|
Liaison, 25 novembre 2004
Les monologues du vagin
Humour et réflexion
Le 8 décembre, la Salle Maurice-O'Bready vous propose Les monologues
du vagin, un texte brillant, drôle, sensible et universel, fondé sur
plus de 200 entretiens avec des femmes de tous les âges, de toutes les
conditions, de toutes les religions et des quatre coins du monde.
Après avoir fait beaucoup de bruit autour du monde, cette pièce de
l'Américaine Eve Ensler est de retour, cette fois dans une mise en scène
de Denise Filiatrault. Présentés pour la première fois off-Broadway
en 1996, Les monologues du vagin ont depuis été traduits en
22 langues, ce qui leur a permis de tenir l'affiche dans une trentaine de
pays répartis sur les cinq continents.
Cette pièce a initié le mouvement V-Day, une initiative globale pour
enrayer la violence faite aux femmes et aux filles par l'entremise de
programmes innovateurs. Les plus grands noms se sont joints à la «chorale
des vulves» et supportent le mouvement. Parmi ces dernières, on retrouve
Oprah Winfrey, Lily Tomlin, Winona Ryder, Jane Fonda et Glenn Close.
En plus d'apporter un soutien financier à des centres pour femmes
victimes de violence, Les monologues du vagin ont pour mission de
susciter la réflexion sur des thématiques encore taboues : bien sûr le
vagin, mais aussi le viol, l'accouchement, les menstruations et, sur un
plan plus ludique, les poils, les gémissements, l'orgasme féminin, etc. À
la fois drôle, bouleversante et toute pleine de complicité, l'œuvre vise à
enrayer les sentiments de peur et de honte intimement liés à une partie du
corps. De la garnison de poils aux instruments de torture utilisés par les
gynécologues, tout est passé en revue!
Aujourd'hui, les comédiennes Sandra Dumaresq, Nicole Leblanc, Louise
Marleau et Geneviève Rioux se côtoieront sur scène pour plonger dans cette
douzaine de monologues sur le vagin, un mot encore tabou 30 ans après la
révolution sexuelle. Pendant 90 minutes, on s'y retrouve plongé dans un
univers où l'humour et la réflexion cohabitent sans pudeur. Pour ceux qui
hésiteraient, Louise Marleau a dit de ce spectacle : «À ceux que le titre
gêne, je vous dis : osez. Passez outre ce petit moment d'embarras et
faites-vous le plaisir d'oser! Je ne connais personne qui soit sorti de ce
spectacle offusqué, au contraire.»
M. F.
Retour à la une
|