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Liaison, 29 septembre  2005

 

 
Paul Makdissi s'intéresse à l'économie publique, à la distribution des revenus et au développement économique.

Paul Makdissi s'intéresse à l'économie publique, à la distribution des revenus et au développement économique.

Photo SSF : Jacques Beauchesne

 


Paul Makdissi, professeur en économie

Des recherches pour lutter contre la pauvreté et l'inégalité

Quelques années après avoir terminé un baccalauréat en actuariat, Paul Makdissi décide d'entamer des études supérieures en économie. Ce domaine le passionne tant qu'après une session de maîtrise, il est invité à s'inscrire directement au doctorat. Motivé à approfondir davantage ses recherches, il se rend ensuite à Amsterdam afin d'œuvrer comme chercheur au postdoctorat. En 2000, il accepte finalement un poste de professeur à l'Université de Sherbrooke. Depuis, ses projets concernent l'économie publique, la distribution des revenus et le développement économique.

Développer de nouvelles méthodologies

Paul Makdissi travaille principalement sur l'analyse d'impact des programmes de transfert et des politiques publiques sur la distribution de revenus, en matière de pauvreté, d'inégalité et même de polarisation.

Ses recherches visent à proposer de nouvelles méthodologies d'analyse jusque-là inexistantes dans la littérature. Ses méthodes mettent surtout de l'avant une approche par dominance stochastique, qui permet d'identifier des situations où une politique est meilleure qu'une autre.

«Par exemple, au Canada, lorsqu'une étude sur la pauvreté sort, les gens disent souvent qu'elle n'est pas valide parce que ce n'est pas le bon seuil de pauvreté qui est utilisé, explique le chercheur. Nous, nous évitons ce genre de problème, parce que nous essayons d'identifier des politiques bonnes pour tous les seuils de pauvreté imaginables.»

Par ailleurs, un bon nombre d'indices peuvent être utilisés tant pour le calcul de la pauvreté que pour celui de l'inégalité. En ce qui concerne les études sur la pauvreté, le plus fréquent s'avère l'indice numérique, qui calcule la proportion de pauvres dans la société. Paul Makdissi souhaite pouvoir identifier les meilleures politiques peu importe l'indice choisi. En ce sens, il considère que ce n'est pas la structure mathématique particulière de l'indice qui importe avant tout, mais plutôt ses propriétés qualitatives. Il compare donc la distribution de revenus, en utilisant des méthodes de comparaison plus robustes.

Basée sur des courbes, la première méthode développée s'appliquait à la taxation indirecte. En 2002, une première recherche était publiée. Depuis, le chercheur a dérivé les propriétés pour analyser les revenus de transfert (le chômage, l'aide sociale, la CSST) et la tarification des services publics (électricité, eau, gaz…). Il a même étudié les subventions aux fertilisants mises en place au Rwanda. Ainsi, si la méthode s'adapte à plusieurs situations, chaque étape de l'adaptation requiert cependant un travail de longue haleine.

Pour démontrer l'efficacité des méthodes développées, le chercheur applique ses courbes à différentes données latino-américaines, africaines et canadiennes dans le cadre de sa subvention du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada. Une part de ses recherches est également financée par le Fonds québécois de recherches en sciences humaines.

En 2003, alors qu'il n'était professeur à l'Université de Sherbrooke que depuis trois ans, Paul Makdissi a vu sa méthodologie d'analyse utilisée par des chercheurs européens dans un article paru dans la revue Review Income and Welt. Si le chercheur considère cette référence comme une marque de reconnaissance de son travail, il est surtout heureux de constater que ses recherches permettent également un avancement dans le domaine de l'économie.

Quelques séjours à Washington

Bon nombre des publications de Paul Makdissi ont été signées de pair avec Quentin Wodon, un chercheur avec qui il collabore depuis ses études postdoctorales. Quentin Wodon est analyste principal de la pauvreté pour la région de l'Afrique subsaharienne à la Banque mondiale, de sorte que le professeur de Sherbrooke se rend à Washington quelques semaines par année pour se consacrer à différents projets.

Chercheur membre du GREDI

À l'Université de Sherbrooke, Paul Makdissi est membre du Groupe de recherche en économie et développement international, un groupe créé peu après son arrivée à Sherbrooke. Selon le chercheur, le groupe jouit d'une bonne visibilité au Canada et même à l'échelle internationale en ce qui concerne la question de l'élimination de la pauvreté. Le GREDI publie une série de cahiers de recherche en version électronique, qui permet aux auteurs de diffuser rapidement les résultats de leurs recherches.

Une université où il fait bon être professeur

Paul Makdissi apprécie grandement la vie universitaire sherbrookoise. «Sherbrooke est une université dynamique, ouverte aux nouveaux projets, affirme-t-il. Une importance de plus en plus grande est accordée à la recherche, mais l'enseignement reste toujours très important. C'est donc une vision complète de l'université.»

En 2006, le professeur prévoit prendre une année sabbatique afin de mettre à jour son programme de recherche. Une étape selon lui essentielle au cheminement des chercheuses et chercheurs. Il souhaite orienter ses travaux vers de nouveaux horizons.

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