Liaison, 14 octobre 2004
Dossier spécial : tournée des facultés
Liaison amorce cette année sa première tournée des facultés. Dorénavant,
chaque début d'année universitaire, le journal publiera une série d'articles
brossant le portrait de la situation dans chacune des neuf facultés. Ces
articles seront l'occasion de dresser un bilan des actions posées par les
directions facultaires au cours des derniers mois, que ce soit en matière
d'enseignement, de recherche ou d'administration, mais aussi un moment
privilégié pour parler d'avenir. Qu'est-ce qui s'en vient cette année? Quels
sont les secteurs prometteurs? Les avenues à explorer? Nous ouvrions le bal
dans le dernier numéro avec les facultés de Génie et d'Administration. Cette
fois-ci, ce sont les facultés des Sciences et d'Éducation physique et
sportive (FEPS).
Faculté d'éducation physique et sportive
S'imposer comme la référence au Québec
Les bons résultats en matière d'inscription et l'embauche récente de
plusieurs professeurs chercheurs ont donné une longueur d'avance à la
Faculté d'éducation physique et sportive (FEPS). L'équipe de direction
entend bien profiter de ce momentum pour faire de sa faculté la référence
dans le domaine de la formation universitaire en éducation physique et
sportive au Québec. C'est ce que nous a révélé le doyen Paul Deshaies, qui
entame cette session la deuxième année de son deuxième mandat à la tête de
la FEPS.
CHARLES VINCENT
La FEPS enregistre depuis plusieurs années une hausse des demandes
d'admission au 1er cycle. Une situation qui s'explique, selon Paul Deshaies,
par le fait que la réorganisation de ses deux programmes de baccalauréat, en
1998, a donné les résultats escomptés. Bon an mal an, le baccalauréat en
kinésiologie et celui en enseignement en éducation physique et à la santé
attirent environ 160 étudiantes et étudiants. «On constate d'année en année
une augmentation du taux de réponses positives aux offres que nous faisons
aux étudiants demandeurs, précise le doyen. C'est une très bonne nouvelle.»
Les résultats sont aussi positifs à l'autre bout du spectre, au 3e cycle.
Depuis l'automne 2003, la FEPS offre deux programmes de doctorat, l'un en
intervention éducative, donné de concert avec la Faculté d'éducation,
l'autre en gérontologie, offert en collaboration avec les facultés de
Médecine et des Lettres et sciences humaines. Une dizaine d'étudiants sont
actuellement inscrits dans ces programmes, dont trois ayant comme directeur
un professeur de la FEPS. «Notre objectif annuel en la matière est de trois
nouveaux étudiants par programme, souligne le doyen. Nous sommes donc
relativement satisfaits des résultats pour le moment.»
On ne peut pas en dire autant du 2e cycle, où les contingents sont moins
nombreux que ne le souhaiterait la direction. «Nous sommes victimes de la
forte demande en milieu scolaire, explique le doyen. À l'heure actuelle, il
est moins difficile pour nos diplômés de se trouver un emploi comme
enseignant. Ils sont donc moins nombreux à souhaiter continuer au 2e cycle.»
Mais la Faculté n'a pas dit son dernier mot. Elle s'attaquera sous peu à la
révision de ses programmes. «Dans un an, les orientations de la maîtrise
seront assurément mieux adaptées aux besoins des bachelières et bacheliers»,
poursuit le doyen.
Des créneaux porteurs
Parallèlement à ces bons résultats en matière de recrutement, la FEPS
connaît un essor sans précédent de la recherche. Depuis l'année 2001-2002,
30 % de son corps professoral a été renouvelé. En tout, sept nouveaux
professeurs ont été embauchés au cours de cette période. «Tous ces nouveaux
professeurs sont également des chercheurs, indique Paul Deshaies. Ils
obtiennent du succès dans leurs demandes de subvention et offrent à la
clientèle étudiante un milieu d'encadrement de recherche de haute qualité.
Les recherches menées par les professeurs de la FEPS s'articulent autour
de quatre grands axes. Sous la responsabilité d'Isabelle Dionne, le premier
de ces axes porte sur les changements corporels inhérents au vieillissement
et, en particulier, sur l'effet de l'exercice sur diverses problématiques de
la santé. Le deuxième touche l'efficacité de l'intervention éducative et
rassemble Carlo Spallanzani, Jean-Pierre Brunelle, Jean-François Desbiens et
Martin Roy. Le troisième relève de Denis Gagnon et porte sur la prévention
des lésions musculosquelettiques et des maux de dos liés au travail. Quant
au dernier, placé sous la responsabilité de Patrick Boissy, il est consacré
à la téléréadaptation gériatrique du contrôle postural chez la personne
âgée.
Cet essor de la recherche arrive au moment même où l'Université et la
Ville travaillent à l'implantation d'un Centre national d'excellence
sportive à Sherbrooke. Une nouvelle qui a de quoi réjouir la direction de la
FEPS et tous les sportifs de la région. Le Centre aura pour mission de
promouvoir la pratique de l'activité physique et l'adoption de saines
habitudes de vie, en supportant les partenaires oeuvrant dans ce domaine. Il
travaillera également au développement des athlètes et intervenants sportifs
de haut niveau, en plus de supporter et conseiller les organismes intéressés
à la recherche et à l'obtention d'événements sportifs majeurs.
Dans ce contexte, la FEPS sera mise à profit dans la formation initiale
et continue auprès des intervenants en activité physique et en sport. Elle
aura également pour mandat de favoriser la recherche dans ces domaines.
Autant d'occasions pour mettre en valeur les talents des professeures et
professeurs de la FEPS qui, c'est le moins qu'on puisse dire, auront du pain
sur la planche au cours des prochaines années.

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