Liaison, 29 septembre 2005
L'oiseau vert, commedia dell'arte
MARIE FERLAND
Le jour de leur 18e anniversaire, les jumeaux Renzo et
Barbarina découvrent qu'ils ont été recueillis à la naissance par leurs
parents adoptifs et décident de partir à l'aventure afin de retrouver leur
véritable famille. Ainsi débute L'oiseau vert, commedia
dell'arte, présentée le 12 octobre au Centre culturel. Inscrite comme
pièce gratuite dans le cadre de la promotion Les Mordus du théâtre, cette
oeuvre pourrait bien être, pour les moins de 25 ans, la voie d'accès à un
genre théâtral méconnu.
Plus qu'une adaptation du conte féerique de Carlo Gozzi, auteur italien
né en 1720 et mort en 1806, le Théâtre Tout à Trac propose un retour aux
sources de la commedia dell'arte, ouvert à l'improvisation pour
mieux rejoindre le spectateur d'aujourd'hui.
Fort du succès remporté avec sa première création, Le tout pour la
toux, jouée devant près de 15 000 spectateurs au Québec et en
Belgique, la compagnie fondée en 1998 récidive avec une nouvelle
exploration de la commedia dell'arte, cet art vieux de près de
500 ans.
Fasciné par le conte merveilleux L'oiseau vert, Hugo Bélanger
(finaliste dans la catégorie Masque de la révélation de l'année pour cette
adaptation) poursuit à sa manière le rêve de Gozzi, en transportant la
quête de ses personnages dans une atmosphère propre à la commedia
dell'arte des débuts, lequel repose essentiellement sur l'exploitation
des travers de l'être humain.
Les personnages de la commedia sont des archétypes ayant survécu
au passage du temps. Dans L'oiseau vert, outre les jumeaux Renzo et
Barbarina, vous ferez la connaissance d'un étrange oiseau vert et de la
méchante et cruelle reine Tartagliona, sorcière aux multiples pouvoirs et
mère du roi Tartaglia, qui ne cesse de pleurer la disparition de sa femme
Ninetta et de ses deux enfants…
Assister à ce spectacle, c'est plonger dans l'esprit des compagnies
ambulantes de l'époque et découvrir combien les techniques ancestrales de
la commedia dell'arte peuvent encore toucher.
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