18e colloque de
l'Association de la maîtrise en environnement
Des étudiantes et étudiants qui changent le monde
JULIE LOISELLE
Le 17 mars se tiendra à l'hôtel Chéribourg, à Orford, le 18e colloque
de l'Association de la maîtrise en environnement. Des sujets tels que l'eau,
les matières résiduelles et la santé seront abordés. Ce colloque, dont la
renommée n'est plus à faire, dépasse les frontières du Québec. Un
rayonnement qu'on doit non pas aux professeurs, mais bien aux étudiants.
Cette année, le colloque portera sur la question suivante :
l'environnement peut-il générer des ressources? Plusieurs conférenciers,
dont le directeur de Greenpeace, Steven Guilbeault, entretiendront
l'auditoire de sujets d'actualité, parmi lesquels la tarification au poids,
les relations et la gouvernance de l'eau, la mise en œuvre de Kyoto,
l'architecture écologique, l'environnement et l'urbanisation.
Des intérêts différents
Pour organiser cet événement, 32 étudiantes et étudiants à la maîtrise en
environnement se sont donné la main. Et c'est comme cela depuis le début de
cette grande aventure, lorsque18 ans plus tôt, le tout premier colloque fut
organisé. En effet, jamais aucun professeur n'a supervisé le projet; les
étudiants prennent tout à leur charge.
En septembre, dès le début de la session, les étudiantes et étudiants
s'assoient autour d'une table et proposent les sujets qu'ils croient
pertinent d'aborder au colloque. Après quoi, il est presque impossible de
faire de grandes modifications; les idées soumises en retard devront
attendre l'année suivante…
Le comité est multidisciplinaire. Mais aussi différents que soient les
intérêts, chacun trouve sa place et apporte ses couleurs afin de rendre
l'événement des plus intéressants. Mathias Lamerant, étudiant à la maîtrise
en environnement et coordonnateur du colloque, croit que ce qui les unit
tous est leur souci et leur vision éthiquement noble de l'environnement.
Mais la conscience écologique ne serait pas suffisante pour arriver à une
telle qualité de projet. «La très grande majorité des étudiants sont des
gens compétents et rigoureux dans leur façon de fonctionner, ils ont un
professionnalisme qui est réel», soutient le coordonnateur.
Tous ces étudiants sont d'ailleurs à temps complet à l'Université et
doivent amalgamer leurs études avec l'organisation du colloque, qui demande
jusqu'à une dizaine d'heures par semaine selon la période de l'année.
Il est vrai qu'à ses débuts, le colloque n'attirait pas autant de gens,
mais c'était autrefois… aujourd'hui, 250 personnes se déplacent pour
participer à l'événement. Selon Mathias Lamerant, la popularité du colloque
croît avec le développement de la conscience sociale mondiale.
Un événement organisé par des étudiantes et étudiants certes, mais qui
profitera à tous.
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