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Liaison, 25 novembre 2004

 

 

Robert Parent, professeur en management, a expliqué le modèle sur le transfert des connaissances développé par une équipe du Département de management et qui s'avère unique au monde, dans le cadre de la journée sur le transfert des connaissances du 17 novembre.

Photo SSF : Roger Lafontaine

 


La recherche en administration : plus utile qu'on le pense! 

STÉPHANIE RAYMOND 

On entend peu parler de la recherche en administration. Pourtant, lorsque les acteurs s'y mettent, ils peuvent facilement passer une semaine à explorer le domaine. C'est ce qu'a fait la Faculté d'administration du 15 au 19 novembre dans le cadre de la 3e Semaine de la recherche.

L'impact des nouvelles technologies sur la gestion des entreprises, le commerce électronique au Québec en 2004, le déséquilibre fiscal, le management international, l'impact du décor sur l'exotisme d'un restaurant… Ce sont près de 80 sujets qui ont été présentés lors des cinq jours de colloque, qui rassemblait des étudiants et universitaires de Sherbrooke, mais aussi d'autres universités québécoises, de même que des personnes du grand public intéressées par la recherche en administration. Voici deux thèmes majeurs abordés lors de l'événement.

La recherche en marketing : des résultats concrets

Plus utile et pratique qu'on le pense, la recherche en marketing. Une chaire sur la gestion de la marque existe depuis environ cinq ans déjà à la Faculté d'administration, chaire dirigée par François Coderre et qui regroupe sept professeurs au total. En plus d'avoir créé un observatoire dont le but est de suivre l'évolution des marques, professeurs et étudiants impliqués ont aussi mis sur pied un programme de recherche sur les pratiques émergentes dans le domaine, telles que l'alliance de marques, et ont créé un indice international de l'image de marque des coopératives dans le monde. Mais sur quoi ont bien pu travailler la vingtaine d'étudiants à la maîtrise et les quatre doctorants impliqués dans la chaire depuis sa création? Un seul exemple de résultat de recherche : introduire des céréales Crunch dans un jeu vidéo pour enfants où un petit bonhomme doit se nourrir pour avoir de l'énergie est bénéfique pour la compagnie, puisque que beaucoup plus d'enfants affirment ensuite que les Crunch donnent de l'énergie. À quand une alliance Mario Bros-Crunch?

Du côté des chercheurs, Jean Roy, professeur de marketing, a donné l'exemple d'une de ses études sur les retombées économiques de projets de recherche gouvernementaux, en l'occurrence sur la forêt boréale au Québec. «Le gouvernement a découvert qu'une bonne partie de la forêt boréale pouvait être exploitée grâce à l'efficacité du reboisement. Nous avons ensuite déterminé la grandeur du territoire couvert de forêt boréale, puis le volume de bois généré sur ce territoire. Finalement, nous avons pu estimer les retombées économiques d'une éventuelle exploitation, pour arriver à des chiffres de six à neuf milliards de dollars.» Pour le gouvernement, il n'y a donc aucun doute que cette étude pourrait s'avérer d'une très grande utilité.

Nouveau modèle de transfert de connaissances

Trois dimensions guident le comportement de l'être humain : ce qu'il comprend, ce qu'il voit et ce qu'il connaît, a expliqué Robert Parent, professeur en management. En ce sens, on saisit l'importance de connaître, et donc l'importance du transfert de connaissances. Aussi les entreprises s'intéressent-elles de plus en plus à ce concept, la connaissance étant un facteur fondamental de la croissance de l'entreprise.

La journée du 17 novembre était consacrée au transfert des connaissances. Une équipe de l'UdeS, dirigée par Mario Roy, professeur en management, a en effet développé un nouveau modèle de transfert des connaissances basé sur les capacités. Pour l'équipe, cette notion se définit comme le «produit de l'interaction des acteurs membres de systèmes sociaux qui tentent de comprendre, de nommer et d'agir sur le réel». Pour qu'il y ait transfert de connaissances, il faut d'abord qu'il y ait des connaissances préalables, puis un besoin créé par tel problème ou enjeu, et enfin des capacités : capacité de générer de nouvelles connaissances, capacité de les disséminer, capacité de les mettre en pratique et capacité de les renouveler.

Ce modèle unique permet donc de travailler à la source, ce qui assure l'efficacité du transfert des connaissances dans une entreprise.

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