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Liaison, 16  septembre  2004

 

 

 

 


Les cinq sens

Groupe de collaboration en ingénierie 2004

Partir à l'aventure, c'est ouvrir son esprit à son environnement. Tout ce que l'on peut ressentir est guidé par nos perceptions sensorielles. En effet, le premier contact avec l'inconnu marque nos esprits et nos corps des impressions les plus singulières et souvent inattendues. Le Pérou est un pays bien différent du Canada. Le peuple descend des Incas, une nation indigène prestigieuse, qui aujourd'hui a été transformée par l'empire colonial des conquistadors espagnols et l'arrivée de l'industrialisation. Cinq jours après l'arrivée du Groupe de coopération internationale en ingénierie de l'Université de Sherbrooke (GCIUS) au Pérou, voici le récit de nos premières impressions.

À première vue, les Péruviens sont assez petits de taille et présentent des personnalités discrètes. En les regardant, il est difficile de s'imaginer à quoi il peuvent penser. En leur parlant, on découvre rapidement une soif de vivre incroyable. Ils sont neuf millions à habiter la capitale, Lima, pour un pays de 26 millions d'habitants au total, sur un territoire environ deux fois grand comme la France. Les quartiers ne sont pas construits selon les standards que nous connaissons : ils apparaissent surpeuplés, pauvres, cahotiques. En sortant de l'avion, pas moins de 500 personnes attendaient devant la porte de l'aéroport : vendeurs, accompagnateurs et plusieurs autres. Aucun des sept membres du GCIUS 2004 n'avait une vision claire de ce qui se passait autour. Finalement, au bout du grand attroupement, une pancarte enfin familière, où il était écrit «Ayni Salud», nous permettait de prendre un premier contact avec notre nouvelle terre d'accueil.

Dans un autobus, nous écoutions attentivement les premiers mots en espagnol prononcés par Soledad, qui était venue nous chercher. À cet instant, le choc commença. Nous avons tous suivi des cours d'espagnol pour préparer la mission et lu sur le Pérou afin de se créer une image mentale de ce qui nous attendait. Alors que Soledad parlait, ainsi que son amie An, la nouvelle réalité se mettait en place. Quel contraste! La joie et les questions commencèrent à se bousculer dans l'esprit de chacun. Clément, notre directeur aux relations internationales, prit la parole : «Où allons-nous?» demanda-t-il. «Dans un petit hôtel du centre-ville», lui répondit Soledad. Rassurés, nous écoutions alors les bruits d'une ville nouvelle pour chacun de nous, pendant que l'autobus suivait sa course. Une fois à l'hôtel, il était environ 23 h 30, et nous remarquions tout de suite l'importance des klaxons à Lima. En effet, tous les usagers de la route s'en servaient pour signaler la moindre de leurs intentions, telles que couper le trafic, ignorer les feux de circulation ou encore décourager les piétons de traverser la rue!

Le lendemain matin, un réveil symphonique accompagnait les parfums de la ville, les poubelles et les crottes de chien faisant en effet partie du décor du quartier de Lince, où nous avions passé la nuit. Les membres de l'organisme pour qui nous sommes en mission nous invitaient alors à dîner dans leur bureau. Luis, Manolo, Marisol, Karin et Soledad avaient prévu de nous guider dans Lima afin de débuter notre acclimatation. Dans le quartier riche de Lima, Miraflores, nous constatons de visu l'importance de l'argent dans le monde actuel par simple comparaison. Le chemin pour y aller nous laisse en effet entrevoir beaucoup de pauvreté. Des jeunes, des femmes et des personnes âgées courent dans les rues empoisonnées par le monoxyde des vielles bagnoles pour vendre des bonbons ou encore quelques denrées «maison» spécialement préparées pour le commerce quotidien. Le quartier de Miraflores est par contre bien entretenu et on y trouve la majorité des fruits du capitalisme moderne, soit des gratte-ciel et des automobiles de luxe.

Le lendemain, notre expédition nous mène enfin à toucher notre but : la Casa Comunitaria de Servicios Sociales de Collique. Le bâtiment à peine construit accueille déjà des services sociaux et des services de santé. Le contact avec les murs en cours de construction nous fait tous vibrer. D'autant plus qu'une fête y était organisée, en l'honneur du 4e anniversaire du réseau des femmes (Red de Salud de Collique) et de notre arrivée. Les gens de l'endroit, des jeunes et surtout des femmes engagées dans la communauté, nous réservent alors un accueil très chaleureux. Simon, notre président, prend la parole et, en espagnol, il fait une présentation du groupe digne de la plus grande dévotion. Émus et enthousiastes, tous applaudissent pendant que la musique traditionnelle nous mène à un délicieux repas typiquement péruvien. La simplicité du poulet préparé avec amour nous remplit bien la panse.

Pour donner suite aux péripéties à venir, nous avons prévu quelques jours d'adaptation en banlieue de Lima. Le chantier débutera officiellement le 9 septembre. Vous pouvez également consulter notre site Internet à www.civil.USherbrooke.ca/GCIUS2004. La section «Nouvelles» sera mise à jour chaque semaine pour vous. Sur ce, a la proxima!

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