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Liaison, 13 janvier 2005

 

 

Christian Heslon

 


Doctorats en éducation de l'UdeS pour des étudiants d'Angers

STÉPHANIE RAYMOND

Selon la loi française, l'Université catholique de l'Ouest, à Angers, ne peut octroyer de doctorat. Qu'à cela ne tienne, c'est avec l'Université de Sherbrooke que les intéressés réaliseront leur Ph. D. en éducation. La toute première thèse réalisée dans le cadre de la collaboration établie en 2000 a été présentée le 20 décembre dernier.

Comme les universités confessionnelles ne peuvent délivrer de doctorats en France, les professeurs se retrouvent plafonnés dans leur carrière. C'est pour remédier en partie à ce problème que Jean-Pierre Boutinet, directeur de l'Institut de recherches fondamentales et appliquées de l'Université catholique de l'Ouest à Angers, s'est entendu avec Jacques Limoges, maintenant professeur associé au Département d'orientation professionnelle de l'UdeS, pour établir une collaboration entre les deux universités. Les deux professeurs, qui avaient déjà collaboré dans le cadre de travaux de recherche, ont ainsi préparé en partenariat un doctorat en éducation qui serait délivré par Sherbrooke.

Après l'acceptation du projet Sher-Ange en 2000 et la signature d'une convention de coopération entre les deux universités, une première cohorte angevine s'est inscrite au doctorat en éducation à temps partiel de Sherbrooke en juillet 2000. Les onze étudiants, des professionnels provenant de plusieurs parties de la France et même de la Réunion, se sont imprégnés de la culture scientifique de la Faculté d'éducation pendant cinq semaines à la fin de l'été 2000, avant de revenir l'année suivante pour suivre une formation préparatoire à la rédaction de leur thèse.

La formation se poursuit toujours en France avec des professeurs angevins et même sherbrookois, qui se déplacent à l'occasion. «Chaque thésard est dirigé par un professeur de Sherbrooke et un professeur d'Angers», explique Jacques Limoges. Au total, une vingtaine de professeurs sont impliqués dans le projet.

À l'automne 2002, une deuxième cohorte a vu le jour. Les deux cohortes rassemblent à l'heure actuelle une douzaine d'étudiants. «Nous recrutons actuellement pour juin 2005. Nous avons déjà 15 inscriptions, soit le nombre maximum que nous pouvons accepter», poursuit le professeur.

Première thèse et collaboration accrue

Christian Heslon, psychologue praticien des âges de la vie et chargé de cours à l'Université catholique de l'Ouest, est le premier à avoir présenté sa thèse, en décembre à Sherbrooke. Celle-ci pourrait être qualifiée de «bilingue», utilisant des termes français et québécois. «Ainsi, les Québécois et Français qui liront la thèse en auront la même compréhension», affirme Jacques Limoges.

Pour l'instant, ce sont des doctorants français qui viennent à Sherbrooke. «Mais l'Université catholique de l'Ouest a l'ambition d'attirer des doctorants québécois vers Angers à l'occasion d'un séjour de recherche ou d'une inscription en thèse selon les modalités du double sceau, assure le professeur associé. Il est dans l'esprit d'Angers que la collaboration devienne de plus en plus égalitaire.»

Si la collaboration s'enrichit, un véritable «campus symbolique» de l'Université de Sherbrooke à Angers pourrait se mettre en place, selon lui.

Des collaborations futures avec les autres universités catholiques françaises, à Lyon, Paris et Toulouse, pourraient aussi être envisagées dans l'avenir. «Il y a de plus en plus de doctorats conjoints entre universités québécoises; alors pourquoi pas entre universités francophones», affirme Jacques Limoges.

Richesses et tensions des échanges interculturels

Le doctorat conjoint a aussi pour ambition de mettre en contact les cultures nord-américaine et européenne en utilisant le même vecteur linguistique, la langue française. «Les Québécois et les Français ont la même langue, mais ils ne l'utilisent pas de la même façon. Ils ne travaillent pas non plus de la même manière. Par exemple, les Français sont fascinés par notre efficacité, mais en contrepartie, ils ont parfois l'impression que nous faisons trop d'approximations. Tout cela est très enrichissant de part et d'autre», conclut Jacques Limoges.


Christian Heslon

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