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Liaison, 14 avril 2005

Le Centre universitaire de formation en environnement

Un acteur montant de la scène environnementale

SOPHIE PAYEUR

Pionnière en matière de formation environnementale au Québec, l'Université de Sherbrooke forme aujourd'hui les deux tiers des gestionnaires dans le domaine. Le Centre universitaire de formation en environnement (CUFE) est maintenant appelé à prendre part aux grandes réflexions québécoises en matière d'environnement. De Sherbrooke au Chili en passant par le Costa Rica, comment le Centre est-il devenu un acteur indispensable de la scène environnementale?

Le CUFE a fêté ses 30 ans l'an dernier. Son embryon, la maîtrise en environnement, a été conçu en 1974, période d'émergence des premières grandes préoccupations environnementales. «À cette époque, les problèmes étaient essentiellement de nature scientifique, raconte Michel Montpetit, directeur du CUFE. Il fallait entre autres trouver des moyens de gérer les eaux potables et usées. Les étudiantes et étudiants admissibles à la maîtrise devaient détenir un baccalauréat en sciences.»

Au fur et à mesure que la compréhension des phénomènes évolue, cependant, on réalise que les atteintes à l'environnement impliquent davantage de disciplines que les sciences dites pures. Les aspects sociaux, juridiques et économiques des problèmes sont mis au jour. La dégradation de l'environnement se révèle désormais un phénomène interdisciplinaire et il devient impératif d'adapter la formation en conséquence. «À partir de 1992, des entreprises nous ont demandé de former des professionnels en exercice, explique Michel Montpetit. Depuis, les formations offertes et les facultés impliquées se sont multipliées.»

Aujourd'hui, huit facultés sont associées au Centre universitaire de formation en environnement, entraînant le décloisonnement des activités pédagogiques. La formation privilégie une approche par compétences et les cours sont hautement diversifiés : droit, chimie, communication, gestion et vérification environnementale, gestion des risques, etc. Les étudiantes et étudiants proviennent de divers pays et d'horizons aussi variés que la médecine, le droit ou les sciences sociales, en passant bien sûr par les sciences et le génie. En tout, 70 disciplines sont impliquées et plusieurs formations continues sont offertes aux professionnels dans différentes régions du Québec : Outaouais, Montérégie, Estrie, Québec, Saguenay. Résultat : le CUFE forme plus des deux tiers des gestionnaires en environnement au Québec et son expertise se fait de plus en plus présente au plan international.

Comment expliquer cette croissance aussi fructueuse qu'enviable? «Nous sommes très près des réalités du marché du travail, dit Michel Montpetit. Je pense que notre approche pédagogique pratique et novatrice a beaucoup à voir avec ce succès. Par les cours pratiques, nos étudiants sont déjà consultants auprès d'entreprises avant d'avoir quitté les bancs d'école! Les valeurs propres au CUFE que sont la qualité des relations humaines et la disponibilité du personnel créent aussi chez les diplômés un formidable sentiment d'appartenance qui enrichit notre réseau de contacts et, par le fait même, notre connaissance des besoins du marché.»

Mais à vouloir être aussi près du marché du travail, risque-t-on de favoriser les besoins des entreprises au détriment de ceux des étudiants? «Non, rétorque Michel Montpetit. Nous formons des professionnels avec une vision interdisciplinaire, une vision qui tient compte des préoccupations tant environnementales et sociales qu'économiques. On demande aux étudiantes et étudiants d'analyser le pour et le contre des solutions qu'ils proposent aux entreprises pour des fins de formation, pas pour faire plaisir aux conseils d'administration! Nos programmes sont précurseurs précisément parce que nous sommes près du marché.»

Toujours est-il que la recette fonctionne et fait école. La philosophie du Centre universitaire de formation en environnement dépasse maintenant les réalités québécoises et traverse les frontières du Canada. Des pays comme le Chili, le Costa Rica ou Haïti font maintenant appel à ses services pour évaluer et enrichir leurs propres programmes de formation en environnement. Diverses collaborations avec d'autres pays, dont plusieurs en voie de développement, sont d'ailleurs en gestation.

Le CUFE a visiblement le vent dans les voiles. En 1992, ses bureaux logeaient deux employés. Aujourd'hui, ils en comptent plus d'une dizaine. Comment son directeur voit-il la prochaine décennie? «Hier, nos cours impliquaient un ou deux champs d'expertise. Puis la formation est devenue multidisciplinaire, mais peu de liens étaient faits entre les domaines. Maintenant, on ne peut plus voir l'environnement sans une lunette interdisciplinaire, sans jeter des ponts entre les champs d'expertise. Je pense qu'il faut désormais renforcer le caractère interdisciplinaire des formations et voir les choses dans une perspective internationale. Les problèmes environnementaux n'ont pas de frontières.»

Les prochaines années du Centre universitaire de formation en environnement vogueront donc en mettant le cap sur cet horizon élargi. «La gestion de l'environnement ne peut plus se faire sans la participation de tout le monde : citoyens, industriels, gouvernements, organisations. Nous voulons projeter l'expertise du CUFE en dehors des murs de l'université et impliquer nos étudiantes et étudiants dans des projets de plus grande envergure, pour qu'ils contribuent à faire progresser des dossiers. Les sollicitations nombreuses dont nous sommes l'objet me permettent de dire que le Centre collaborera davantage avec les organisations qui interviennent auprès des politiciens et des décideurs. Je pense que nous avons acquis la crédibilité et la maturité requises pour enrichir les grandes réflexions et la mission des organisations environnementales», conclut Michel Montpetit.

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Michel Montpetit, directeur du Centre universitaire de formation en environnement
Michel Montpetit, directeur du Centre universitaire de formation en environnement

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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