Le Centre culturel s’ouvre sur le monde…
Marie Ferland
Embarquez-vous pour un tour du monde en musique et en danse,
confortablement installé dans un fauteuil de la Salle Maurice-O’Bready. Le
18 novembre, découvrez d’abord la coproduction Syrie-Canada Le cercle de
l’extase, suivie le 23 novembre par le spectacle du groupe burkinabé
Yeleen.
Le cercle de l’extase
Exceptionnelle rencontre entre la tradition mystique de l’Islam et la
tradition liturgique du christianisme, Le cercle de l’extase présente
un véritable dialogue artistique et spirituel entre les derviches tourneurs
et l’orchestre oriental d’Alep de Syrie ainsi que les chanteurs grégoriens
de la Schola Saint-Grégoire de Montréal.
Lors de cette soirée, les derviches tourneurs, presque immatériels,
suivront la voix d’Ahmed Azrak et les mélodies de son orchestre pour évoluer
sur la scène selon un rite immémorial qui les conduit jusqu’à l’ivresse et
plonger l’auditoire dans une extase communicative. Progressivement, le
groupe montréalais dirigé par Jean-Pierre Noiseux se joint à ce spectacle
envoûtant et déploie la puissance de ses chants grégoriens. Une véritable
réunion artistique entre deux «sacrés».
Le public de Sherbrooke ne manquera pas de découvrir l’importante
symbolique qui se dégage de cette création : la violence engendrée par la
confrontation des cultures peut être égalée, sinon dépassée, par la
puissance créatrice générée par leur rencontre. Présenté en première
mondiale à Montréal dans le cadre de l’édition 2003 du Festival du monde
arabe, Le cercle de l’extase est un hymne à l’humanité, à la
tolérance, à la modestie, à la musique, à l’échange… en un mot : un élan
d’amour sans fin.
Une lumière au Sahel avec le groupe Yeleen
Le nom Yeleen évoque la lumière en langue bambara. La lumière du désert,
puisque le groupe nous arrive du Burkina Faso, en Afrique sahélienne.
Accompagnés de quatre musiciens, Mawndoé (Tchadien naturalisé Africain) et
Smarty (Africain aux origines burkinabé et ivoirienne) chantent en français
et en plusieurs dialectes africains les réalités de la jeunesse de ce pays,
l’un des plus pauvres de la planète.
Yeleen se révèle une rencontre musicale et humaine judicieuse où se
manifeste la fusion de deux styles, de deux sensibilités. C’est l’union de
Mawndoé, un chanteur à la voix envoûtante, et de Smarty, un parolier et
poète des temps modernes qui n’a pas échappé à cette vague rap qui a
déferlé sur les capitales africaines au début des années 1990.
À vous de découvrir ce qui fait courir la jeunesse du Burkina Faso : une
musique clairvoyante et remplie d’espoir.
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