Le «tour du mortier» pour les frères Lambert-Comeau
Les frères Lambert-Comeau avaient de quoi célébrer le 22 octobre. Les
trois jeunes originaires de Victoriaville sont montés sur la scène de la
Salle Maurice-O'Bready, à l'occasion de la collation des grades automnale.
Tous les trois ont obtenu un diplôme de premier cycle : Dany, 26 ans, en
éducation au secondaire (BES), Dominic, 23 ans, en administration des
affaires, et Pascal, 21 ans, en pharmacologie. Un triplé sans précédent dans
l'histoire de l'Université de Sherbrooke.
ETIENNE SAMSON
Fiers de la réussite de leurs garçons, Lise Lambert et Denis
Comeau n'ont pas chômé. Patiemment, ils ont assisté à chacune des trois
cérémonies, celles du matin, de l'après-midi et en soirée. «Je suis fière
d'eux aujourd'hui comme je le suis aussi chaque jour», a lancé leur mère,
qui est d'ailleurs elle-même titulaire d'un baccalauréat en pédagogie obtenu
à l'UdeS en 1972.
Mais est-ce que les trois frères ont l'habitude de se
synchroniser de la sorte? On peut en tous cas noter qu'ils sont tous nés en
décembre, à 18 jours d'intervalle!
L'UdeS, un choix unanime
C'est Dany, le plus vieux, qui a choisi le premier l'Université
de Sherbrooke. Après des études en informatique au Cégep de Victoriaville,
il a décidé de réaligner son parcours vers une discipline qui le porterait
davantage à côtoyer les gens : il s'est inscrit au baccalauréat en
éducation. Pourquoi a-t-il choisi l'Université de Sherbrooke? «Parce que
l'institution se démarque de ses concurrentes par la reconnaissance dont
bénéficie son programme de BES», explique-t-il.
Dominic, quant à lui, a été attiré par le dynamisme de la
Faculté d'administration. Une décision qu'il ne regrette pas. Loin de là!
«La modernité des installations et l'enseignement à la fine pointe m'ont
confirmé que j'avais fait le bon choix», lance-t-il.
Ce à quoi il faut ajouter les stages rémunérés du système
coopératif. «Au point de vue des finances personnelles, les stages donnent
un très bon coup de main, admet Dominic. En plus, ils permettent aux
étudiants d'appliquer la théorie rapidement, ce qui s'avère pratique pour
s'assurer qu'on aime la discipline.»
Pascal, le cadet, s'est pour sa part découvert une passion pour
la médecine en faisant son baccalauréat en pharmacologie, un programme
partagé entre la Faculté des sciences et la Faculté de médecine.
«La rigueur scientifique acquise en pharmacologie me permet de
voir la médecine d'un autre œil, explique-t-il. Grâce à ce programme, je me
suis découvert un intérêt pour la recherche clinique.» Cet automne, il a
débuté un baccalauréat en médecine.
«Je veux compléter mes études en médecine, puis retourner en
sciences pour faire une maîtrise et un doctorat dans un domaine
correspondant à la spécialisation que j'aurai choisie en médecine»,
explique-t-il. À ce stade-ci, il affiche déjà une préférence pour la
recherche touchant les maladies pulmonaires, la fibrose kystique et
l'arthrite rhumatoïde.
Au travail!
Autre son de cloche pour Dominic et Dany, du moins pour
l'instant. Pour eux, les études sont terminées. De retour à Victoriaville,
il se sont lancés à la recherche d'un emploi.
Dany s'est vite trouvé un poste d'enseignant dans une école
secondaire. Dominic, lui, regarde le marché des institutions financières où
il souhaite décrocher un poste de planificateur financier. «Après les stages
du système coopératif, je me considère comme très bien outillé pour
affronter dès maintenant le marché du travail, affirme-t-il. Je n'exclus
toutefois pas la possibilité de retourner aux études éventuellement.»
Un diplômé déjà à la retraite!
À l'opposé des trois frères qui entament à présent leur
carrière, un nouveau titulaire de doctorat est quant à lui déjà à la
retraite!
Il s'agit de John Charles Bertram, jeune septuagénaire qui,
après 29 ans comme enseignant dans le secteur secondaire public, a saisi
l'occasion de retourner aux études pour poursuivre ses recherches dans le
domaine de la responsabilité éducative parentale en lien avec l'école.
Maintenant titulaire d'un doctorat, il souhaite laisser sa
marque dans le domaine de l'éducation en partageant son expertise sur la
responsabilité éducative parentale dans les pages de magazines
scientifiques. Il compte également collaborer avec le ministère de
l'Éducation afin de définir une structure de formation pouvant se greffer au
programme du cheminement des élèves du secteur public.
John Charles Bertram est sorti
de la Salle Maurice-O'Bready diplôme en main.
Photo : Martin Blache |
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