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Liaison région, 20 avril 2005

 

 
Nathalie Fortier, enseignante de la classe régulière de 3e année, Pierrette Gendron, enseignante de la classe spéciale à l'école Sainte-Famille de Sherbrooke, et la professeure Julie Myre-Bisaillon, responsable du projet Pour une meilleure préparation à l'intégration, entourent Anthony, le grand gagnant de cette collaboration.

Nathalie Fortier, enseignante de la classe régulière de 3e année, Pierrette Gendron, enseignante de la classe spéciale à l'école Sainte-Famille de Sherbrooke, et la professeure Julie Myre-Bisaillon, responsable du projet Pour une meilleure préparation à l'intégration, entourent Anthony, le grand gagnant de cette collaboration.

Photo : Roger Lafontaine

 


La réussite, un pas à la fois

ISABELLE HUARD

Avec l'intégration scolaire grandissante des élèves en difficulté d'apprentissage et d'adaptation, le rôle des différents acteurs scolaires gravitant autour de cette clientèle est appelé à se transformer. Bien que la tâche des enseignantes et enseignants soit de plus en plus complexe, les tendances actuelles en enseignement et en adaptation scolaire suggèrent une collaboration de tous les instants pour aider les enseignants à intervenir adéquatement auprès des élèves en difficulté et ainsi, prévenir l'échec scolaire. À cette fin, des spécialistes de l'Université de Sherbrooke accompagnent des intervenants de l'école Sainte-Famille pour un projet novateur d'intégration.

Un projet novateur

L'organisation des services pour les élèves présentant des troubles sévères de la communication a récemment été modifiée afin de répondre aux besoins grandissants dans les écoles de la Commission scolaire de la Région-de-Sherbrooke. Le projet Pour une meilleure préparation à l'intégration se veut novateur puisque ce type d'intervention a été peu étudié et qu'il répond à un besoin soulevé par les enseignantes et enseignants en adaptation scolaire qui sont titulaires de classes spéciales. De plus, l'intégration étant préparée, les chances qu'elle soit réussie augmentent. C'est ainsi que dans un projet de collaboration, des élèves scolarisés en classe spéciale ont, pendant la première année du projet, intégré la classe régulière pour tous les apprentissages en mathématiques. Cette intégration partielle a déjà des retombées très positives.

Pour l'école, une réelle collaboration s'est installée entre les enseignantes et enseignants des classes d'adaptation scolaire et des classes régulières, qui vivent l'intégration au quotidien. Pour les élèves handicapés et en difficulté, toutes les conditions favorables pour une intégration réussie ont été mises en place. Enfin, pour l'Université de Sherbrooke, la formation des étudiantes et étudiants, en partenariat avec le milieu scolaire, s'est avérée constructive au niveau de l'intégration scolaire.

Le cas d'Anthony

Anthony est un enfant très dynamique qui aime apprendre et qui a un bon support de ses parents. Il sait qu'il présente un trouble du langage et il en est conscient. L'an dernier, il était scolarisé en classe spéciale, et il a subi des moqueries de la part d'élèves du programme régulier. Cette situation lui a fait de la peine, mais il a passé par-dessus et a recommencé à lever la main en classe. Aujourd'hui, grâce à la collaboration de différents acteurs de l'école, de ses parents, et surtout grâce à sa force de caractère, Anthony a intégré la classe régulière de 3e année à temps plein.

Une expérience d'intégration enrichissante

Pierrette Gendron, l'enseignante de la classe spéciale qui a vécu l'intégration partielle avec Anthony, considère que cette expérience a été extrêmement positive : «Le premier impact sur ma pratique enseignante a été de voir évoluer un groupe du régulier et la façon dont les élèves cheminent dans ce programme. J'ai apprécié de voir que les parents étaient «partie prenante» de la décision, en sachant qu'ils allaient avoir à mettre beaucoup d'efforts pour soutenir et encadrer Anthony. Ce n'est pas le fait de s'intégrer socialement qui aide l'élève, c'est vraiment le fait de faire partie d'une unité. Quand il s'agit de s'intégrer socialement, les enfants ont le réflexe de se regrouper avec ceux qu'ils connaissent le plus. Selon mon expérience, il faut vraiment vivre des choses dans la même classe pour fraterniser.»

Nathalie Fortier, enseignante de la classe régulière dans laquelle Anthony est maintenant intégré, est également très fière des résultats obtenus : «Anthony a pris la routine comme tous les autres élèves. Le travail à la maison est bien encadré par les parents et il n'a donc pas eu besoin de mesures spécifiques depuis son intégration dans ma classe. Cette année, il a été nominé au gala des Bravos, je l'ai beaucoup valorisé et nous l'avons applaudi dans la classe. Il était très fier et les élèves le trouvaient chanceux de vivre cette expérience. Le reste de la classe lui a donc vraiment accordé son crédit. Anthony est l'un des élèves les plus forts en mathématiques, et cette force permet de contrebalancer les faiblesses qu'il peut avoir dans d'autres matières. Également, il a une excellente mémoire, ce qui lui permet de se rappeler tout ce qui se dit en géographie et en histoire. Je ne m'inquiète aucunement pour lui.»

Anthony est lui aussi très content d'avoir intégré sa classe régulière : «J'aime ça travailler avec mes amis et avec Nathalie parce qu'elle est gentille. Je trouve difficile la géographie, l'histoire, l'anglais, le français, mais pas les mathématiques! Dans la classe de Nathalie, c'est vraiment les mathématiques que j'aime le plus parce que je suis bon. Je sais toutes les réponses tout de suite, des fois il y a juste deux ou trois élèves qui peuvent dire la réponse avant moi. Je ne fais pas beaucoup d'erreurs, j'ai même des A dans mon bulletin. J'aime aussi quand l'école se termine parce que je peux jouer avec mes chats.»

Parce qu'après tout, il n'y a pas que l'école dans la vie, n'est-ce pas Anthony?

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