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Liaison, 1er  septembre  2005

Isabelle Dionne, professeure à la
Faculté d'éducation physique et sportive

Contrôler le vieillissement par l'activité sportive et une saine alimentation 

Karine Vachon

La vieillesse est bien souvent perçue comme une dégénérescence sur laquelle les êtres humains n'ont aucun contrôle. Pourtant, Isabelle Dionne, chercheuse au Centre de recherche sur le vieillissement de l'Institut de gériatrie de Sherbrooke, affirme qu'il existe une stratégie permettant de prévenir plusieurs changements physiologiques. Le secret : un programme d'activité physique et une nutrition adéquate.

Le Centre de recherche sur le vieillissement de l'Institut de gériatrie de Sherbrooke rassemble près d'une quarantaine de chercheuses et chercheurs provenant de sept facultés. Isabelle Dionne, principalement associée à la Faculté d'éducation physique et sportive, y occupe un poste depuis 2001. Elle a, par le passé, suivi des études en sciences de l'activité physique, en kinanthropologie ainsi qu'en biologie et physiologie de l'activité physique.

Peu après son arrivée au Centre de recherche, elle travaille à la mise sur pied d'un laboratoire de composition corporelle et de métabolisme, qui verra le jour en janvier 2003, grâce à la Fondation canadienne pour l'innovation et à une contribution du Centre de recherche sur le vieillissement. Ce dernier se voit alors doté d'une unité de recherche unique portant sur la sarcopénie (une perte de masse musculaire considérable liée au vieillissement), l'exercice et le stress oxydatif, les domaines de recherche d'Isabelle Dionne.

«Chéri, je vais m'entraîner au laboratoire!»

Concrètement, le laboratoire de composition corporelle et de métabolisme est constitué de quelques appareils de musculation précis ainsi que d'infrastructures technologiques permettant de prendre différentes mesures telles que le profil lipidique, la masse corporelle et le stress oxydatif (un dommage causé par une augmentation des radicaux libres). Ainsi, Isabelle Dionne doit faire appel à un certain nombre de personnes âgées qui viennent régulièrement au centre pour y suivre un programme d'entraînement pointu sous la supervision des étudiantes et étudiants qui l'assistent dans ses recherches.

«Il est important que les gens suivent à la lettre leur programme d'entraînement pour que nous ayons les meilleurs résultats possible. Et il faut également qu'ils aient du plaisir à le faire!» explique-t-elle.

Ensuite, les candidats sont soumis à une évaluation en rapport avec l'étude en cours. De plus, une intervention nutritionnelle accompagne généralement le processus d'expérimentation. L'objectif des recherches d'Isabelle Dionne est de trouver des méthodes contribuant à maintenir les personnes âgées en santé et de déterminer lesquelles s'avèrent inefficaces. En 2003, et pour une période de cinq ans, Isabelle Dionne s'est vu remettre une bourse de recherche pour nouveau chercheur de 250 000 $ des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC).

Les récents projets d'un laboratoire tout neuf

Isabelle Dionne travaille actuellement sur deux projets principaux. D'une part, elle étudie l'effet des suppléments de phytoestrogènes (hormones d'origine végétale) et d'un programme de perte de poids sur la santé cardiovasculaire des femmes ménopausées en surpoids ou obèses. Pour ce faire, elle a recours à 50 femmes, et une étudiante travaille avec elle : Mylène Aubertin, au doctorat en gérontologie. Ce projet est financé par les IRSC.

D'autre part, Isabelle Dionne cherche à améliorer la sensibilité à l'insuline des personnes âgées en combinant un programme d'exercices en musculation et l'absorption d'antioxydants. Ses études portent sur la capacité des gens à utiliser les sucres. Digne d'intérêt, le projet est financé par les IRSC ainsi que par l'Association canadienne du diabète. Mélissa Labonté, à la maîtrise en kinanthropologie, l'assiste dans ses recherches, de même que Stéphane Rousseau, un étudiant stagiaire au baccalauréat en kinésiologie.

Si Isabelle Dionne s'est consacrée à quelques projets depuis son arrivée au Centre de recherche sur le vieillissement, dont diverses problématiques entourant la sarcopénie, le laboratoire où elle travaille est encore jeune, de sorte que les résultats commencent à peine à être publiés. En mai 2005 paraissait un premier article dans Maturitas, un journal traitant de la ménopause.

S'ouvrir à d'autres approches

Au sein du Centre de recherche sur le vieillissement, Isabelle Dionne collabore assidûment avec des chercheurs de diverses facultés, dont Abdelouahed Khalil (Médecine et sciences de la santé), Martin Brochu (Éducation physique et sportive), Dominique Lorrain (Lettres et sciences humaines) et la directrice du Centre, Hélène Payette (Médecine et sciences de la santé).

«Le fait d'avoir des spécialistes de différentes facultés en un même lieu élargit le spectre de la recherche : il permet de développer plusieurs expertises et de découvrir d'autres approches. Il faut donc être ouvert aux autres disciplines. Si mon approche est avant tout clinicienne, j'ai pu privilégier l'approche fondamentaliste dans certaines situations.»

La recherche en soi fascine Isabelle Dionne : elle trouve d'abord intéressant de chercher constamment à répondre aux questions qu'elle se pose, mais ce qui la stimule par-dessus tout est le fait qu'une réponse suscite indéniablement d'autres questionnements.

Après les études, les récompenses :
un prix, un poste de professeure

En mars 2002, Isabelle Dionne s'est vu récompenser pour la qualité de ses recherches en remportant le premier prix au Concours international d'excellence en publication de recherche clinique de l'Endocrine Society and Pharmacia Corporation, pour sa participation à la publication d'une étude sur les femmes obèses ayant un profil métabolique normal. Les recherches entourant l'étude avaient eu lieu au Département de médecine de l'Université du Vermont où elle effectuait un stage postdoctoral.

Quant à ses études antérieures, Isabelle Dionne les avait d'abord commencées à l'Université de Sherbrooke par un baccalauréat en sciences de l'activité physique et une maîtrise en kinanthropologie, pour les terminer ensuite à l'Université Laval avec un doctorat en biologie et physiologie de l'activité physique.

Depuis 2004, Isabelle Dionne est professeure à la Faculté d'éducation physique et sportive : elle donne des cours de nutrition. Elle est également professeure associée au Département de physiologie et de biophysique de la Faculté de médecine et des sciences de la santé.

Profil lipidique d'une personne âgée
Profil lipidique d'une personne âgée

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Isabelle Dionne est chercheuse au Centre de recherche sur le vieillissement de l'Institut de gériatrie de Sherbrooke.
Isabelle Dionne est chercheuse au Centre de recherche sur le vieillissement de l'Institut de gériatrie de Sherbrooke.

Photo : Roger Lafontaine

 

 

 

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