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Liaison, 27 octobre 2005
Sabrina Paquin, étudiante en études politiques
appliquées
À Caracas, au cœur de la jeunesse engagée
karine vachon
Sabrina Paquin, une étudiante au baccalauréat en études politiques
appliquées, a pu humer le vent de dynamisme et d'espoir qui agite
présentement le Venezuela. Alors que le pays met en place de nombreuses
réformes, notamment en ce qui concerne l'accessibilité à l'éducation, la
jeune femme s'est rendue à Caracas pour discuter de différentes
problématiques sociales dans le cadre du Forum mondial de la jeunesse et
des étudiants qui s'est déroulé du 5 au 13 août.
Faisant d'une pierre deux coups, Sabrina Paquin et son camarade de
classe Antoine Noël-Choquette ont inscrit leur participation dans le cadre
de leur cours d'été Stages en relations internationales I. Pour ce
faire, ils ont planifié leur projet comme si, en plus de prendre part aux
discussions, ils allaient présenter lors du Forum une conférence sur la
situation des droits des autochtones, un sujet qu'ils n'avaient jamais
encore exploré. Une seconde partie de leur travail consistait à organiser,
à leur retour, une activité calquée sur celle du Forum mondial de la
jeunesse et des étudiants, à petite échelle, pour informer les gens d'ici
sur différentes réalités.
«Le programme d'études politiques appliquées laisse la chance aux
étudiants de prendre des initiatives, d'aller au-devant de ce qui est
présenté en classe, explique Sabrina Paquin. Même si le baccalauréat n'est
pas offert en régime coop, plusieurs petits stages sont accessibles. Les
professeurs nous encouragent à aller chercher de l'expérience sur le
terrain, au-delà de la théorie.»
À Caracas, où environ 17 000 jeunes délégués venus d'une centaine de
pays étaient rassemblés, l'étudiante assistait généralement à deux
conférences par jour. Les présentations se déroulaient dans cinq langues
(français, anglais, espagnol, arabe et portugais) et traitaient de quatre
grandes thématiques : paix, guerre et impérialisme; éducation, sciences,
culture et technologie; emploi, économie et développement; ainsi que
démocratie et droits de l'homme. Le président du pays, Hugo Chavez, a
notamment donné une conférence sur sa vision de l'intégration des
Amériques.
Les discussions entre les participants avaient lieu après les
conférences. «Ce qui était intéressant, c'était d'être confrontée à une
pluralité d'idées», raconte Sabrina Paquin. Alors qu'elle se considérait
déjà comme ouverte sur plusieurs réalités, elle y a découvert de nouvelles
opinions, de nouvelles perspectives. Les présentations concernant les
droits humains et les droits ancestraux lui ont permis de poursuivre sa
réflexion sur la situation des autochtones au Canada. Si elle a réalisé
que les autochtones vivaient sensiblement les mêmes problèmes partout en
Amérique, elle a cependant constaté que dans certains pays la population
en parle davantage.
L'étudiante passionnée a été marquée par le dynamisme des participants,
l'activisme, l'espoir et surtout le désir d'améliorer les choses : «Les
gens chantaient des chants de solidarité… l'énergie était incroyable.»
Cependant, bien qu'elle ait de bonnes bases en espagnol, elle a parfois
trouvé difficile de discuter dans cette langue.
Au cours de son baccalauréat, Sabrina Paquin a entre autres participé à
des simulations des travaux de l'ONU à Ottawa et à New York, et elle a été
rédactrice en chef du journal de sa faculté. Avide de projets, elle
effectuera un stage de cinq mois au Mali au terme de ses études.
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