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Liaison, 10 mars 2005

Carnaval, mardi gras, carnaval!
Au Brésil, c'est tout un festival!

Groupe Sabia-Brésil 2005

Pendant que Bonhomme levait la jambe à Québec sous un froid glacial, nous nous apprêtions à célébrer notre premier carnaval brésilien dans la chaleur. Bien qu'officiellement la fête dure cinq jours, il y a déjà plus d'un mois que les Brésiliens s'y préparent. Fêtes de rue, spectacles en plein-air et maracatu étaient déjà de la partie pour le précarnaval. Pour les Brésiliens, c'est une période pour se laisser aller à tous les excès!

Chacun son carnaval

Le carnaval au Brésil, ce n'est pas que Rio de Janeiro avec ses écoles de samba et ses femmes très peu vêtues. Le carnaval, c'est autant d'événements qu'il y a de régions, de villes, voire de gens. Chacun est fier de son carnaval et le défend avec ferveur. «Le carnaval de Rio, c'est nul! Il n'y a que les riches qui peuvent vraiment y assister, explique Lucilla. Au moins, le carnaval de Recife, c'est chacun et chacune qui y participe et crée l'ambiance.» Sabrina, pour sa part, prétend que Rio est une démonstration artistique exceptionnelle. Bref, il y en a pour tous les goûts... et nous y avons goûté! Nous avons ainsi assisté au carnaval de Recife, d'Olinda et d'une petite ville du nom de Condado.

Recife

Le carnaval de Recife a lieu dans le quartier historique de la ville. C'est un événement bien organisé. Des groupes de musique brésilienne traditionnelle jouent sur une grande scène. Il y a aussi des défilés de rue avec des gens qui déambulent affublés de déguisements colorés. On chante, on danse, on saute à la suite d'un de ces défilés.

Au coin d'une rue, la musique s'arrête d'un coup, mais les gens continuent de marcher... Sur le trottoir, une famille est couchée, leurs effets éparpillés autour d'eux. Un enfant minuscule dort enroulé dans des bouts de tissus, entouré de deux de ses frères et soeurs sur un matelas, ou plutôt sur ce qu'il en reste. Une fois le coin de la rue dépassé, la musique reprend, les chants et les danses aussi. Le sommeil des indigents se respecte. Ça ne peut pas être la fête pour tout le monde.

Olinda

Dans cette ville, le carnaval est, disons-le, plus lubrique. Les gens s'embrassent goulûment dans les rues. Il y a aussi des voleurs de baisers, quelques hommes que la boisson a rendus plus «courageux» et qui tentent d'embrasser les jolies filles au passage.

La foule est très dense et il est presque impossible de suivre les défilés de maracatu ou d'assister aux démonstrations de capoeira, cet art martial brésilien exécuté au son d'une musique rythmée. Les gens se lancent de la mousse en vaporisateur, de la farine et même de la mélasse. D'autres aspergent la foule d'eau avec des boyaux d'arrosage depuis leur balcon. Il y a dans l'air une odeur de fête, de sueur, d'alcool et d'urine.

Condado

Une étudiante nous invite à passer les derniers jours du carnaval chez ses parents à Condado. Il s'agit d'une petite ville qui, comme nous l'apprendrons plus tard, n'a jamais reçu la visite d'étrangers.

La fête est plus modeste, mais des plus agréables. La foule oppressante a disparu pour laisser place à des gens généreux et souriants, fiers de nous accueillir. Nous sommes même invités par le maire à grimper sur l'estrade centrale pour assister au défilé de maracatu rural. On assiste aussi à des blocos. Il s'agit de suivre une scène improvisée sur un camion et de danser avec la foule dans les rues sous les décibels trop élevés du chanteur et des musiciens.

Il ne faut pas oublier la bouffe. On veut nous faire goûter à tout : feijoda, soupe de fèves vertes, barbecue et bouchara, un plat à base de tripes de mouton (horrible!). On peut deviner dans notre assiette de quel organe il s'agit. Toutefois, l'horreur survient réellement quand on nous apporte la tête du mouton que tout un chacun se met à manger. Le coeur nous lève quand on voit les convives ouvrir le crâne pour manger la cervelle. Nous avons été polis, nous avons goûté (sauf à la cervelle... il y a des choses impossibles à surmonter!), et nous avons discrètement poussé nos assiettes à des gens plus désireux que nous de se régaler. Le soir même nous assistons à un spectacle de musique, mais nos jambes refusent de danser davantage. Nous sommes épuisés. C'est fatigant de faire la fête!

Le retour

Après trois jours à Condado, il nous faut maintenant retourner à Recife. Nous montons dans un taxi-camionnette pour se rendre à la station d'autobus. Dans une camionnette de 7 ou 8 places, eh bien au Brésil, il rentre 17 personnes! Nous sommes donc de retour à l'université. Toute bonne chose a une fin. Il nous faut maintenant travailler. Le mois de février au Brésil est consacré à la présentation des mémoires et des thèses des étudiantes et étudiants des cycles supérieurs. Nous sommes invités à y assister pour parfaire nos connaissances. La semaine suivante, ce sera notre retour dans la forêt tropicale pour de nouvelles aventures!

Maracatu, à Condado. Un art inspiré des rythmes et des rites africains.
Maracatu, à Condado. Un art inspiré
des rythmes et des rites africains.

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Marianne Bachand, Samuel Royer-Tardif et Philippe LeBel, au carnaval de Condado.
Marianne Bachand, Samuel Royer-Tardif et Philippe LeBel, au carnaval de Condado.

 

 

 

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