Liaison, 26 mai 2005
L'esprit de découverte de nos chercheuses et chercheurs
DENIS LEBEL ET SOPHIE PAYEUR
L'Institut canadien de recherches avancées (ICRA) organisait le 10 mai
une journée sous le thème L'esprit de découverte. L'Institut
choisit les meilleurs chercheurs québécois, canadiens et étrangers, et les
réunit autour de domaines clés des sciences naturelles et sociales. Au
cours de cette journée thématique, les grandes réalisations de
l'institution ont été présentées devant des dizaines de représentants du
monde de la recherche. Le physicien Louis Taillefer, qui dirige le
programme des matériaux quantiques de l'ICRA, fut l'un des principaux
conférenciers de l'événement. Il a su captiver l'auditoire tant sur les
progrès de la recherche en supraconductivité que sur les stratégies de
l'Institut pour promouvoir la collaboration multidisciplinaire dans le
développement des connaissances.
L'Université de Sherbrooke regroupe cinq membres du programme des
matériaux quantiques de l'ICRA, soit les physiciens Claude Bourbonnais,
Patrick Fournier, Karyn Le Hur, Louis Taillefer et André-Marie Tremblay,
ce qui représente tout près de la moitié des professeurs du Département de
physique. Ces chercheurs collaborent étroitement à l'étude de nouveaux
comportements des électrons dans les solides avec les meilleurs chercheurs
mondiaux du domaine et ce, grâce à l'Institut. Ils ont aussi participé à
l'élaboration du Regroupement québécois sur les matériaux de pointe. Ce
regroupement du Fonds québécois de la recherche sur la nature et les
technologies rallie aussi des chercheuses et chercheurs de l'Université de
Montréal et de l'Université McGill.
L'Institut canadien de recherches avancées n'est pas un organisme de
financement de recherche. Son rôle est plutôt d'explorer avec les
universitaires les domaines où il est possible d'acquérir de nouvelles
connaissances d'importance mondiale et de faciliter la collaboration entre
des chercheuses et chercheurs de pointe de disciplines souvent fort
différentes. L'Institut a pour philosophie que «le génie collectif est
plus fort et solide que le génie individuel et que seul un effort de
collaboration peut résoudre les problèmes intellectuels complexes de notre
époque». Il réussit à merveille le défi que tente de relever tous les
organismes subventionnaires, soit d'engendrer de réelles collaborations
scientifiques multidisciplinaires. Le rôle que l'ICRA joue dans les
domaines de la connaissance est celui d'entremetteur pour créer des
contacts fructueux entre chercheuses et chercheurs. Or, ces contacts
auraient peu de chance de se produire sans l'intervention des visionnaires
de l'Institut. L'ICRA agit en quelque sorte comme le chimiste qui choisit
les meilleurs réactifs et qui les met dans les conditions idéales afin de
provoquer la réaction qui conduira aux meilleurs produits.
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