Les numéros
de Liaison

6 juillet 2006 (no 20)
15 juin 2006 (no 19)
25 mai 2006 (no 18)
4 mai 2006 (no 17)
13 avril 2006 (no 16)
23 mars 2006 (no 15)
9 mars 2006 (no 14)
23 février 2006 (no 13)
9 février 2006 (no 12)
26 janvier 2006 (no 11)
12 janvier 2006 (no 10)
8 décembre 2005 (no 9)
24 novembre 2005 (no 8)
10 novembre 2005 (no 7)
27 octobre 2005 (no 6)
>13 octobre 2005 (no 5)
29 septembre 2005 (no 4)
15 septembre 2005 (no 3)
1erseptembre 2005 (no 2)
18 août 2005 (no 1)

1993-1994 à 2004-2005

Les photos de l'année

Les photos 2004-2005

Calendrier des parutions 2006-2007

L'équipe des publications Liaison

Liaison-région
Liaison-recherche
Liaison-Longueuil
Liaison-médecine
Liaison-médias
Information sur Liaison
Pour nous joindre


 

 


 

Liaison, 13 octobre 2005

 

 
Marc Drouin, accompagné de Georges Leblanc.

Marc Drouin, accompagné de Georges Leblanc.

 


Du Saint-Laurent aux Caraïbes

ETIENNE SAMSON

La vie réserve parfois de ces cadeaux inattendus, des rencontres exceptionnelles qui valent leur pesant d'or. Marc Drouin, du Service des immeubles de l'Université, a eu l'occasion de réaliser un rêve de ce type en rencontrant, le jour de ses 40 ans, Georges Leblanc, un navigateur de renommée mondiale qui l'a accueilli sur son voilier pour une aventure de trois jours sur le Saint-Laurent.

Marc Drouin est chef du secteur Santé, sécurité et environnement en milieu de travail et d'études. De son bureau situé sous le mât du Campus principal, la cheminée de l'édifice du Service des immeubles, il veille à la santé et à la sécurité des personnes qui étudient et qui travaillent à l'Université.

Comme pour la majorité des gens, sa passion lui permet de faire le vide complètement, de s'évader. «Lorsque je fais de la voile, plus aucun souci n'existe, explique-t-il. Mon cerveau tombe dans un autre mode et mes tracas partent au vent.»

Georges Leblanc représente pour lui, comme pour la plupart des adeptes de voile, sans doute, une espèce de modèle à suivre, une idole. Et ce n'est pas par hasard. Comptant plus de 20 ans d'expérience, il a effectué dans le cadre de compétitions plusieurs traversées de l'Atlantique, dont quelques-unes en solo, ce qui représente en soi un défi d'une ampleur exceptionnelle. Imaginez-vous devant faire une manœuvre seul alors que l'océan en furie secoue violemment votre embarcation avec des vagues déferlantes de 15 mètres. Lors d'une course océanique ou d'une traversée, même en équipe, chaque manœuvre est importante et la survie de l'équipage en dépend.

Une rencontre

Adepte de voile depuis maintenant deux ans, Marc Drouin a décidé d'entreprendre des démarches pour rencontrer Georges Leblanc après qu'il eut terminé la lecture d'Au delà des limites, le premier livre de Leblanc relatant l'une de ses expéditions en mer en solo. Odyssée digne des meilleurs films, même d'une légende, le bouquin raconte comment l'aventurier a survécu à la rencontre d'une tempête tropicale et d'un ouragan qui convergeaient vers lui, puis à l'emboutissage de son voiler par un pétrolier venu le secourir.

À son grand étonnement, Marc Drouin fut invité à rejoindre le skipper à La Malbaie pour un stage de voile sur le fleuve à bord du voilier de course de 65 pieds L'Océan, un pur-sang que le propriétaire possède depuis l'été seulement. «Une fois la marina derrière nous, il m'a dit “Marc, prend la barre”, relate l'apprenti. En nous laissant manœuvrer, mon ami et moi, il a pu tout de suite connaître nos capacités, voir où nous en étions et où débuterait son enseignement.»

Le défi

Il existe un parcours partant de Cap-à-l'aigle et se rendant jusqu'à Rimouski. Georges Leblanc a proposé à ses deux apprentis de tenter de battre son meilleur temps en solo, un défi stimulant qu'ils ont décidé de relever. Pour profiter de la marée, l'expédition s'est déroulée de nuit. Le coup d'envoi a été donné à 18 h. «En navigation de nuit, on se fie au système GPS et aux cartes marines sur l'ordinateur, explique Marc Drouin. À tout moment, on connaît sa position, mais on ne voit absolument rien devant, surtout si les lumières des villages côtiers nous cachent les bouées.»

Ils se sont donc lancés à l'aventure, sur un voilier gigantesque, en compagnie du skipper qui agissait à titre de guide. «Ce qui m'a surpris au plus au point chez cet homme, c'est la confiance qu'il nous a accordée dès le début, se rappelle Marc. On ne s'attendait jamais à ce qu'il nous laisse autant manoeuvrer le bateau.»

Les apprentis en ont vécu de toutes sortes. Changement de voile rapide en pleine nuit, passage serré près de récifs, manœuvres à effectuer dans l'obscurité totale, en laissant reposer sa confiance sur les instruments de bord, les bouées et les phares de navigation qui longent le fleuve ainsi que sur le capitaine, qui pouvait toujours intervenir en cas d'urgence. Les apprentis sont finalement arrivés à Rimouski en 9 heures 20, soit 30 minutes de plus que le temps en solo de Georges Leblanc. De quoi être fier!

La relâche dans les Caraïbes

Avec l'automne qui s'installe, le moment est déjà venu de remiser les voiliers pour l'hiver. Mais Marc Drouin n'attendra pas le retour de l'été pour renouer avec sa passion. Il s'enfuira dans les Caraïbes à la relâche du printemps, où il passera une dizaine de jours sur un voilier de 43 pieds qu'il a loué avec quelques amis. Il pourra alors mettre ses nouvelles connaissances à profit, et ce dans une ambiance beaucoup plus détendue que lors de son périple mémorable sur le Saint-Laurent.

Retour à la une

 

 

LIAISON est une
publication de
l'Université
de Sherbrooke

 

Éditeur :
Charles Vincent

Local F1-113,
Pavillon J.-S.-Bourque

(819) 821-7388

Liaison@USherbrooke.ca