des personnes de leur entourage.

Différentes méthodes, qui visent à favoriser l'apprentissage de ces informations, sont développées pour répondre spécifiquement aux besoins et aux difficultés de la personne atteinte de la maladie d'Alzheimer. Ces méthodes sont appliquées par un proche ou un intervenant et non par la personne qui est atteinte de la maladie. Ce type d'intervention pourrait être utilisé en conjonction avec une médication et une adaptation de l'environnement, afin d'aider la personne atteinte de la maladie d'Alzheimer à demeurer le plus longtemps possible à domicile. Trois méthodes ont été étudiées et se sont avérées efficaces. Cependant, davantage de participants ont profité de la méthode de récupération espacée qui consiste à demander à la personne de retrouver l'information dans sa mémoire après des délais de temps de plus en plus longs (après 10 secondes, 20 secondes, 30 secondes, 1 minute, 1 minute 30, et jusqu'à 5 minutes).

Actuellement, l'équipe de recherche poursuit l'étude afin de mieux comprendre le fonctionnement de ces méthodes et pourquoi la méthode de récupération espacée semble être celle à privilégier.

Un autre volet de l'étude explore l'efficacité des méthodes auprès de personnes âgées qui ne présentent pas de trouble de mémoire. Il s'agit d'un domaine de recherche novateur. Une meilleure compréhension de ces méthodes permettra d'améliorer les interventions faites auprès des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer et de leur famille proche.

«L'originalité, la pertinence, l'applicabilité des résultats de recherche en ergothérapie, la clarté des objectifs poursuivis, les résultats obtenus, la qualité de la langue et des présentations sont tous des critères qui ont contribué au choix de la lauréate», précise Françoise Rollin, de l'OEQ. D'ailleurs, l'excellence des travaux de recherche de Nathalie Bier a déjà été reconnue à de multiples occasions. L'étudiante a reçu le prix Réjean-Hébert en 2003 et le prix d'excellence du Fonds de la recherche en santé du Québec en 2005. Elle est également boursière des Instituts de recherche en santé du Canada et du Fonds de la recherche en santé du Québec (à partir du printemps prochain).

«L'implication de Nathalie Bier dans son milieu de travail est également considérable», a mentionné l'ergothérapeute Johanne Desrosiers, chercheuse au Centre de recherche sur le vieillissement (CDRV) et elle-même récipiendaire du prix de l'OEQ, en 1990. «Elle représente les étudiants au comité d'éthique du CDRV, elle a joué un rôle majeur au sein du comité du programme des sciences cliniques et du comité organisateur de la journée scientifique 2004 du CDRV.»

«Nathalie a développé plusieurs collaborations sur le plan international», a ajouté la neuropsychologue Lise Gagnon, chercheuse au CDRV. En effet, le projet de recherche de Nathalie Bier comporte un volet académique en Belgique et en Suisse. De plus, Lise Gagnon et Nathalie Bier ont invité des professeurs européens afin d'offrir des formations de pointe aux neuropsychologues et aux ergothérapeutes de la province.

Nathalie Bier complétera ses travaux de doctorat l'automne prochain. Par la suite, elle entreprendra des études postdoctorales portant plus particulièrement sur la façon de mesurer l'impact de la rééducation cognitive de la mémoire et du langage sur les habitudes de vie et les rôles sociaux de personnes atteintes de troubles cognitifs.

Retour à la une

 

 

LIAISON est une
publication de
l'Université
de Sherbrooke

 

Éditeur :
Charles Vincent

Local F1-113,
Pavillon J.-S.-Bourque

(819) 821-7388

Liaison@USherbrooke.ca