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Liaison, 2 septembre  2004

La rentrée et ses rites initiatiques

Robin Renaud

La coutume d'initier les nouveaux étudiants remonte probablement aux débuts de l'Université. Logiquement, pas avant la seconde rentrée, puisqu'il fallait bien qu'il y eut des anciens pour maltraiter les petits nouveaux! Quoi qu'il en fut, les mécanismes sociaux des initiations d'hier et d'aujourd'hui restent essentiellement les mêmes. Pour faire partie du groupe, les non-initiés doivent se soumettre à une série d'épreuves souvent liées à leur champ d'études. Les souffre-douleur passent un mauvais quart d'heure, mais généralement le tout finit dans la bonne humeur.

Une initiation en complet-cravate

À la Faculté de droit, à la fin des années 1950, l'initiation se tenait dans un tribunal qui laissait bien peu de chance aux accusés, se souvient le juge Raynald Fréchette : «Il y avait une accusation formelle portée en présence de deux avocats et d'un juge. Les accusations étaient liées à des problèmes que pouvait avoir eus l'accusé. On le disait responsable de son propre malheur. Évidemment, ce qui constituait le clou de l'affaire, c'était le sujet qui était débattu et la façon de réagir des différents acteurs. Le plus souvent qu'autrement, sinon tout le temps, le verdict en était un de culpabilité. La sentence était très originale, par exemple, l'obligation d'absorber, dans une couple d'heures, disons six bouteilles de bière.»

D'ailleurs, ajoute Raynald Fréchette, il arrivait que les nouveaux soient entraînés hors du droit chemin par leurs tourmenteurs : «Lors d'une initiation, certains avaient pris le pari de subtiliser la chaise du juge dans le local de la Cour supérieure ainsi que le bâton du crieur de la Cour. Les anciens avaient ourdi le complot, mais bien sûr, c'étaient les nouveaux qui devaient commettre le larcin. Certains avaient dit à l'époque que c'était tout un coup d'éclat. En fait, il y avait une sorte de concours d'originalité entre les facultés.»

Des personnages colorés et parfois barbouillés

Cette quête de l'originalité a continué de prendre de l'ampleur et bientôt, la rentrée a vu des hordes d'étudiantes et d'étudiants défiler dans les costumes les plus excentriques. Profitant des derniers beaux jours d'été et du vert gazon du campus, les bourreaux ont commencé à soumettre leurs victimes à des rites étranges. On a vu de beaux nourrissons de 19 ou 20 ans porter la couche près de l'agora où ils jouaient à la pouponnière. D'autres devenaient de gros insectes à lunettes. Les schtroumpfs ont aussi eu la cote, tout comme les prisonniers aux costumes rayés. Certaines initiations ont été sans doute plus salissantes que d'autres, et même si une relative tolérance a toujours été exercée à l'endroit de ces rites traditionnels, il arriva que la direction lance un appel à la réserve aux tortionnaires un peu trop zélés.

Néanmoins, les initiations ont toujours fait partie des traditions de la rentrée. En septembre 1988, Liaison publiait quelques photos d'étudiants humiliés et titrait philosophiquement : «Ne riez pas, vous avez fait pire!»


Est-ce un manque d'obéissance qui vaut
un peu d'arrosage à cette prisonnière en 1993?

 


Une journée qui ne semble pas de tout
repos pour ce duo en 1998.


La bonne humeur est au rendez-vous lors de l'initiation
du programme d'études françaises en 1997.

 


Insectes ou extraterrestres? Difficile à dire, mais les principaux intéressés ne semblent pas trop s'en formaliser.


Un pompier prêt au combat en 1996.


En plus des initiations, la rentrée donne lieu
à d'autres réjouissances. En 1990, une
journée interculturelle est organisée
et on fait éclater une piñata mexicaine.

 


En 1988, cette prisonnière se retrouve
en fâcheuse position sous une jeep.

 


Les nouveau-nés de la rentrée 1985 sont pris en charge
par la pouponnière du baccalauréat en adaptation scolaire.


Le jet du boyau d'arrosage n'a sans doute
pas été un luxe pour nettoyer les effets
de cette crasseuse initiation
à la fin des années 1970.

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