Liaison, 9 décembre 2004
Dossier spécial : tournée des facultés - Faculté
d'éducation
Un renouvellement massif
du corps professoral
Liaison conclut sa première tournée des facultés. Depuis la rentrée,
le journal a publié une série d'articles brossant le portrait de la
situation dans chacune des facultés. Ces articles ont été l'occasion de
dresser un bilan des actions posées par les directions facultaires au cours
des derniers mois, que ce soit en matière d'enseignement, de recherche ou
d'administration, mais aussi un moment privilégié pour parler d'avenir.
Qu'est-ce qui s'en vient cette année? Quels sont les secteurs prometteurs?
Les avenues à explorer? Dans le présent numéro, la Faculté d'éducation.
CHARLES VINCENT
Au cours des dernières années, la Faculté d'éducation a procédé à un
renouvellement massif de son corps professoral. Plus de la moitié des
professeures et professeurs présents aujourd'hui n'y étaient pas il y a six
ans. Une dose majeure de sang neuf dont les répercussions se sont fait
sentir autant dans l'enseignement que dans la recherche.
Il faut dire que, parallèlement, la direction facultaire a mis en place
les conditions pour que ces nouveaux professeurs aient toute la latitude
souhaitée pour mener des travaux de recherche. Appuis financiers au
démarrage de projets, dégagement d'enseignement au cours de la première
année, soutien accru par le vice-décanat, tout a été fait en ce sens.
Cette politique a porté fruit. L'an passé, les chercheuses et chercheurs
ont cumulé plus de 2,5 M$ en subventions, soit une augmentation de plus de
289 % par rapport à 1998. Le nombre de groupes et de centres d'excellence a
également crû durant cette période, passant de trois à cinq.
C'est aussi durant ce laps de temps que la Faculté d'éducation a
accueilli sa première Chaire de recherche du Canada, une chaire consacrée à
l'intervention éducative et dont le titulaire est Yves Lenoir, professeur au
Département d'enseignement au préscolaire et au primaire.
La Faculté projette également l'arrivée de deux autres chaires de
recherche du Canada dans le domaine des inadaptations sociales de l'enfance.
En outre, trois projets ont été retenus comme priorité institutionnelle par
la Fondation de l'Université liés aux champs de l'innovation pédagogique
universitaire, l'apprentissage des personnes aînées et la transition
école-famille dans une perspective de réussite scolaire.
«En matière de recherche, l'heure est à la consolidation, confie la
doyenne Céline Garant. Nous avons connu une importante poussée au cours des
dernières années, il faut maintenant se donner des outils pour faire
connaître les travaux qui se font chez nous.» En ce sens, plusieurs actions
seront posées cette année.
Comme l'indique le vice-doyen à la recherche, Sylvain Bourdon, le
bulletin de la recherche facultaire sera revu et augmenté et bientôt les
Cahiers de la recherche renaîtront de leurs cendres. «La nouvelle revue
s'appellera Les nouveaux c@hiers de la recherche, précise-t-il. Elle
sera disponible gratuitement en ligne et servira de vitrine à la recherche
qui se fait à la Faculté.»
Chef de file en innovation pédagogique
La Faculté d'éducation entend également s'imposer comme un chef de file
en innovation pédagogique. Par exemple, avec son projet l'École en chantier,
elle vise à favoriser une collaboration étroite entre les partenaires
engagés dans la formation de professionnels, soit les formateurs des milieux
de pratique et universitaires, les enseignants et les futurs enseignants,
les professionnels et les futurs professionnels de même que les directions
d'établissement et le futur personnel de direction.
Plusieurs «chantiers» de cette École ont déjà été lancés, parmi lesquels
la Lecture sans frontière, qui a notamment permis la réalisation de
«coffrets» destinés à favoriser la lecture auprès d'une quarantaine d'élèves
de l'école primaire Val du Lac; ou encore le chantier visant à Aménager
temps et espace d'apprentissage autrement, mené en collaboration avec La
Maison familiale rurale du Granit de la Commission scolaire des
Hauts-Cantons.
La Faculté innove également dans le domaine de la formation
professionnelle continue, un secteur dans lequel elle veut d'ailleurs
accentuer sa présence au cours des prochaines années. Depuis 2000, dans le
cadre d'un projet de «grandes innovations pédagogiques», elle offre des
activités de formation non créditées sur la réforme en cours en milieu
scolaire, sur l'établissement d'un programme de mentorat au sein d'une
commission scolaire, etc. La Faculté d'éducation a pu constater l'importance
de ces activités de formation non créditées qui, au dire des milieux de
pratique, répondent avec pertinence à leurs besoins.
«Le système fonctionne très bien, précise la doyenne. Nous voulons
maintenant nous doter d'infrastructures nous permettant d'être encore plus à
l'écoute des différents milieux.»
Dans le même ordre d'idées, la Faculté projette la création d'une
clinique facultaire qui offrirait des services intégrés à la population dans
les domaines de l'adaptation scolaire et sociale, de même que l'orientation
professionnelle et la psychoéducation. La Faculté d'éducation héberge déjà
la clinique Pierre H. Ruel qui, depuis 1997, vient en aide aux jeunes en
difficulté d'apprentissage, tout en offrant une formation aux étudiantes et
étudiants inscrits au bac en adaptation scolaire et sociale, mais cette
clinique n'offre encore que des services en apprentissage et en adaptation.
Avec la nouvelle clinique, les trois secteurs névralgiques seraient jumelés
afin d'accroître l'offre tout en réduisant les coûts d'opération.
Retour à la une |