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Liaison, 27 janvier 2005
Le peintre des madones ou la naissance d'un tableau
La rencontre des talents de Serge Denoncourt et de Michel
Marc Bouchard
Marie Ferland
Le 1er février, la Salle Maurice-O'Bready présente Le
peintre des madones ou la naissance d'un tableau, la plus récente œuvre
d'un de nos plus grands dramaturges, Michel Marc Bouchard.
Dans une paroisse du Lac-Saint-Jean, à la fin de la Première Guerre
mondiale, un jeune curé naïf embauche un peintre italien nouvellement arrivé
pour réaliser une fresque dédiée à la Vierge Marie, patronne du village,
dans son église. Cette œuvre devrait repousser l'épidémie de grippe
espagnole ramenée par les soldats. La venue de cet artiste, qui a l'habitude
de prendre «une jeune fille de l'endroit» comme modèle, bousculera le
quotidien des habitants.
Sous les auspices juvéniles d'un ange annonciateur, les destinées de
quatre jeunes filles portant dans leur prénom celui de Marie seront exposées
aux instincts les plus puissants de la condition humaine. Alors que le
médecin du village ne restera pas étranger aux fièvres de l'âme, le jeune
prêtre combattra celles de la chair. Le tableau final, qui ne répondra en
rien à la commande initiale, s'avérera bien plus significatif du tourment
des êtres qui le composent.
Alors que Les Feluettes proposait de magnifiques rôles masculins,
Le peintre des madones ou la naissance d'un tableau offre à quatre
jeunes actrices de magnifiques défis d'interprétation. Dans cette production
signée Espace GO, on aura donc le bonheur de voir Annie Charland, Éveline
Gélinas, Caroline Lavigne et Evelyne Rompré incarner les quatre Marie,
jeunes pucelles investies de dons et de magie. Olivier Morin personnifiera
quant à lui l'ange annonciateur, tandis que Renaud Paradis se glissera dans
la peau du jeune prêtre mystique. Germain Houde assumera le rôle du docteur
morphinomane et pour la première fois en terre québécoise, c'est au
charismatique comédien italien Giorgio Lupano que Serge Denoncourt a confié
le rôle du peintre.
Troisième incursion dans l'univers dramaturgique de Michel Marc Bouchard
(après Le chemin des passes-dangereuses et Les Feluettes),
Le peintre des madones ou la naissance d'un tableau permet au metteur en
scène Serge Denoncourt d'imaginer un espace à la fois sacré et profane, et
de signer une mise en scène aux couleurs d'un tableau de Caravaggio.
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