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Journées de la coopération internationale
Comment les jeunes peuvent-ils
contribuer au mieux-être de l'humanité?
CHARLES VINCENT
Du 1er au 3 novembre, une trentaine d'étudiantes et
d'étudiants au baccalauréat en études politiques appliquées ont participé,
dans la capitale fédérale, aux Journées de la coopération internationale, un
forum organisé par l'Agence canadienne de développement international.
L'événement, qui se tient en moyenne tous les deux ans, a réuni quelque
1000 représentants des secteurs non gouvernemental, volontaire, public et
privé ainsi que des experts et des professionnels du développement
international provenant des quatre coins de la planète.
Le thème retenu cette année par le comité organisateur portait sur les
Objectifs de développement du millénaire (ODM), cet ordre du jour fixé par
les Nations Unies dans leur Déclaration du Millénaire et qui vise à
réduire la pauvreté, ses causes et ses manifestations d'ici 2015. Parmi les
objectifs fixés dans cette déclaration, on trouve notamment la réduction de
la pauvreté, de la faim, de la mortalité infantile et de la propagation du VIH/sida et du paludisme, de même que l'instauration d'une éducation
primaire universelle, de l'égalité des sexes et d'un développement durable
assurant la viabilité de l'environnement.
Les étudiantes et étudiants ont participé à plusieurs ateliers durant ces
Journées, dont l'un portait sur l'action des jeunes. Dans le cadre de
celui-ci, chacun des huit groupes de discussion représentant les huit
objectifs de la Déclaration devait répondre à la question suivante :
«Comment les jeunes peuvent-ils aider à la réalisation des ODM?». «L'idée
était vraiment astucieuse, explique Khalid Adnane, chargé de cours à forfait
au Département d'histoire et de sciences politiques et responsable de la
délégation sherbrookoise. Cette façon de faire offrait un environnement très
propice à l'intervention, les jeunes pouvaient s'exprimer spontanément. Les
résultats furent d'ailleurs très intéressants.»
Parmi les pistes de solution identifiées, il y a eu la hausse des
contributions du gouvernement à l'Aide publique au développement (APD).
Celle-ci se situe actuellement à environ 0,30 % du PIB alors que
l'engagement fait par le Canada et les autres pays riches devant l'ONU, il y
a 30 ans, était d'un minimum de 0,7 % du PIB. Il a aussi été question
d'alléger ou d'annuler la dette qui paralyse nombre de pays d'Afrique
notamment. Mais le point le plus important a été sans doute le consensus
dégagé sur l'impératif de faire des ODM et de tout le volet de l'APD une
question et une préoccupation publique et non seulement un point marginal
dans l'agenda politique.
Les membres de la délégation sherbrookoise ont grandement apprécié
l'expérience. D'abord parce qu'ils ont pu rencontrer des acteurs influents
de la scène internationale, comme Jeffery Sachs et Stephen Lewis, tous deux
délégués par le secrétaire général de l'ONU, Koffi Annan. Jeffery Sachs a
récemment été choisi par le magazine Time comme l'une des 100
personnalités les plus influentes de la planète. Mais aussi parce que les
étudiantes et étudiants ont pu tisser des liens avec d'autres jeunes
provenant des quatre coins du globe, une occasion rêvée pour se créer des
réseaux internationaux, bases d'éventuels stages ou emplois.
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