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Mission ingénieurs sans frontières en Malaisie
Première semaine d’adaptation
Mission de développement économique de 3 semaines
Le 11 août, un groupe de huit étudiants en génie s’est
envolé pour la Malaisie afin de représenter des entreprises québécoises.
Sous la supervision d’Hermann C. Girard, ancien professeur de la Faculté
d’administration de l’Université Laval, les étudiants passeront trois
semaines à effectuer des rencontres et de la recherche pour leurs
clients. |
«Oubliez tous vos paradigmes nord-américains! Prenez le temps de
connaître ceux avec qui vous faites affaire, car la confiance et les bons
contacts sont la clé du succès en affaires ici. Soyez toujours honnêtes et
ne dénigrez jamais le travail ou les solutions d’autrui. Vos affaires
prospéreront ainsi en Asie.» Tels sont les premiers conseils que nous avons
reçus en foulant le sol malaisien pour la première fois de la part de
partenaires d’Ingénieurs sans frontières (ISF) installés dans ce pays depuis
des années.
Depuis maintenant une semaine, un groupe formé de six étudiants et de
deux étudiantes de la Faculté de génie voyagent à travers la Malaisie pour
remplir des mandats de représentation confiés par des entreprises
québécoises ainsi que par la Faculté elle-même. Le projet ISF Malaisie 2005
est maintenant amorcé après une année complète de préparation. On peut voir
sur la carte de la Malaisie ci-dessus les différentes régions du pays où se
rendront les participants au cours de leur périple.
Et quel accueil nous avons reçu dès le premier lundi matin! Toute la
délégation était invitée dans les bureaux du haut-commissariat canadien en
Malaisie où nous avons pris connaissance des dernières modifications à notre
carnet de rendez-vous. Il s’agissait également de la première rencontre avec
les gens qui nous ont aidés à organiser toutes nos rencontres sur le terrain
pour les trois semaines de la mission. En effet, depuis le Canada, avec
12 heures de décalage et un accent anglais différent de celui des
Malaisiens, il était difficile pour les membres de contacter toutes les
personnes à rencontrer en plus de coordonner ces rencontres. Et avec
l’introduction officielle de l’ambassade, en plus de jouir d’une crédibilité
accrue, le groupe s’est vu ouvrir des portes et inviter à des rencontres qui
n’auraient pas eu lieu sans cet appui politique majeur.
Les quatre journées suivantes ont été extrêmement exigeantes, bien
remplies par différentes visites à Kuala Lumpur et ses environs. Pour vous
donner une bonne idée de la charge de travail, nos journées d’ouvrage durent
en moyenne 14 heures, incluant les deux rencontres de représentation
journalières. Tout ce temps est nécessaire pour se déplacer, effectuer de
bons résumés et de bonnes analyses des discussions ainsi que pour fignoler
la préparation des entretiens à venir, car ils sont très importants. En
effet, nous représentons des compagnies et des chercheurs oeuvrant dans des
domaines où nous ne sommes malheureusement pas des experts, alors que nous
sommes confrontés à des chercheurs de haut niveau, à des présidents et à des
directeurs de grandes entreprises malaisiennes ainsi qu’à la haute direction
des universités et surtout des facultés de génie les plus prestigieuses du
pays. Pour bien représenter nos clients, nous devons être bien préparés,
professionnels et convaincants, le tout en anglais, langue dont peu d’entre
nous maîtrise bien les subtilités.
Toute la pression provenant en partie du fait que nous représentons des
institutions québécoises nous apporte cependant une grande satisfaction à la
sortie des réunions. Il est tellement valorisant d’entendre nos
interlocuteurs dire que les produits et services de l’un ou l’autre de nos
clients les intéressent vraiment, qu’ils demanderont une soumission sur
leurs prochains projets ou encore que la direction d’une faculté de génie en
Malaisie aurait besoin de l’expertise qui se trouve à notre université parce
que nos chercheurs sont parmi les leaders mondiaux dans leur domaine. Bref,
quoique toutes les rencontres ne soient pas aussi fructueuses, plusieurs de
nos intervenants à ce jour sont très contents d’en savoir plus sur
l’expertise québécoise que nous leur présentons. La seconde partie
importante du travail se fera à notre retour alors qu’un suivi devra être
fait pour que toutes ces démarches ne tombent pas dans l’oubli.
Les acquis personnels et professionnels de chacun des participants sont
non négligeables; de toutes les compétences requises pour faire de ce projet
un succès, seul un petit nombre a jusqu’à ce jour été acquis sur les bancs
d’école. Je me réserve toutefois ce sujet d’article au retour de notre
mission : toutes les compétences techniques et professionnelles acquises à
travers ce projet et l’importance de l’implication étudiante pour former des
professionnels complets!
Un avant-goût de la deuxième semaine de la mission : voyage de quatre
jours à Johor Bahru où nous visiterons entre autres deux des plus grandes
entreprises dans le domaine de l’oléochimie en Malaisie, tournoi de golf
auquel participeront plusieurs ministres malaisiens en plus de deux de nos
membres experts en la matière, et participation à un forum de petites et
moyennes entreprises organisé par un de nos partenaires en Malaisie. En plus
de parler brièvement de ces événements, je vous présenterai dans un prochain
article les aspects plus culturels de la Malaisie auxquels nous devons nous
habituer, en prenant bien soin d’inclure quelques anecdotes, qui sont déjà
très nombreuses, concernant la mission et le voyage dans ce pays.
La délégation d’ISF 2005 aimerait remercier les partenaires qui ont
permis à la mission de partir pour une 14e fois, notamment,
Landis Letendre, Oléotek, l’Université de Sherbrooke, Développement
économique Canada, le ministère des Relations internationales, le ministère
du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation, mais
surtout Environnement Canada, partenaire principal du projet.
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