Liaison, 19 août 2004
Traitement du cancer de l'ovaire
Claudine Rancourt remporte le prix de la meilleure
publication
BRUNO LEVESQUE
Une professeure du Département de microbiologie de la Faculté de
médecine, Claudine Rancourt, a remporté le prix du meilleur article publié
en 2003 par la revue scientifique Cytotherapy, de l'International Society
for Cellular Therapy (ISCT).
Une plaque commémorative ainsi qu'un chèque de 2500 $ US ont été
décernés à la professeure lors du colloque annuel de l'ISCT qui se tenait
en mai à Dublin, en Irlande.
L'article, intitulé “Delivery of herpes simplex thymidine kinase
bystander effect by engineered human mesothelial cells for treatment of
ovarian cancer”, que la chercheuse cosigne avec la technicienne Carole
Bergeron, les assistants de recherche Denis Lane et Geneviève Garon ainsi
que son collègue professeur Alain Piché, lui a valu cet honneur. Il est
paru dans le numéro de décembre 2003 de la revue Cytotherapy (vol. 5,
no 6, p. 509-522).
L'article primé fait état des résultats d'une série d'expériences
réalisées par Claudine Rancourt et son équipe sur le traitement du cancer
de l'ovaire. Il démontre que l'injection de cellules mésothéliales (des
cellules qui se retrouvent en grand nombre et de façon naturelle à
l'intérieur de l'abdomen des êtres humains) génétiquement modifiées
permettait d'éradiquer un grand nombre de cellules cancéreuses et de
prolonger de manière significative la vie de souris de laboratoire.
La communauté scientifique avait proposé que l'utilisation de cellules
mésothéliales dans le traitement de maladies était une avenue
envisageable, mais les travaux de Claudine Rancourt et de son équipe sont
les premiers à démontrer l'efficacité d'un tel traitement.
Les expériences réalisées par Claudine Rancourt l'ont été sur des
souris et leurs résultats laissent présager que des thérapies semblables
pourraient, en combinaison avec des thérapies plus traditionnelles, être
utilisées pour traiter le cancer chez les humains.
Dans leur laboratoire de la Faculté de médecine, Claudine Rancourt et
son équipe travaillent déjà sur une nouvelle molécule thérapeutique qui,
associée à des cellules mésothéliales génétiquement modifiées, pourrait,
selon les hypothèses actuelles de la chercheuse, s'avérer encore plus
efficace que ce qui est rapporté dans l'article de décembre 2003. L'équipe
procède actuellement à des expérimentations avec cette molécule et les
résultats de ses travaux seront publiés d'ici quelques mois.
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