7 juillet 2005 (no 20)
16 juin 2005 (no 19)
26 mai 2005 (no 18)
5 mai 2005 (no 17)
14 avril 2005 (no 16)
>24 mars 2005 (no 15)
10 mars 2005 (no 14)
24 février 2005 (no 13)
10 février 2005 (no 12)
27 janvier 2005 (no 11)
13 janvier 2005 (no 10)
9 décembre 2004 (no 9)
15 novembre 2004 (no 8)
11 novembre 2004 (no 7)
28 octobre 2004 (no 6)
14 octobre 2004 (no 5)
30 septembre 2004 (no 4)
16 septembre 2004 (no 3)
2 septembre 2004 (no 2)
19 août 2004 (no 1)
1993-1994 à 2004-2005

Les photos de l'année

Liaison région

Calendrier des parutions 2004-2005

L'équipe des publications Liaison
Liaison recherche
Liaison culturel
Liaison Longueuil
Liaison médias
Information sur Liaison
Pour nous joindre


 

 


 

Liaison, 24 mars 2005

Nouveautés disques

Critique invité : Dominic Brisson
Technicien en systèmes ordinés

Québec émergent

Le gala Initiative musicale internationale de Montréal permet aux artistes locaux de développer leur visibilité et leur impact. Bâtie avec soin – et goût – par David Laferrière, directeur général de la Société de promotion de la relève musicale de l'espace francophone (SOPREF), la compilation double Québec émergent 2005 regroupe les meilleures pièces musicales présentées dans le cadre de ce gala. Trente-cinq chansons fouillant tous les recoins de l'espace musical, du ragga-rap à l'électro-ambiante, en passant par la chanson assez classique et le rock qui déménage; j'y ai même découvert des styles que je ne saurais qualifier. Des trucs parfois bizarres, mais quand même accessibles, souvent novateurs, surprenants et rarement emmerdants.

Comme il m'est impossible d'en recenser tous les participants, allons-y pour mes coups de coeur. «Grand luxe», de Montag, pour l'atmosphère envoûtante et rêveuse totalement séduisante. «L'ennui positif», de Didier Boutin, est un bijou de bricolage poétique. «L'océan», de Monsieur Mono (Éric Goulet), qui réussit avec sa voix à créer une ambiance particulière. «Scotch», de Fred Fortin, parce qu'il met en scène un univers musical fascinant, comme sur son excellent disque Planter le décor, dont est extraite cette chanson. Et aussi, Kodiak avec «Tafia», teinté de rap et de hip hop, un mélange particulier mais intéressant. Wolf Parade et «It's a curse», un peu brouillon, mais sympa, Malajube avec «Le jus de citron», ludique et désenchantée, sans oublier Éric Panic et «Les majeurs fendent l'air», un son rock pur et dur que j'ai bien aimé. David Laferrière termine sa compilation sur une note particulièrement décapante : vers la fin, on découvre Augury, qui donne dans le black métal à vélocité extrême. Sa chanson «Beatus» est d'une férocité et d'une élégance à couper le souffle!

Sachez qu'il n'existe que 2000 exemplaires de Québec émergent sur le marché. Vous pourrez mettre la main sur l'un de ceux-là à la SOPREF ou en achetant l'album d'un artiste se retrouvant sur la compilation.

Mozart, Intégrale des sonates pour pianoforte et violon, vol. 2

Étant très amateur de musique classique, je dois avouer qu'avant son écoute, ce disque profitait d'un préjugé favorable de ma part. Je dois toutefois mentionner qu'il m'a fallu quelques écoutes pour vraiment apprécier ce disque, mais l'effort en valait la peine. Les musiciens, David Breitman et Jean-François Rivest, sont absolument remarquables dans cet album classique regroupant l'intégrale des sonates de Mozart. Le jeu au piano de David Breitman se marie très bien au violon de Rivest, qui sait mettre en valeur toutes les nuances des pièces interprétées.

C'est un très bon album de musique de chambre, à découvrir pour ceux qui aiment le mélange piano et violon. L'enregistrement à été réalisé à la salle Claude-Champagne de l'Université de Montréal en mai et août 1995 et 1996 par les Productions UMMUS. Avis aux intéressés, cette intégrale des sonates de Mozart fait partie des rares encore sur le marché.

Bach, Sonates pour violon et clavecin, vol. 1

Ce premier volume d'une intégrale, dont le second volet sera fort attendu, réunit à mon sens tout ce dont le mélomane discophile qui sommeille en vous peut rêver. James Henes démontre une maîtrise quasi parfaite de l'archet, un son de violon sublime joué par un violoniste au fait du langage baroque, mais toujours soucieux du grain sonore. Luc Beauséjour, dont la réputation n'est plus à faire au niveau mondial, a été consacré en 2004 Interprète de l'année par le Conseil québécois de la musique. Ce claveciniste et organiste ravit son auditoire par la maîtrise de son jeu expressif et brillant. Ses récitals et enregistrements lui ont valu la faveur du public et de la critique aux États-Unis, en Autriche, en Allemagne, en France et en Belgique. Ce claveciniste au jeu limpide sait trouver par instinct une «balance» idéale avec son partenaire. Ehnes et Beauséjour se démarquent par cette alliance intelligente entre esthétisme et style, mais aussi par cette balance.

On est loin, très loin du clavecin crépitant et du violon crin-crin. Car il faut quand même avouer que, dans l'immense majorité des cas, les Sonates pour violon et clavecin, il faut en avoir envie! Ce disque représente sans doute l'exception à la règle. Des trois albums que j'ai écoutés, c'est de loin mon préféré.

Retour à la une

 

LIAISON est une
publication de
l'Université
de Sherbrooke

 

Rédacteur en chef :
Charles Vincent

Local F1-113,
Pavillon J.-S.-Bourque

(819) 821-7388

Liaison@USherbrooke.ca