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Liaison, 7 juillet 2005

 

 
Citoyens de Concepción Huista discutant dans la rue en costume traditionnel.

Citoyens de Concepción Huista discutant dans la rue en costume traditionnel.

 


Tortillas et bines noires

Cédric Frenette-Dussault

Enfin! Après un an de préparatifs et d'implication au sein d'Écologie sans frontières, nos pieds ont foulé le sol guatémaltèque pour la première fois au début du mois de mai. C'est avec le coeur rempli d'allégresse et équipés de sacs à dos pleins de «caneçons» propres que nous sommes partis à la découverte autonome des écosystèmes de ce petit pays d'Amérique centrale.

Il est important de souligner l'originalité et l'audace de ce voyage-ci. Traditionnellement, les groupes d'Écologie sans frontières sont composés d'étudiantes et d'étudiants du baccalauréat en écologie. Toutefois, cet été, l'équipe Guatemala 2005 compte quatre écologistes et quatre psychologues, dont seulement un pauvre représentant du sexe masculin. Notre projet consiste principalement à appuyer les populations guatémaltèques à protéger leurs sources d'eau potable et à étudier les mécanismes organisationnels des communautés rurales.

Le 5 mai, nous étions accueillis à Huehuetenango par les professeurs Juan Carlos Gálvez Gordillo et Carmen Carrasco ainsi que par «l'éclaireuse» d'Écologie sans frontières, Karen Ann Page. Pendant une semaine, en pension dans des familles, nous avons travaillé à peaufiner notre espagnol, quelque peu lacunaire, et à soigner nos pauvres petits intestins en processus d'adaptation dans la capitale nationale des pétards à quatre heures du matin : nous apprendrons plus tard que c'est pour célébrer des anniversaires et non parce qu'il se produit une révolution. Ce fut une semaine assez épuisante, mais entre deux leçons d'espagnol, le seul homme du groupe prit quand même le temps de danser le mérengué avec Miss Guatemala 2005.

Maintenant fin prêts et avec un espagnol qu'on qualifiera de fonctionnel, nous nous sommes rendus à Concepción Huista, municipalité montagnarde maintenant reconnue par chacun d'entre nous pour les qualités sanitaires de sa gastronomie locale. Pauvres petits intestins fragiles... Après une nuit dans nos petites chambres glauques, le groupe dut se séparer et partir dans deux villages différents. Adieu eau chaude!

Le premier groupe partit, le coeur gros, vers Onlaj, ville des nuages. Pour celles et ceux qui pensent qu'il fait chaud partout au Guatemala, eh bien, sachez ceci : à Onlaj, les filles ne sortent jamais sans avoir tous leurs vêtements sur le dos! Et pour ce qui est de la douche, c'est un concept désormais abstrait. Après une semaine, l'eau chaude et le savon sont plus que bienvenus.

L'autre groupe prit la direction de Petatán, petit aldea bien installé au fond d'une vallée tranquille. C'est le cas de le dire : nos vendredis et samedis soirs n'ont jamais été aussi peu mouvementés. Par contre, nous avons tout le temps voulu pour apprécier la quiétude bucolique des campagnes guatémaltèques. Une chance qu'on s'est acheté une guitare, un ballon de basket et un disque de Nirvana!

¡Con permiso!

Des choses étranges, il s'en passe relativement souvent, par rapport à nos perceptions nord-américaines. Les notions d'espace et de temps sont complètement différentes. Ici, ce n'est pas dans la philosophie des gens de contrôler le temps. Les choses sont acceptées comme elles viennent. On comprend alors mieux pourquoi il est fréquent d'attendre quatre heures pour une réunion qui n'aura pas lieu. Et que dire des chicken bus qui, comme leur nom l'indique, recèlent de trucs inusités pour un autobus, en plus d'être remplis à craquer. Un minibus de dix places contenant 27 personnes, c'est commun. Bonjour odeurs!

De plus, pour celles et ceux en manque d'attention chronique (surtout celles), le Guatemala est la destination tout indiquée pour vous. Avec notre petit côté exotique (une tête de plus que tout le monde et le teint blême), les têtes se retournent immanquablement sur notre passage.

Votre médecin vous a-t-il déjà recommandé un maximum de deux oeufs par semaine? Ici, on oublie ça! On en mange tous les jours, sans compter les quantités faramineuses de tortillas et de bines noires baignant dans un liquide douteux.

Malgré tous ces petits «détails», nous nous plaisons beaucoup au Guatemala. Les paysages sont superbes, les gens sympathiques et le rythme de vie agréable. Guatemala, pays de contrastes à découvrir...

À suivre...

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