7 juillet 2005 (no 20)
16 juin 2005 (no 19)
26 mai 2005 (no 18)
5 mai 2005 (no 17)
14 avril 2005 (no 16)
24 mars 2005 (no 15)
10 mars 2005 (no 14)
24 février 2005 (no 13)
>10 février 2005 (no 12)
27 janvier 2005 (no 11)
13 janvier 2005 (no 10)
9 décembre 2004 (no 9)
15 novembre 2004 (no 8)
11 novembre 2004 (no 7)
28 octobre 2004 (no 6)
14 octobre 2004 (no 5)
30 septembre 2004 (no 4)
16 septembre 2004 (no 3)
2 septembre 2004 (no 2)
19 août 2004 (no 1)
1993-1994 à 2004-2005

Les photos de l'année

Liaison région

Calendrier des parutions 2004-2005

L'équipe des publications Liaison
Liaison recherche
Liaison culturel
Liaison Longueuil
Liaison médias
Information sur Liaison
Pour nous joindre


 

 


 

Liaison, 10 février 2005

Courrier du lecteur

Ton histoire est une épopée!

À l’époque du Frère Untel, ce vers de l’hymne national canadien avait été transcrit comme suit par un jeune du cours secondaire : «Ton histoire est une des pas pires!» Sous l’un ou l’autre libellé, ce vers m’est revenu à l’esprit tout au long d’un livre que j’ai littéralement dévoré et que l’abbé Lucien Vachon a publié chez Fides à l’occasion du 40e anniversaire de la Faculté de théologie de l’Université de Sherbrooke (qui célébrait son 50e). La Faculté porte maintenant le nom étendu de «Faculté de théologie, d’éthique et de philosophie» où la théologie a gardé le premier rang au prix d’une lutte elle-même épique. Car dans cette faculté, c’est non seulement le nom, mais l’être même qui fut souvent remis en question. Et l’abbé Vachon a fait de cette lutte un récit fidèle et complet, vivant et pittoresque.

Il se trouve que, par le même biais, l’ouvrage retrace plusieurs épisodes agités et dramatiques de l’histoire de notre diocèse, puisque la fondation de la Faculté réalisait le rêve de Mgr Georges Cabana, qui voulait en faire l’instrument prestigieux de la formation des futurs prêtres des diocèses de Sherbrooke, Nicolet et Saint-Hyacinthe, mais sans sacrifier aucune des caractéristiques d’un grand séminaire! Il en est résulté une valse, parfois triste parfois joyeuse, entre les Congrégations romaines, l’Archevêché et l’Université.

Du coup, c’est l’opinion publique de la région et même de la communauté universitaire qui s’était attachée à l’existence de la Faculté de théologie, et qui l’a défendue vigoureusement lorsque les tsunamis budgétaires ont failli la balayer! En une circonstance particulière, il s’est même produit une étonnante concertation des divers personnels de l’Université pour protéger la survie de la Faculté.

À son tour, Mgr Fortier a dû naviguer dans des eaux périlleuses quand il devait défendre à Rome le statut de la Faculté, et respecter à Sherbrooke les contraintes du statut universitaire, et surtout quand est survenue la crise relative à la présence de prêtres laïcisés dans le corps professoral de la Faculté.

Pendant près de la moitié des 40 ans de la Faculté, je me trouvais moi-même à l’Université et j’ai donc été témoin de plusieurs étapes de cette histoire mouvementée, ce qui peut expliquer en partie l’avide curiosité avec laquelle j’ai parcouru le livre de l’abbé Vachon. Mais cette histoire est aussi révélatrice du climat de toute une époque de la vie de l’Université et du Diocèse. Je veux justement signaler que plusieurs prêtres, religieux, religieuses et laïques engagés font partie de cette histoire, parce qu’ils ont enseigné ou étudié à la Faculté et qu’ils ont participé à son rayonnement, non seulement sur le campus et dans la région, mais dans une vaste expansion que la Faculté a prise, jusque dans les Maritimes et les provinces anglophones, par divers programmes innovateurs qui lui ont valu une clientèle étudiante toujours indispensable à sa survie.

L’abbé Vachon se défend d’être un historien, ou un écrivain, mais comme il a été l’artisan de cette Faculté depuis le début, et à titre de doyen pendant vingt ans, et comme il a été particulièrement engagé dans les étapes les plus dramatiques, il a pu, au prix d’un labeur méthodique et prolongé, produire cet ouvrage qui restera le témoin précieux de la vie d’une institution et d’une partie de notre histoire régionale, universitaire et diocésaine. Avec le talent qu’on lui connaît, il multiplie les réflexions et analyses avec adresse et profondeur et il invite discrètement le lecteur à dégager lui-même certains jugements sur les organismes ou les personnes. Vraiment, cette histoire est une épopée, «une des pas pires!»

Daniel Croteau, prêtre

Retour à la une

 

LIAISON est une
publication de
l'Université
de Sherbrooke

 

Rédacteur en chef :
Charles Vincent

Local F1-113,
Pavillon J.-S.-Bourque

(819) 821-7388

Liaison@USherbrooke.ca