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Liaison, 16 septembre 2004
Les grandes campagnes de financement de l'Université
ROBIN RENAUD
En 50 ans d'histoire, l'Université de Sherbrooke a su mobiliser le
milieu pour assurer sa croissance. Cinq grandes campagnes de souscription
populaires ont permis à l'institution de marquer des étapes importantes de
son développement.
La première de ces grandes campagnes a lieu de 1957 à 1959. L'objectif
est de recueillir quatre millions de dollars et toute la région est mise à
contribution. Des placards publicitaires dans le quotidien La Tribune
invitent la population à faire sa part.
Jeune étudiant au séminaire devenu depuis trois ans l'Université, Marc
Bernier participe à cette campagne. «J'étais pensionnaire, et on nous a
proposé de profiter d'un beau dimanche après-midi pour aller de porte en
porte solliciter des dons pour la campagne de l'Université. On m'avait
assigné la ruelle Croteau, un secteur très pauvre ou se trouvaient des
taudis aujourd'hui démolis. Malgré tout, j'ai réussi à amasser 14 $ durant
ma tournée, et je suis rentré au séminaire à 16 h, parce qu'on était
averti que les retards ne seraient pas tolérés!» Cette première campagne a
été un succès et a permis la construction de plusieurs des premiers
pavillons sur le campus.
Au début des années 1970, on annonce la mise en place de l'Opération
Univestrie. Cette seconde campagne majeure durera officiellement de 1972
à 1976, et son objectif principal sera la construction du centre sportif.
Le lancement de cette campagne est spectaculaire : des dizaines
d'étudiants en uniforme de hockey, chaussés de patins à roulettes et
équipés de pelles, déambulent dans les rues de Toronto, Montréal, Québec
et Sherbrooke pour publiciser l'offensive de financement. Surtout, les
étudiantes et étudiants jouent un rôle majeur en contribuant grandement à
la campagne : chaque étudiant versera 3 $ par trimestre à la Fondation.
L'entente vaut pour une période de cinq ans. L'Opération Univestrie
connaîtra quelques soubresauts, mais les gouvernements supérieurs aideront
à concrétiser l'aménagement des installations sportives en 1979.
En 1988, sous l'égide du recteur Aldée Cabana, la campagne Complices
dans la poursuite de l'excellence est lancée. Le recteur effectue un
véritable marathon de quatre ans, effectuant pas moins de
127 présentations auprès de donateurs potentiels. L'effort en vaudra le
prix, puisque l'objectif initial de 10 millions de dollars est fracassé,
avec une collecte totale de 18 millions.
Une quatrième grande campagne baptisée Un parti pris pour l'Université
de Sherbrooke se tiendra aussi durant la décennie 1990 à l'initiative du
recteur Pierre Reid, tandis que la cinquième grande campagne, amorcée
en 2003, bat toujours son plein. Cette fois, l'objectif est de 90 millions
de dollars : 50 millions doivent aller au financement de l'Université,
tandis que le reste sera versé à quatre grandes institutions qui y sont
liées, soit l'Institut de gériatrie de Sherbrooke, l'Hôpital
Charles-LeMoyne de Longueuil, le CHUS ainsi que le CLSC de Sherbrooke.
En 1958, Mgr Georges Cabana, John Duquet
et Alvarez Vaillancourt discutent stratégie
à l'occasion de la campagne de souscription.
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Le recteur Pierre Reid et le président de la campagne Un parti pris
pour l'Université de Sherbrooke, Laurent Beaudoin, sont fiers
d'exhiber ce chèque au terme de la campagne en mai 1998.
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Au milieu des années 1990, le p.-d.g. de Bombardier, Laurent Beaudoin,
et le fondateur de C-Mac, Dennis Wood, lancent un défi aux chefs
d'entreprise du Québec pour le volet des dons majeurs de la campagne
Un parti pris pour l'Université de Sherbrooke.
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Le personnel a aussi eu son rôle à jouer dans le financement de
l'Université. Hervé Dupuis et Yves
Saint-Arnaud lancent le message à leurs pairs en 1996.
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En 1972, l'Opération Univestrie est une campagne majeure qui vise à
financer la construction éventuelle du centre sportif. Lors de son
lancement, des étudiants revêtent des uniformes de hockey et des
patins à roulettes et déambulent dans les rues des centres-villes de
Montréal, Québec, Ottawa et Sherbrooke. |
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