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Liaison, 9 décembre  2004

 

 

Lise Talbot, directrice du Département des sciences infirmières, en compagnie de ses prédécesseurs Louise Chartier et Denise Lalancette.

Photo STIC : Robert Dumont

 


25e anniversaire du Département des sciences infirmières

Une croissance importante et des
méthodes pédagogiques d'avant-garde

GILLES PELLOILLE

Créé il y a 25 ans, le Département des sciences infirmières de la Faculté de médecine connaît une croissance importante qui vient répondre aux besoins de plus en plus criants de la société québécoise en infirmières et infirmiers de formation universitaire. En 2004, il a accueilli 486 étudiantes et étudiants, soit 185 % de plus qu'il y a quatre ans, tout en maintenant ses méthodes pédagogiques d'avant-garde au Campus de la santé à Sherbrooke et au Campus de Longueuil.

«Que de chemin parcouru depuis 1979!», s'exclame Luce Samoisette, rectrice adjointe et vice-rectrice à l'administration, qui ajoute : «La vision des pionnières est devenue une réalité qui attire de plus en plus de femmes et d'hommes vers les méthodes pédagogiques originales offertes aux trois cycles de l'enseignement par le Département des sciences infirmières.»

Certes, la clientèle a changé au fil des ans. Créé pour répondre aux besoins en formation des infirmières en exercice, ce qui était déjà une première à l'époque, le Département des sciences infirmières s'adresse, entre autres, à une clientèle issue du cégep qui s'inscrit au nouveau programme de formation infirmière intégrée menant à un diplôme universitaire en cinq ans plutôt que six. Pour ce faire, l'Université a développé un consortium avec les collèges de l'Estrie, de la Montérégie et de la Beauce. La formation intégrée a débuté en septembre 2004, aussi bien à Sherbrooke qu'à Longueuil.

S'adapter et se renouveler

L'orientation du Département des sciences infirmières a aussi évolué pour s'adapter aux besoins de la société et se renouveler. «Nous avons toujours associé notre programme aux transformations majeures du système de santé. Nous avons souvent été ceux qui donnaient l'exemple, comme d'implanter la pratique en CLSC, ce qui a conduit au profil en santé communautaire. Plus récemment, nous avons répondu aux besoins en soins critiques et d'urgence en créant un profil qui conduit à cette formation plus spécialisée», affirme Lise Talbot, vice-doyenne aux sciences infirmières et directrice du Département.

Le Département utilise une méthode pédagogique à l'avant-garde au Québec : «Nous avons adopté l'approche par situation clinique, l'équivalent de l'approche par problèmes qui fait la renommée de la Faculté de médecine depuis 1987. Nos étudiantes et étudiants sont donc confrontés à des situations réelles dès le début de leurs études, ce qui les rend plus autonomes et leur permet de mieux intégrer les connaissances théoriques qu'ils peuvent appliquer sur-le-champ», précise Lise Talbot.

Interdisciplinarité et recherche

L'interdisciplinarité fait maintenant partie des traditions de l'enseignement en sciences infirmières : «Nous la développons depuis 1980 en favorisant les liens entre les départements de Médecine, de Service social, de Psychologie et des Sciences infirmières. De toute façon, l'interdisciplinarité est incontournable depuis la création des groupes de médecine de famille», explique Lise Talbot. Le Département a aussi développé des partenariats cliniques avec des établissements affiliés à l'Université, comme le Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke, le CLSC universitaire de Sherbrooke, l'Institut universitaire de gériatrie de Sherbrooke et l'Hôpital Charles LeMoyne. Enfin, le Département se consacre aussi à la recherche qui va de pair avec ses programmes de maîtrise et de doctorat en sciences cliniques.

«Après 25 ans, nous constatons avec plaisir l'heureux impact de notre programme universitaire en Estrie, en Montérégie et partout au Québec. Parmi nos diplômées et diplômés, plusieurs occupent des postes de responsabilité. Que ce soit en tant que cliniciens, chercheurs ou enseignants, toutes et tous ont su prendre une place importante dans le milieu des soins de santé», affirme fièrement Lise Talbot, qui rend aussi hommage à ses prédécesseurs, à commencer par la pionnière, Denise Lalancette, puis Louise Chartier, et la regrettée Denise Paul. Car les 25 jeunes années du Département des sciences infirmières de l'Université de Sherbrooke, c'est aussi l'histoire de ces quatre femmes qui l'ont créé et développé pour que 1200 infirmiers et infirmières du Québec reçoivent un diplôme universitaire et acquièrent les compétences qui y sont rattachées.

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