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Liaison, 16 juin 2005
Être accompagné d'un orchestre symphonique à 20 ans :
un projet un peu fou
STÉPHANIE RAYMOND
Présenter un spectacle accompagné d'un orchestre symphonique, c'est un
rêve un peu fou qui se réalisera le samedi 18 juin pour le gourmand de
musique Raphaël Pépin et les autres membres du groupe Atharaxia. Un rêve
parmi d'autres pour le jeune compositeur et interprète qui manie piano et
violoncelle, joue au sein de l'Orchestre symphonique des jeunes de
Sherbrooke, enseigne et accompagne à ses heures tout en poursuivant deux
baccalauréats, l'un à l'École de musique de l'Université de Sherbrooke en
interprétation au piano et l'autre en éducation musicale à l'Université
Laval.
Le groupe Atharaxia est composé de six musiciens, dont deux étudiants de
l'École de musique, Raphaël Pépin et Gaëtan-Jacques Paquette, et une
étudiante du Département de psychologie, Émilie Ouellette-Perreault. Les
jeunes mélomanes, qui manient violon et alto, violoncelle, piano, batterie,
percussions et voix, se produiront en spectacle le samedi 18 juin à 20 h, au
théâtre Centennial de l'Université Bishop's. Mais ils ne seront pas seuls
sur scène. Un orchestre symphonique créé pour l'occasion et composé de
quelque 35 jeunes musiciens de 15 à 24 ans, dont 20 étudiantes et étudiants
de l'École de musique et quelques-uns du collégial et du secondaire, les
accompagnera.
«C'est vraiment un rêve qui se réalise que de jouer avec un orchestre
symphonique, affirme Raphaël. Et à notre âge en plus! Il est rare que des
musiciens de 20 ans aient cette chance.» Ce projet «un peu fou», rendu
possible grâce au projet de compagnonnage du Conseil de la culture de
l'Estrie, Atharaxia le prépare depuis un an. «Rien que de faire les
partitions à partir de nos compositions pour tous les membres de l'orchestre
symphonique nous a pris huit mois, explique l'étudiant. Mais ce n'est pas
mon horaire chargé qui m'aurait arrêté.»
Toutes les chansons du programme sont des compositions du groupe
Atharaxia, ou plutôt de deux de ses membres, Raphaël et Éliane Marcoux, une
étudiante de Montréal. «J'étudie en interprétation au piano, mais je me suis
rendu compte que la création était vraiment ce que j'aime le plus, explique
Raphaël. Nos chansons s'inscrivent dans le nouveau courant et peuvent être
comparées à celles de Tori Amos, de Jorane ou de Sarah McLachlan. C'est une
musique que les gens n'entendront pas ailleurs.»
La vie idéale : la scène musicale
C'est la deuxième fois seulement qu'Atharaxia montera sur scène. «La vie
idéale pour moi serait de vivre comme musicien au sein d'un groupe», affirme
Raphaël, qui hésitait il y a quelques années entre poursuivre des études en
informatique ou en musique. «La musique laisse tellement de portes
ouvertes : enseignement, accompagnement, interprétation, création... Pouvoir
créer mon monde à moi et jouer, et travailler d'aussi près avec d'autres
personnes qui partagent la même passion, ce ne sont pas toutes les
professions qui permettent de le faire. Il y a aussi bien sûr le plaisir de
jouer sur scène.»
Les membres d'Atharaxia commencent d'ailleurs à regarder du côté des
maisons de disques. «Je crois que le groupe a du potentiel; avec un peu
d'acharnement et de patience, on devrait arriver à quelque chose», conclut
Raphaël.
Les billets du spectacle sont en vente au coût de 10 $ pour les
étudiantes et étudiants et de 18 $ pour les adultes à la billetterie du
théâtre Centennial de l'Université Bishop's, au 922-9692.
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Membre et compositeur du groupe Atharaxia, Raphaël Pépin, étudiant
au baccalauréat en interprétation au piano à l'École de musique,
réalise un véritable rêve grâce à ce projet «un peu fou». |