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Liaison, 27 octobre 2005

Professeur invité au Département d'histoire
et de sciences politiques

Un ex-ambassadeur transmet
sa passion du changement

STÉPHANIE RAYMOND

À l'âge de 17 ans, Jean-Paul Hubert a lu Le diplomate canadien, de Marcel Cadieux. «C'est ce que je veux faire», s'est-il dit. Près de 50 ans plus tard dont 17 en tant qu'ambassadeur, il transmet sa passion à des jeunes dont plusieurs nourrissent le même rêve que lui, les étudiantes et étudiants du baccalauréat en études politiques appliquées de la Faculté des lettres et sciences humaines.

Jean-Paul Hubert est une sommité en matière de politique extérieure. L'homme cumule 34 ans de travail au sein du Service extérieur canadien, et il a été ambassadeur au Sénégal, en Mauritanie, à Cap-Vert, en Guinée, en Guinée-Bissau et en Gambie, au sein de l'Organisation des États américains (OEA), pour la Belgique et le Luxembourg, l'Argentine et le Paraguay, la Suisse et le Liechtenstein, et finalement au Conseil de l'Europe. Il a aussi été diplomate à Madrid, à La Havane et à Paris, et a travaillé longtemps pour la Francophonie.

Après avoir passé 25 des 34 dernières années de sa vie professionnelle dans huit pays différents, Jean-Paul Hubert a décidé de revenir au Québec : «Je suis toujours rattaché au ministère des Affaires étrangères du Canada, et j'ai postulé à un programme permettant d'aller enseigner un an dans une université avant de prendre ma retraite.» Pourquoi avoir choisi l'Université de Sherbrooke? «J'aime beaucoup cette université, explique-t-il. J'avais lu des articles sur le dynamisme de Bruno-Marie Béchard et je l'avais rencontré en Suisse. De plus, une de mes filles vient de terminer ses études ici.»

Jean-Paul Hubert enseigne le cours Organisation internationale : études de cas. «L'accueil à l'Université fut extraordinaire, affirme-t-il. Et l'expérience est vraiment intéressante; je trouve le contact avec les jeunes très agréable, et je peux leur parler de faits vécus.»

Une vie fascinante, mais qui comporte des sacrifices

Beaucoup de jeunes rêvent de travailler en politique à l'étranger. Une vie idéale, celle de diplomate? «C'est une vie fascinante, répond Jean-Paul Hubert. Elle permet d'entrer en contact avec d'autres cultures, langues et mentalités, et cela change continuellement. La vie de diplomate offre une combinaison très intéressante de permanence dans la fonction et de changement continu d'environnement.»

Mais ce changement d'environnement constant comporte aussi des désavantages : «On s'expose à s'éloigner de ses enfants lorsque ceux-ci commencent des études universitaires. On est aussi éloigné de ses parents et amis. De plus, mes enfants n'ont pas de véritables racines, ils connaissent moins le Québec, et ils n'ont pas pu se faire de vrais amis d'enfance, ayant étudié dans sept écoles différentes. Par contre, ils parlent trois langues et sont très ouverts aux autres cultures.»

Un conseil pour ceux qui veulent se lancer dans les affaires extérieures? «Le ministère des Affaires étrangères fait passer un examen d'entrée tous les ans, indique Jean-Paul Hubert. Il ne coûte rien de l'essayer. Et pour le passer, ainsi que l'entrevue si on est retenu, il faut développer sa curiosité et suivre ce qui se passe dans le monde. Connaître des langues étrangères est aussi un atout.»

Le premier Canadien à occuper un siège à l'OEA

Jean-Paul Hubert a été le premier ambassadeur du Canada à l'Organisation des États américains. Déjà à 19 ans, il s'était promis d'occuper la chaise du Canada… «J'étais passé devant le siège de l'OEA à Washington avec un ami en revenant d'un voyage sur le pouce au Mexique, et j'ai demandé si on pouvait visiter les lieux. Le diplomate a accepté. Il nous a montré une chaise sculptée aux armoiries du Canada des décennies auparavant, en prévision de son entrée dans l'OEA. Je me suis dit alors que j'aimerais travailler là un jour.» C'était en 1960. En 1990, le Canada entrait dans l'OEA, et Jean-Paul Hubert y devenait le premier représentant du pays, donc le premier à s'asseoir sur la fameuse chaise. «C'est le travail qui m'a apporté le plus de satisfaction», conclut-il.

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Jean-Paul Hubert a été ambassadeur pour le Canada pendant 17 ans. Il est cette année professeur invité au Département d'histoire et de sciences politiques.
Jean-Paul Hubert a été ambassadeur pour le Canada pendant 17 ans. Il est cette année professeur invité au Département d'histoire et de sciences politiques.

Photo : Roger Lafontaine

 

 

 

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