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Liaison, 10 février 2005

 

 
Magnifique paysage brésilien

 

 


Un été brésilien

Groupe Sabia Brésil 2005
Écologie sans frontière

Le voyage en avion de 24 heures à partir de l'aéroport de Dorval jusqu'à Recife, entrecoupé d'escales interminables aux États-Unis puis à São Paulo, est une première étape difficile pour le groupe Sabia Brésil 2005. Une fatigue extrême, car l'avion est ce moyen de transport pratique et efficace, mais inconfortable, où il est impossible de dormir. Enfin, l'avion décrit quelques boucles au-dessus de l'aéroport de Recife où nous pouvons déjà avoir un avant-goût de ce qui nous attend. Des palmiers et des cocotiers parsèment ici et là le paysage, et au loin, une ligne d'un bleu parfait s'étend à l'infini : l'océan! Au sol, à la sortie de l'avion, une chaleur étouffante, bien loin de l'hiver québécois! Ici, c'est l'été, et ce sera aussi une période de festivités : le carnaval! Ça promet et notre enthousiasme pour ce pays aux mille couleurs se confirme.

L'accueil brésilien

Les Brésiliens sont chaleureux, mais surtout d'une patience étonnante. Notre courte expérience du portugais dans nos cours ne nous a pas encore permis d'affronter les mille et un accents des gens unilingues. À combien de reprises et avec combien de gestes a-t-on tenté d'expliquer et de nous faire expliquer les choses les plus simples? Le tout sans perdre le sourire et avec le temps qu'il faut pour le faire... car ici on comprend bien assez vite qu'une chose ne vaut pas la peine d'être faite si elle ne demande pas du temps à faire. Mais les retards et la lenteur sont des défauts qui s'oublient bien vite avec ces gens d'une générosité et d'une bienveillance incroyable! Ici, au restaurant par exemple, tous les plats se partagent, la facture aussi! De cette façon, la gêne et la retenue sont punies par cette autre maxime qui dit que là où il y a de la gêne, il n'y a pas de plaisir. Et ici, le plaisir se boit et s'entend. La cachaça, cette boisson nationale à base de canne à sucre, se jumelle parfaitement avec la maracatu, une musique rythmée où des percussionnistes de tout âge se rassemblent autour d'un meneur. Le mélange des rythmes tout à fait insolites donne le goût de danser!

Après le plaisir : le travail

Le lendemain de notre arrivée : réveil à 5 h (3 h du matin au Québec) et premier cours à 8 h sur les écosystèmes brésiliens, le tout en portugais : une compréhension sommaire du discours, une fatigue encore plus profonde qui ne nous lâchera pas de toute la semaine. Ces cours nous initient aux merveilles que recèle la mata atlántica, mais surtout aux menaces qui conduisent actuellement à sa dégradation. L'appellation mata atlántica concerne toutes les sous-unités d'écosystèmes subtropicaux se trouvant dans l'axe Rio Grande do Sul à Rio Grande do Norte (à ne pas confondre avec l'Amazonie). C'est aussi l'endroit où habitent des millions de personnes et où sont construites les mégapoles de Rio de Janeiro et de São Paulo.

Repoussée vers l'intérieur par l'urbanisation de la côte atlantique, exploitée pour son bois d'oeuvre et transformée en immense champ de canne à sucre, la forêt atlantique suffoque actuellement sous l'action de la fragmentation. Ce phénomène survient lorsqu'un écosystème se trouve à être divisé en multiples fragments non reliés entre eux. Privées de tout échange entre elles, les communautés biologiques de ces sous-unités s'appauvrissent et certaines plantes et animaux disparaissent. On observe souvent une hausse de la consanguinité, une augmentation des maladies et une altération des processus écologiques en bordure des fragments. C'est sur ces sujets touchant à la dégradation de la mata atlántica que notre groupe travaillera.

Dès la deuxième semaine, nous partons avec les étudiantes et étudiants des cycles supérieurs de l'Université fédérale du Pernambuco vers les terres de Serra Grande, dans l'État d'Alagoas, prendre contact avec la forêt tropicale et établir nos projets respectifs. Tous les jours, les discussions s'animent avec ces étudiants qui nous partagent leurs nombreuses connaissances sur cet écosystème.

Chaque soir, après le souper, c'est la période des séminaires où tous présentent un article scientifique qui se rapporte à leur sujet et les hypothèses de leur étude. Samuel et Miriam étudient les effets des fourmis coupeuses de feuilles sur l'évolution de la forêt, Marianne décrit la pollinisation par les colibris d'une espèce d'Heliconia et Philippe étudie l'impact de la fragmentation sur l'apparition de gales d'insectes sur une espèce de plante de la famille des Rubiaceae.

Le jour est réservé à la prise de données dans une forêt hostile, où chaleur, carapatos (tiques), guêpes et plantes épineuses se côtoient pour nous rendre la vie dure. Le retour à la civilisation après deux semaines nous permet de cicatriser nos légères blessures, question d'être fin prêts pour le carnaval... (à suivre)

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