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Liaison, 10 février 2005

 

 
Amélie Boivin, étudiante au Département de géographie et télédétection, est tombée amoureuse des îles Mingan lors du camp de travail accompli durant son baccalauréat. C'est maintenant à la maîtrise qu'elle poursuit son étude du milieu.

Amélie Boivin, étudiante au Département de géographie et télédétection, est tombée amoureuse des îles Mingan lors du camp de travail accompli durant son baccalauréat. C'est maintenant à la maîtrise qu'elle poursuit son étude du milieu.

Photo SSF : Roger Lafontaine

 


Quand des étudiants montent une expédition

STÉPHANIE RAYMOND

Il y a 25 ans cette année que le Département de géographie et télédétection offre aux étudiantes et étudiants de 1er cycle la possibilité de participer à un camp de travail dans un milieu naturel. Monter une expédition de A à Z, c'est la réalisation d'un rêve pour plusieurs, un rêve qui se poursuit souvent après le baccalauréat.

«Toute ma vie, j'ai rêvé de monter une expédition. Quand je suis allée aux îles Mingan et que j'ai dû tout organiser moi-même, de la conception d'un plan à la remise du rapport final, ma réaction a été : wow!» Amélie Boivin parle de son camp de travail, réalisé en août 2003, avec du feu dans les yeux. Partie avec un assistant de recherche, elle s'est retrouvée sur une île vierge située entre la Côte-Nord et l'île d'Anticosti, pour vérifier si on y trouvait du pergélisol (sol gelé en permanence). «C'était effectivement le cas, un phénomène inusité car on ne trouve du pergélisol que dans le Grand Nord habituellement», explique l'étudiante.

Amélie a découvert en cette île, «son» île, un milieu tellement riche qu'elle a décidé d'en faire son sujet de maîtrise. Elle voudrait par la suite entreprendre un doctorat et étendre sa zone d'étude du pergélisol dans tout le golfe du Saint-Laurent jusqu'à Terre-Neuve.

Confirmée dans sa vocation

L'étudiante a été confirmée dans sa vocation grâce à ce camp de travail : «J'ai réalisé que j'étais vraiment une fille de terrain. C'était génial d'être laissée à soi-même et de tout planifier : l'étude, mais aussi la nourriture et le campement pour les trois à quatre semaines passées sur l'île. Ce camp est un aspect fondamental de nos études. C'est fascinant d'appliquer la théorie à un milieu. C'est comme une chasse au trésor, alors qu'on analyse un milieu dans toute sa complexité pour découvrir comment il s'est formé.»

«Les étudiantes et étudiants prennent tout en charge», indique pour sa part Léo Provencher, chargé de cours et responsable de la supervision des camps de travail. «Le travail doit être fait rigoureusement, car les rapports sont ensuite déposés à la cartothèque de Parcs Canada. Ces projets demandent une implication beaucoup plus importante qu'un cours régulier. Mais les étudiants qui s'inscrivent à un camp de travail en sont conscients, et cette activité devient l'un des souvenirs majeurs de leur baccalauréat.»

Amélie débute une troisième expédition ce 10 février dans le cadre de sa maîtrise. «Durant trois à six semaines, nous allons étudier le couvert de glace et de neige dans l'estuaire», explique-t-elle. Amélie réalisera également un stage au sein de Parcs Canada. «Je veux découvrir comment les chercheuses et chercheurs universitaires peuvent s'inscrire dans la fonction publique», conclut l'étudiante.

Avec sa passion communicative, gageons qu'elle réalisera son rêve de monter des expéditions dans le Nord, au Canada et dans d'autres pays.

Des étudiants mieux préparés pour le marché du travail

Les camps de travail sont rendus possibles grâce à un partenariat entre l'Université de Sherbrooke et Parcs Canada. La plupart ont lieu dans le parc national Kouchibouguac, au Nouveau-Brunswick. C'est à cet endroit qu'Amélie Fréchette a étudié l'impact positif de l'établissement d'une zone de protection provinciale en bordure du parc en août 2002. «Ce camp m'a fait expérimenter en miniature ce que je serai amenée à faire dans un travail futur; la démarche est la même, affirme-t-elle. C'est au camp que je me suis dit : enfin, je suis vraiment à ma place.» L'expérience se poursuit pour elle aussi, alors qu'elle continue d'étudier le parc Kouchibouguac dans le cadre de sa maîtrise, en vue d'améliorer la cartographie morphologique de celui-ci.

Chaque année, entre 15 et 20 étudiantes et étudiants participent à un camp de travail, entre la deuxième et la troisième année de leur programme. «Ils arrivent ensuite sur le marché du travail avec, selon ce que les employeurs nous disent, une grande débrouillardise et de l'autonomie», affirme Léo Provencher. Avec la conversion en 2003 du programme de géographie en programme de géomatique appliquée à l'environnement, «les camps de travail reviendront donc sans doute, mais sous une forme différente», conclut le chargé de cours.

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