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Liaison, 15 septembre  2005

 

 
Les enfants dans la rue.

Les enfants dans la rue.

 


La teranga ou hospitalité sénégalaise

GENEVIÈVE LÉGARÉ, JENNIFER LEVASSEUR ET ANNABELLE MATHIEU

Voici un court résumé de nos apprentissages faits durant un stage effectué du 30 avril au 16 juin en collaboration avec l'Université de Sherbrooke. Après plusieurs mois de préparatifs, six étudiantes du baccalauréat en soins infirmiers du Campus de Longueuil ont pu effectuer ce cours-stage en santé internationale (SOI 380) avec la collaboration de Cécile Michaud et Denise Malo.

Malgré l'omniprésence de la pauvreté au Sénégal, l'hospitalité est l'une des valeurs prioritaires valorisées par ce peuple. En tant qu'étrangères, nous avons été charmées par ce qu'ils appellent la teranga, c'est-à-dire l'hospitalité en wolof, le dialecte principal au Sénégal. Nous ne calculons plus le nombre de fois où nous nous sommes fait interpeller pour aller prendre le thé à la menthe et ainsi pouvoir discuter de nos cultures respectives. La période du thé, qui peut s'étendre sur plusieurs heures, demeure un moment privilégié de rassemblement et de détente. Les Sénégalais peuvent reproduire ce rituel deux à trois fois par jour. La famille est une autre valeur mise de l'avant dans la culture sénégalaise. C'est ainsi que nous avons été reçues dans la famille Diop en tant que Ndeye (Jennifer) et Khady (Annabelle) ainsi que dans la famille Diam en tant que Tenning (Geneviève). Le principe de la famille élargie est très présent. D'ailleurs, il n'est pas rare de voir 10 à 15 personnes et même plus vivant sous le même toit. Nous avons eu la chance de partager notre quotidien avec oncles, tantes, grands-parents, petits-enfants, etc. Nous avons donc connu ce que c'est que de vivre dans une très grande promiscuité où le mot intimité perd un peu de son sens! Malgré le fait que nous étions en minorité de par la couleur de notre peau, l'accueil chaleureux qui caractérise bien les Sénégalais nous a permis de créer plusieurs liens d'amitié. Cela fait déjà deux mois que nous sommes de retour au Québec, mais la nostalgie de ce pays et de nos amis nous habite toujours.

Les postes de santé au Sénégal

Il existe une grande diversité d'institutions qui offrent plusieurs services de santé à la population du Sénégal. Par exemple, les hôpitaux offrant des soins spécialisés se trouvent à Dakar, la capitale. Les soins de médecine et de chirurgie mineure s'effectuent dans les centres de santé dispersés dans plusieurs villes comme M'Bour. En ce qui concerne les postes de santé, les soins ressemblent à ceux qui sont dispensés par nos CLSC du Québec, c'est-à-dire, des services de vaccination, de consultation médicale, de soins mineurs ainsi que de suivi prénatal et postnatal. On retrouve en plus une salle d'accouchement. Finalement, on trouve des cases de santé dans les petits villages où sont dispensés les soins primaires tels que la réfection des pansements, les injections, etc.

Notre stage s'est déroulé dans les postes de santé. Durant nos sept semaines de stage, nous avons eu la chance de parcourir les différents secteurs d'activité dans les postes de santé et de développer une nouvelle expertise. Ainsi, nous avons acquis diverses connaissances sur les maladies tropicales et les soins à prodiguer lors des accouchements. Nos interventions ont malheureusement été limitées par la barrière de langage car la majorité de la population parle en dialecte, soit le wolof. Nous avons constaté un manque de ressources matérielles, financières et humaines ainsi qu'un manque flagrant d'actualisation des connaissances chez les professionnelles de la santé. Malgré ces faits, celles-ci font preuve d'une grande débrouillardise et de beaucoup d'imagination, ce qui nous a impressionnées.

En ce qui concerne Geneviève, son stage s'est déroulé dans une pouponnière non gouvernementale. Les bébés y étaient en fait recueillis pour une période d'un an, avec un contrat à la famille : elle devait s'engager par la suite à envoyer l'enfant à l'école selon ses moyens, à le chérir, à le vêtir, à le nourrir et à l'aimer. Le grand nombre de bébés ainsi que le manque d'effectifs fut très difficile à vivre… En effet, comment refuser de cajoler un enfant qui ne demande que cela? Des ateliers de stimulation existent, mais bien différents de ce que l'on connaît : en effet, la stimulation est surtout faite par la musique, soit par un joueur de djembé (sorte de tam-tam).

Durant nos fins de semaine, nous avons pu effectuer plusieurs visites, avis aux intéressés : la ville de Saint-Louis et son Festival de jazz annuel, Sally (hôtels pour toubabs et belles plages), Nianing (plages), le parc Niokolo Koba (Sénégal centre), la réserve de Bandia (proche de Mbour), les promenades sur le Siné Saloum (un des fleuves du Sénégal) et bien sûr Fadditouh, une île entièrement bâtie sur des coquillages, d'une beauté resplendissante!

En résumé, ce projet fut une expérience de travail et personnelle inoubliable. Elle nous a permis de nous réaliser dans un autre pays et un milieu complètement différent. La terenga sénégalaise restera probablement longtemps gravée en nous…

Salle d'accouchement.
Salle d'accouchement.

Notre famille, les Diop.
Notre famille, les Diop.

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