Deux étudiantes en médecine effectueront un stage au Ghana
ETIENNE SAMSON
Du 26 juin au 7 août, deux étudiantes en médecine vivront une expérience
hors du commun alors qu'elles se retrouveront au Ghana, en Afrique, dans le
cadre d'un stage de santé internationale. Stéphanie Archambault et Lucie Roy
espèrent défaire les mythes entourant le pays tout en développant leurs
notions de médecine dans un contexte fort différent du nôtre.
Pour ce faire, elles ont pris contact avec Horizon Cosmopolite, une
entreprise qui offre des services de placement international et se charge
des aspects logistiques reliés aux séjours à l'étranger. «On s'assure donc
d'obtenir un transport de l'aéroport à notre lieu d'hébergement», explique
Stéphanie Archambault. «Ce sont aussi eux qui ont pris contact avec la
clinique où nous effectuerons notre stage», ajoute Lucie Roy.
Elles s'établiront donc à Akatsi, non loin de la frontière du Togo, et
évolueront dans une clinique privée possédant une bonne réputation. «Le
médecin qui dirige la clinique a fait sa formation à Londres et aux
États-Unis, soutiennent les deux étudiantes. Il accorde donc une bonne
importance aux notions de base comme la stérilisation des instruments, par
exemple.»
Des soins coûteux
Pour le reste de ce qu'elles savent du Ghana, la qualité des soins va de
pair avec la somme qu'on est prêt à payer pour se faire soigner. Selon des
consoeurs étudiantes qui ont fait un stage en Afrique, il n'est pas rare de
voir des patients mordre dans une lanière de cuir pour chasser la douleur,
plutôt que de payer pour un analgésique. «L'analgésique utilisé là-bas
n'enraye pas la douleur, mais estompe plutôt les souvenirs désagréables
qu'elle laisse au patient, précise Lucie Roy. Il se peut qu'on ait à
stabiliser des patients accablés de spasmes de douleur durant une
opération.»
Après quelques jours d'observation pour se familiariser avec le
fonctionnement général de l'endroit, les étudiantes pourraient procéder
elles-mêmes à des tests de gynécologie, à des suivis pédiatriques, et
autres. Une chose est sûre, elles s'attendent à rencontrer des cas sérieux,
notamment de malaria, et pourquoi pas de morsures d'animaux et de blessures
par balle. «Les Africains ne paient pas pour rien, affirme Lucie Roy. S'ils
se rendent à la clinique, c'est parce que c'est sérieux.»
Projet de sensibilisation
En marge de leur stage en clinique, les deux étudiantes implanteront leur
projet de sensibilisation à l'hygiène buccale auprès des jeunes de cinq à
dix ans d'une école d'Akatsi. Débutant par les notions de base, comme le
simple brossage de dents, elles déborderont sur les raisons de faire
bouillir l'eau avant de la consommer, et sur la prévention du VIH, entre
autres. «En fait, on enseignera la base des notions de prévention que ces
enfants-là n'ont souvent pas la chance d'apprendre», résume Stéphanie
Archambault.
Elles s'efforceront également de désamorcer les préjugés dont elles
pourraient être victimes, car les deux Canadiennes seront assurément
considérées comme des Américaines d'une immense richesse. «Par la suite, le
bouche à oreille fera son œuvre, promet Lucie Roy. Il paraît qu'en quelques
jours seulement, tout le nord du pays sera au courant que deux blanches
vivent à Akatsi!»
Divertissements de fin de voyage
Stéphanie et Lucie répètent que l'Afrique, ce n'est pas comme dans les
reportages de Vision mondiale ou dans les publicités d'Oxfam. Elle renferme
tout un monde à découvrir, un monde où la survie des gens ne dépend pas
seulement de l'aide humanitaire. Mais l'Afrique demeure l'Afrique, et tant
qu'à s'y rendre, les étudiantes comptent en profiter pour faire un safari
dans le nord du pays, où l'on retrouve des parcs fauniques protégés et une
foule de bêtes exotiques et parfois dangereuses. En fait, elles
bénéficieront d'une semaine et demie pour explorer le pays et s'en graver un
souvenir impérissable.
Avant leur retour au pays, elles poseront le pied à Londres pour cinq
jours. «Cinq jours, c'est très peu pour visiter Londres! commente Stéphanie
Archambault. Nous suivrons un circuit populaire qui nous mènera vers les
endroits à ne pas manquer, comme Buckingham Palace, par exemple.» Parions
qu'elles reviendront de ce périple de six semaines la tête pleine
d'anecdotes à partager avec leurs collègues et amis.
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