Dans le cadre du diplôme de 2e
cycle d'écologie internationale
Des Argentins se déplacent pour former nos étudiants
ETIENNE SAMSON
On dit souvent de l'Université de Sherbrooke qu'elle est ouverte sur le
monde. L'expression a pris tout son sens du 12 au 16 septembre, alors que
les étudiantes et étudiants du diplôme de 2e cycle d'écologie
internationale ont eu droit à cinq demi-journées de cours offertes par des
professeurs argentins de la Universidad Nacional de Entre-Rios.
José Casermeiro, doyen de la Faculté des sciences de l'agriculture et de
l'élevage et titulaire de la chaire de recherche sur les pâturages naturels,
et Antonio De Petre, professeur de pédologie à la même faculté, étaient de
passage à Sherbrooke à la suite de l'invitation de Colette Ansseau,
professeure au Département de biologie et directrice de ce nouveau
programme.
Ne s'exprimant que très peu en français, ils ont profité du cadre offert
par ce nouveau diplôme pour venir donner en espagnol des cours portant sur
les écosystèmes argentins et antarctique. Faune, flore, caractéristiques
géographiques, les sujets abordés constituent des notions primordiales pour
les étudiantes et étudiants de ce diplôme. «Leur visite nous fait prendre
conscience de leurs problématiques environnementales, explique Patrice
Biron, un étudiant. Leurs écosystèmes sont très différents des nôtres.»
Cette semaine de formation offerte en espagnol a certainement contribué à
donner aux étudiants une bonne idée du défi que leur réserve leur premier
stage. En effet, ils devront faire un choix entre l'Argentine, le Brésil et
le Guatemala comme pays hôte pour un stage de quatre mois. «Nous suivons
actuellement des cours d'espagnol et de portugais, indique Karine
Gauthier-Hétu, également inscrite au diplôme. Il nous faut absolument
acquérir une bonne connaissance de la langue parlée à destination avant
notre départ.»
Questionnés sur leur perception de l'Université de Sherbrooke, les
visiteurs argentins ont clairement exprimé que le mode d'enseignement et la
collaboration entre les étudiants et les professeurs constituent des
caractéristiques remarquables de l'Université. Ils ont ajouté : «Cette
université est très particulière. Elle est jeune et détient beaucoup de
force et d'idées, ce qui lui permet de s'ouvrir sur le monde en établissant
de nombreux projets de coopération. Il s'agit d'un aspect très important
pour la formation des étudiants.»
Les visiteurs ont profité de leur passage pour assister au lancement du
recueil Carnets de voyage, une publication qui fait foi de
l'ouverture de l'Université sur le monde (voir p. 9). Ils ont également
profité de leur temps libre pour aller marcher dans le parc du Mont-Mégantic,
profitant des enseignements de Colette Ansseau, qui agissait comme
professeure privée pour l'occasion!
En novembre, Jarcilene Almeida-Cortez, de la Universidade Federal de
Pernambuco de Recife, au Brésil, viendra à son tour former les étudiants du
programme d'écologie internationale. Ces derniers bénéficient aussi de
l'expertise de Maria del Rosario Ortiz-Qijano, une écologiste qui a
notamment travaillé au Kenya et en Colombie.
Si tout va bien, en août 2006, les deux étudiantes et les six étudiants
du programme seront les premiers à mettre la main sur un diplôme de 2e cycle
d'écologie internationale de l'Université de Sherbrooke. Ce diplôme offre
l'apprentissage de connaissances fondamentales sur les principaux
écosystèmes des grands biomes continentaux ainsi que sur les défis que pose
une gestion écologiquement viable de ces écosystèmes aux divers pays, compte
tenu des conditions démographiques, socioéconomiques et politiques qui y
règnent. Il leur permettra par exemple de décrocher des emplois dans leur
domaine de formation auprès d'organismes nationaux ou internationaux
oeuvrant dans des secteurs qui touchent à divers niveaux le développement
écologiquement durable.
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