7 juillet 2005 (no 20)
16 juin 2005 (no 19)
26 mai 2005 (no 18)
5 mai 2005 (no 17)
14 avril 2005 (no 16)
24 mars 2005 (no 15)
10 mars 2005 (no 14)
24 février 2005 (no 13)
10 février 2005 (no 12)
27 janvier 2005 (no 11)
13 janvier 2005 (no 10)
9 décembre 2004 (no 9)
15 novembre 2004 (no 8)
>11 novembre 2004 (no 7)
28 octobre 2004 (no 6)
14 octobre 2004 (no 5)
30 septembre 2004 (no 4)
16 septembre 2004 (no 3)
2 septembre 2004 (no 2)
19 août 2004 (no 1)
1993-1994 à 2004-2005

Les photos de l'année

Liaison région

Calendrier des parutions 2004-2005

L'équipe des publications Liaison
Liaison recherche
Liaison culturel
Liaison Longueuil
Liaison médias
Information sur Liaison
Pour nous joindre


 

 


 

Liaison, 11 novembre  2004

Faculté de médecine

Quand le défi est de gérer la croissance

Charles Vincent

La Faculté de médecine connaît une croissance sans précédent. Les contingents étudiants ont atteint cette année un nombre record, tant aux programmes en médecine et en sciences infirmières qu'aux études supérieures, et le budget consacré à la recherche est en hausse constante depuis 1998, atteignant 23,5 M$ cette année. Comme le souligne le doyen Réjean Hébert : «La pression exercée sur nos infrastructures est très forte. La Faculté doit se développer et c'est précisément ce à quoi nous travaillons actuellement.» En janvier, le doyen présentera un plan stratégique qui donnera les balises de ce développement, mais déjà plusieurs actions ont été posées.

C'est pour répondre à la demande du gouvernement du Québec, qui depuis quelques années cherche par tous les moyens de pallier la pénurie d'effectifs de médecins et d'infirmières, que la Faculté de médecine a admis cette année plus d'étudiants au programme de médecine et de sciences infirmières. Elle en a reçu 160 nouveaux, comparativement à 148 l'an passé, ce qui signifie un total de 550 étudiants aux études médicales prédoctorales, comparativement à 496 en 2003. L'an prochain, on s'attend à accueillir 170 nouveaux étudiants et étudiantes. Puis, aux études médicales postdoctorales, le nombre de résidents a crû de 8 % entre 2003 et 2004, le portant à 420 cette année.

Cette croissance a eu un impact direct sur la demande en locaux. Au cours des cinq dernières années, la Faculté a dû procéder à des agrandissements à trois reprises. Mais il n'y a pas qu'au niveau des locaux que l'impact de l'accroissement des cohortes s'est fait sentir. C'est le cas aussi de la formation en milieu clinique. «Les organismes d'agrément encouragent les programmes à offrir une partie de la formation en région et le Ministère incite les universités à offrir en région plus de 10 % de la formation en spécialités et plus de 30 % de la formation en médecine familiale», indique le doyen.

Chaque faculté de médecine à travers le Québec a donc dû accroître le nombre de milieux de stages dans les établissements régionaux, ce qui ne s'est pas fait aléatoirement, mais dans le cadre de ce que l'on appelle les réseaux universitaires intégrés de santé, les RUIS. Suivant cette organisation, chacune des quatre facultés québécoises s'est vu attribuer un «corridor de formation» où elle doit veiller à la constitution d'une offre de formation adéquate.

Le corridor sherbrookois a comme pôle principal l'Estrie et les territoires adjacents du Centre-du-Québec et de la partie sud-est de la Montérégie, avec comme institution-phare le Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke. Les pôles secondaires s'articulent autour des Centres affiliés universitaires, le Centre hospitalier Charles-Lemoyne, à Longueuil, et le Complexe hospitalier de la Sagamie, au Saguenay–Lac-Saint-Jean (voir autre article en page 9).

Par ailleurs, des ententes inter-RUIS assurent à la Faculté de médecine la conservation de milieux de stages en Mauricie et en Abitibi-Témiscamingue. Une collaboration qui se fait dans les deux sens, les établissements du RUIS en Sagamie et en Montérégie pouvant recevoir des stagiaires de l'Université Laval ou de l'Université de Montréal. Au total, le RUIS de Sherbrooke possède un bassin de desserte de près de deux millions d'habitants.

Au Département des sciences infirmières, la croissance des cohortes est devenue une constante. Depuis 2001, l'augmentation de la clientèle et des programmes représente une croissance des activités de l'ordre de 38 % en plus de maintenir les différents programmes de perfectionnement pour les infirmières en exercice. Ainsi, le nombre d'inscriptions est passé de 417 à 486 au cours de la dernière année, tous programmes confondus. À l'instar des études médicales, cette croissance en sciences infirmières commande un recrutement accéléré des ressources enseignantes en plus de planifier des milieux de stage, notamment en Estrie, mais aussi en Montérégie et en Beauce-Appalaches.

Il n'y a pas qu'au 1er cycle où la pression s'est fait sentir. Cette année, ils sont 321 à être inscrits dans l'un ou l'autre des 22 programmes d'études supérieures, comparativement à 279 l'an dernier : 154 à la maîtrise et 116 au doctorat. Selon le doyen Hébert, cette situation s'explique principalement par l'embauche de nouveaux professeurs et par le «revampage» de plusieurs programmes, qui offrent aujourd'hui de nouvelles orientations, plus attirantes.

Un essor de la recherche

La Faculté de médecine compte 124 chercheuses et chercheurs spécialisés dans l'un ou l'autre des sept créneaux stratégiques de la Faculté, soit la pharmacologie, l'imagerie et radiation, la protéomique/génomique/génétique, la physiologie endocrinienne/digestive/pulmonaire/ostéo-articulatoire, la gérontologie/gériatrie et la santé communautaire. Au cours de la dernière année, ils ont cumulé plus de 23,5 M$ en subventions, soit plus du double des montants recueillis il y a trois ans alors qu'elles totalisaient 9,5 M$.

Selon la vice-doyenne à la recherche, Nicole Gallo-Payet, cette croissance phénoménale s'explique en grande partie par la cohérence et l'ancrage au sein de l'institution de deux des trois missions que sont l'enseignement et la recherche, l'intégration à la recherche clinique restant encore à développer et à consolider. «Les succès en recherche fondamentale reposent entre autres sur le regroupement des thèmes de recherche, de façon à en diminuer le nombre, ce qui améliore les masses critiques, et donne lieu à plusieurs créneaux d'excellence», ajoute-t-elle.

En effet, ces mesures se traduisent par une croissance sans précédent des subventions, avec une croissance marquée et soutenue à l'intérieur de certains domaines de recherche considérés dès lors comme de véritables créneaux d'excellence. Ces créneaux servent de levier pour attirer nombre de jeunes chercheurs très performants (plus de 10 en trois ans qui ont obtenu à la fois leur bourse salariale des IRSC ou du FRSQ et des subventions de recherche des IRSC et autres organismes prestigieux, ainsi que des subventions FCI-relève).

Ces succès reposent sur la réunion de conditions gagnantes, notamment l'accessibilité à des facilités qui offrent un support à la recherche, par exemple, une animalerie de haute qualité, la collaboration, l'entraide et l'interaction entre les différents laboratoires, le soutien du Centre de recherche médicale de l'Université de Sherbrooke et une rémunération compétitive des chercheuses et chercheurs comparativement aux autres facultés du Québec.

Retour à la une


Réjean Hébert

 

 

 

LIAISON est une
publication de
l'Université
de Sherbrooke

 

Rédacteur en chef :
Charles Vincent

Local F1-113,
Pavillon J.-S.-Bourque

(819) 821-7388

Liaison@USherbrooke.ca