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Liaison, 19 août 2004

Nouveautés disques

Critique invitée : STÉPHANIE RAYMOND
Agente d'information 

Kaliroots – Mission internationale

Faut le faire. Un groupe de reggae au Québec, qui chante en français et en anglais. Neuf musiciens, presque tous des Québécois pure laine. Aucun Jamaïcain dans les rangs en tous cas. Des p'tits gars de la Rive-Sud de Montréal menés par le chanteur Alain Peddie. La formation a eu droit à des critiques de sceptiques à ses débuts à la fin du dernier siècle. Nul n'est musicien en son pays quand il ose produire des sons d'ailleurs. Le titre du premier album du groupe, sorti en 2000, en dit long : Rien à perdre. Finalement, force a été de reconnaître qu'ils l'ont, l'affaire. La preuve : le Félix Musique du monde remporté lors du Gala de l'ADISQ en 2001. Certains n'hésitent plus à les comparer à Bob Marley. Je suis de ceux-là. Mission internationale, paru en juin, est donc leur deuxième disque. À mettre lors d'un party piscine, ou sur le bord d'un lac ou du fleuve pour se croire aux Caraïbes. À écouter absolument lorsque l'on conduit dans une tempête de neige ou au milieu de la circulation. Les 15 chansons de l'album dénouent les nerfs en boule par leurs «positives vibrations» et rappellent que «l'espoir est à l'horizon». La basse et la batterie aident à garder les pieds sur terre, alors que les mélodies joyeuses produites par les cuivres et la guitare nous mettent la tête dans les nuages, tout près du soleil. L'album a été enregistré dans les prestigieux Studios Lion and Fox de Washington, et le guitariste de Marley, Junior Murvin, a prêté ses mains et sa guitare pour «Bateau» et «Never Before». Encore une fois, faut le faire. Le seul reproche que je pourrais faire est le manque d'originalité du rythme. Quand on est des vrais du style roots et qu'on s'appelle Kaliroots, il n'y a pas de compromis à faire.

Théodore Fontaine – La guerre et son amant

Belle découverte, que le premier disque de la formation québécoise Théodore Fontaine, La guerre et son amant, sorti en 2003. Formé par deux amis en 1996, Daniel Ménard à la voix et Sébastien Groulx à la guitare, le groupe s'est vite enrichi d'une deuxième guitare, d'un violon, d'une basse et d'une batterie. Le résultat : un style difficile à définir tant les influences musicales sont diverses. La première comparaison qui m'est venue en tête : le groupe français Louise Attaque. Une voix énergique, un peu nasillarde, des textes ironiques, durs et tendres à la fois, qui traitent du quotidien. Mon coup de coeur : les sonorités. Les instruments sont utilisés à fond, les mélodies sont riches et variées. On passe des sons jazz ou classiques au punk en passant par la musique tsigane. Ce qui n'empêche pas un son bien particulier que l'on retrouve d'une chanson à l'autre. Pour les curieux, le nom du groupe a été trouvé par Daniel Ménard, qui a feuilleté le dictionnaire à la recherche d'un nom propre inconnu. Il est tombé sur Theodor Fontaine, grand nom du domaine des arts allemands du XIXe siècle, dont l'oeuvre s'étend de l'écriture de textes pour enfants à la poésie en passant par la peinture humoristique des problèmes sociaux de son époque. Vendu!

Celso Machado – Varal

On sort du Québec pour se transporter au Brésil. Celso Machado est une sommité internationale en matière de musique brésilienne, qui résulte d'influences amérindiennes, portugaises et africaines. Le disque Varal de Celso Machado n'offre pas de la musique grand public. Mais il sera apprécié par tout amateur de sonorités musicales et langagières différentes, avec ses rythmes indigènes et africains, et cette langue portugaise aux sonorités riches, parfois rondes, parfois rêches. Sans compter que Celso Machado exploite aussi largement ce qu'on pourrait appeler les «turlutes» amérindiennes et africaines.

La première partie présente des chansons aux rythmes tranquilles, un peu monocordes, à écouter dans un hamac en fumant (une cigarette bien sûr!) ou en canotant sur une rivière. Elles parlent d'amour, du monde des esclaves et des indigènes, de la nature (à condition de savoir le portugais ou de lire l'explication en anglais dans le feuillet!). La deuxième partie du disque présente des chansons sans parole, où la guitare et les percussions sont reines. Une composition résolument différente : percussions produites exclusivement par la bouche et différentes parties du corps. Un disque résolument différent!

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